Un cocu déçu de sa femme.
C'est comme de l'eau mouillée non?
Quand le cocufieur se vante de son aubaine...
Et que le cocu laisse faire...
C'est comme de l'eau mouillée non?
Quand le cocufieur se vante de son aubaine...
Et que le cocu laisse faire...
Quand le cocu tient la chandelle
Auteure : Catherinecouple : III
Brave Margaux
Furax !
J’étais furax et désappointé.
Margaux ne m’avait pas attendu !
Et elle était partie !
Et avec lui !
D’habitude, on allait toujours au marché du village ensemble.
Alors, quand elle était sortie de la salle d’eau, habillée de la petite robe d’été vaporeuse qu’elle affectionnait tant, je l’ai succédée sous la douche.
On ne pouvait pas dire que j’avais lambiné. Pourtant, à ma sortie, Bastien et Fabien m’apprirent d’un ton goguenard qu’elle n’avait pas voulu attendre et qu’elle était partie avec Théo qui s’était proposé de l’accompagner en voiture.
- C’est bête ! C’est dommage qu’ils étaient si pressés de déguerpir. S’ils avaient su que tu tenais tant à y aller, je suis sûr qu’ils t’auraient attendu ! » Ajouta Bastien, hilare.
Enfoiré !
Laisser partir seuls ces deux-là en tête à tête ne me plaisait pas, mais alors pas du tout !
Pas besoin d’être devin pour comprendre qu’ils avaient une idée derrière la tête. Et là, il n’était plus question de paranoïa ! C’était certain, compte-tenu de ce qui s’était passé pendant la nuit, cette entourloupe sentait le coup fourré !
J’étais effondré.
Et ces connards qui jubilaient !
Je savais bien que ces gars-là ne portaient pas plus que ça dans leur cœur, j’étais trop intello, trop sage pour eux mais ne pensais pas qu’ils se réjouiraient autant de mon cocufiage.
Dégouté, je me suis éloigné.
Que faire ?
Y aller pour empêcher cette fois Margaux de refaire une connerie ?
C’était ce dont j’avais le plus envie mais ça semblait compliqué : Je vérifiai rapidement qu’elle avait emporté avec elle les clefs de notre voiture (ce qui ressemblait fort à une préméditation) et faire le trajet à pied représentait une marche d’une demi-heure tout ça pour ne pas être assuré de les retrouver, une fois sur place. Non, complètement idiot.
L’appeler sur son portable ?
Pour lui dire quoi ? Allo chérie, s’il te plait ne baise pas avec lui !
Encore plus ridicule !
Non, je n’avais plus qu’à ronger mon frein en attendant qu’ils reviennent…
Les deux larrons qui zonaient sur la terrasse ne me virent pas revenir.
Quand j’entendis le sujet de leur conversation, je me figeai à l’abri des regards…
- Dis-donc, t’a vu la tronche qu’il a tiré, Erwan ? Tu crois qu’il se doute de quelque chose ?
- Ben c’est possible. Il la connait sa meuf, il doit savoir qu’elle n’a pas froid aux yeux. Et à mon avis, il a raison : T’as vu comment elle était attifée, ce matin, avec sa petite robe à moitié transparente qu’on voyait même qu’elle avait pas mis de soutif ? Et toute guillerette, avec ça ! Y va pas s’ennuyer, ce matin, le gars Théo, crois-moi ! P’tite bite, il a pas fini de s’faire du mouron !
- Pourquoi tu l’appelles comme ça ?
- Ben ! Parce qu’il en a une petite, pardi !
- T’en sais rien !
- Ah si ! J’peux te le dire : Cette nuit, j’ai clairement entendu Margaux dire que Théo en avait une « énorme ». Même que ça l’a sacrément fait flipper quand il a voulu la lui fourrer dans le derche !
- Et alors, ça veut rien dire.
- Ah si ! Justement ! Parce que celle de Théo, j’ai déjà eu l’occasion de la voir pendant les douches du foot et je peux d’assurer qu’elle n’a rien d’exceptionnelle à côté de mon matos.
- Ah ça y est ! Tu recommences avec ça !
- Ecoute, moi j’y peux rien si j’ai été super gâté par la nature !
- Mais oui… mais oui…
- En tout cas, je trouve que « petite bite », ça lui va bien. Alors je l’appelle comme ça.
Voilà qui allait encore favoriser mon estime pour cet analphabète…
J’ai préféré m’éloigner pour ne plus entendre le monceau de connerie qu’il débitait.
Margaux et Théo mirent un temps fou à revenir.
Et plus ils tardaient, plus je cogitais.
Non, ce n’était pas possible de prendre autant de temps pour faire dix kilomètres aller-retour et pour acheter deux melons, trois carottes et un kilo de cerises !
C’était évident, ils occupaient leur temps à autre chose, autre chose que je me refusais à imaginer.
Quand enfin, on entendit le bruit de moteur monter la pente, je regagnai mon poste d’observation caché derrière les buissons.
Une fois la voiture garée, Théo descendit en premier pour aller chercher un sac de victuailles dans le coffre. Tandis que Margaux s’affairais dans la voiture pour prendre le reste, il n’attendit pas et remonta l’allée d’un pas altier.
Le sourire satisfait qui s’affichait sur son faciès de beau gosse n’augurait vraiment rien de bon. Les deux autres ne s’y trompèrent pas :
- Alors ?
Lui demandèrent-ils sans prendre la peine d’expliciter plus en avant leur questionnement. C’était effectivement inutile, tous trois savaient pertinemment de quoi ils parlaient et moi aussi je voulais connaître la réponse à cette question sous-entendue.
Le sourire toujours aux oreilles, Théo s’arrêta devant eux et fit durer un peu le suspense avant de lever les épaules en signe d’impuissance :
- Et non, les gars, désolé : pas d’autres galipettes au programme, ce matin Margaux et moi on a longuement parlé, elle m’a dit qu’elle regrettait ce qui s’était passé cette nuit. Non pas que c’était pas génial mais qu’elle s’était laissée aller dans un moment d’égarement etc etc… enfin bref, elle se demande déjà comment elle va gérer ça avec Erwan, elle n’a pas envie de se compliquer encore la vie.
Jubilant muettement derrière mon buisson, je laissai les trois compères tout à leur déception pour courir aider Margaux qui arrivait :
- Ah te voilà, toi ! Vas voir dans le coffre, il en reste, je n’ai pas pu tout prendre 5 fruits et légumes par jour qu’ils disent ! Ouais, ils oublient de préciser que ça pèse une tonne !
Surprise, elle accueillit avec étonnement le baiser joyeux que je déposai sur ses lèvres au passage.
Cette fois, les gus ne se firent pas prier pour aider en cuisine ou pour dresser la table.
Et je compris assez rapidement la raison de leur engouement soudain : Cela leur permettait de tourner à loisirs autour de Margaux et d’opérer un scan complet de sa plastique avantageuse.
Car, comme l’avait déjà remarqué Bastien, la petite robe d’été qu’avait choisi ma compagne n’était pas des plus opaques. Ils avaient déjà pu constater qu’elle ne portait pas de soutien-gorge, sans doute essayaient-ils maintenant de vérifier qu’elle n’avait plus de culotte non plus.
Et finalement, pour savoir ce qu’ils pouvaient bien apercevoir, et bien je faisais comme eux.
C’était indéniable. Si les rebonds caractéristique d’une poitrine en liberté n’avaient pas suffi, la relative transparence du bustier ne laissait aucun doute : On distinguait assez facilement les deux aréoles et les deux petites pointes centrales qui les surmontaient.
Comme souvent lorsqu’elle était en vacances, Margaux s’était affranchie du carcan contraignant d’un soutien-gorge. Chose que je pouvais difficilement lui reprocher, surtout qu’elle avait une poitrine splendide. Elle avait dû obtenir un joli succès au marché, lorsqu’elle s’était inévitablement penchée sur les étals de fruits ou de légumes.
Plus bas, c’était moins évident.
Toutefois, par moment, selon l’éclairage, on pouvait deviner une zone un peu plus sombre au niveau de son entrejambe. Là encore, cela laissait peu de place au doute. Surtout pour moi qui connaissais le profil de son « ticket de métro » !
Voir ma femme déambuler quasi nue sous le feu croisé de trois paires d’yeux lubriques me dérangeais fortement. D’autant qu’elle semblait, elle, y prendre un plaisir certain.
Certes, comme l’avait souligné ce connard de Bastien, Margaux n’avait en général pas spécialement froid aux yeux. Sans être exhibe, elle n’était pas non plus pudique. Il lui arrivait régulièrement de faire du top-less sur la plage. Seulement là, compte tenu de ce qu’il s’était passé pendant la nuit puis la matinée, c’était totalement différent. Sans faire preuve de paranoïa, j’avais nettement l’impression qu’elle allumait volontairement les trois autres.
Et cela ne s’arrangea pas lorsque je la surpris à glousser et à réagir comme une ado excitée à deux ou trois attouchements peu discrets d’un Théo profiteur. Indéniablement, Margaux s’amusait de la situation et cela ne me convenait pas du tout.
Il fallait que je lui parle seul à seul mais impossible de s’isoler un seul instant avec ces trois vautours qui lui tournaient constamment autour. Je n’avais qu’une hâte : Qu’ils plient les voiles fissa et qu’on puisse enfin mettre les choses au clair avec Margaux.
Mais ils ne semblaient pas du tout pressés de déguerpir…
Tu m’étonnes !!
Cette fois, je n’allais pas me faire avoir !
Sitôt le repas terminé, j’ai investi une chaise longue.
Charge aux autres de débarrasser. Moi, j’en avais marre de jouer les pigeons.
A table j’avais ostensiblement fait la gueule.
Si ça pouvait faire comprendre aux intrus qu’ils n’étaient plus les bienvenus ici, le message serait passé. Las ! Cela ne sembla pas les perturber le moins du monde. Ils m’ignorèrent tout aussi ostensiblement.
D’autant que Margaux envoyait le message rigoureusement inverse : Pimpante et enjouée, elle monopolisait l’attention (ce qui n’était pas difficile) et n’avait de cesse de proposer des activités de groupe pour l’après-midi :
- Et si on allait à la plage ! … Et si on faisait ça ! … Et si on allait visiter ça ! … Vous n’êtes pas pressés de repartir, n’est-ce pas ? !
Pour sûr, les gars n’en demandaient pas tant. Dévorant ma chérie des yeux, ils accueillaient favorablement chaque proposition, pour peu que celle-ci leur permette de rester un peu plus longtemps en compagnie de la belle.
De leur côté, ils jouaient une partition maintenant habituelle : Fabien et sa tchatche envahissante amusait la galerie, Théo et sa tête de chanteur à minettes italien couvait ma femme de son regard de cocker, quant à Bastien, il semblait toujours plus absorbé par son portable que par la conversation et c’était aussi bien ainsi.
Lorsque Margaux vint s’allonger sur la chaise longue voisine j’éprouvai un soulagement certain. J’avais eu peur qu’elle me laisse seul dans mon coin tandis qu’elle irait fumer avec Théo un peu plus loin.
Toutefois, il ne fallait pas que j’espère me retrouver en tête à tête avec elle pour autant.
A l’instar d’une bande d’ado boutonneux ayant repéré la seule nana potable de la boum, ils s’agglutinèrent autour, de peur de laisser passer leur chance :
Théo approcha une chaise et s’installa à côté de Margaux, Fabien s’allongea sur la portion de muret au soleil, juste derrière nous et après avoir tourné un peu, Bastien finit pas s’asseoir à même le sol, juste en face de nous.
- Allez, on fait une petite pause, les gars. De toute façon, à cette heure, il fait trop chaud pour aller où que ce soit ! Mais après on bouge, hein !
Ma parole ! Mais elle s’emmerdait avec moi, ou quoi ?!
- Yep ! Moi, je vais me taper une petite méridienne au soleil ! » Répondit Fabien en baillant déjà.
- Moi, je me taperait bien autre chose…Renchérit Bastien, toujours aussi subtil, en lorgnant sur la poitrine de ma voisine.
Rapidement privée du moteur que constituait Fabien, la discussion ne fut guère animée. Chacun semblait gagné par la torpeur de ce début d’après-midi étouffant. Seul Bastien continuait à assurer un semblant d’activité en manipulant son inséparable téléphone avec une constance sans faille.
A le voir appuyer frénétiquement sur l’écran tactile, je me disais qu’il relevait d’une question de santé publique de donner ses coordonnées aux organismes pseudo gouvernementaux qui « enquêtent » sur les méfaits de la téléphonie mobile : Ce type était la preuve vivante que l’usage abusif de ce genre d’appareil cause des dommages irrémédiables à la santé mentale de leurs utilisateurs.
Toutefois, je dus réviser mon jugement…
En repérant de fréquents coups d’œil furtifs de Bastien vers Margaux, je finis par comprendre que l’activité était bien moins niaise qu’il n’y paraissait au prime abord : Placé en contrebas, juste en face d’elle, le petit futé avait adopté une position stratégique.
D’où il était, j’étais prêt à parier qu’il espérait entrevoir l’entrecuisse dénudé de ma femme et qu’il comptait utiliser la fonctionnalité appareil photo de son mobile pour immortaliser l’instant !
Fort heureusement, Margaux ne lui en laissait pas le loisir. Consciente ou pas du voyeurisme actif de son « ami », elle maintenait ses jambes serrée l’une contre l’autre.Mais le gars ne se décourageait pas pour autant. Adoptant l’attitude patiente et butée du mérou attendant une hypothétique proie, il espérait.
***
Malgré ma volonté de garder un œil sur ces trois énervé du slip (ou en tout cas, deux), ma courte nuit commençait à peser sur mes paupières et je sentais la langueur de l’instant engourdir mes synapses.
D’ailleurs, je n’étais pas le seul : Théo piquait régulièrement du nez et Margaux finit par sombrer à son tour. Puisque tout le monde semblait baisser pavillon, ma vigilance laissa à désirer, elle-aussi.
Et je ne me sentis pas partir…
Je me suis réveillé encore étonné de m’être assoupi mais déjà l’esprit en alerte.
Je sentais que l’environnement autour de moi avait changé. J’avais dû dormir beaucoup plus longtemps que je ne le pensais au départ. J’étais tout seul
La chaise longue à côté de la mienne était vide. De même que le siège occupé auparavant par Théo. Bastien n’était plus assis en face et il n’y avait pas plus de Fabien allongé sur le muret. Mais ces deux-là n’étaient pas loin : Ils semblaient bizarrement affairés devant la fenêtre qui donnait sur la chambre… comme s’ils essayaient de distinguer l’intérieur à travers les persiennes.
Je n’arrivais pas à comprendre ce qu’ils trafiquaient et me redressai donc sur mon siège.
Leur occupation ne m’aurait pas paru si suspecte s’ils ne s’étaient empressés d’afficher sur leurs faciès coupables une désinvolture trop évidente pour être honnête dès qu’ils se rendirent compte de mon réveil.
Fabien se fendit même d’un
- AHH, ERWAN ! TE VOILA ENFIN REVEILLE ! ON T’ATTENDAIT !!
Dont la duplicité n’avait d’égal que le ton exagérément fort avec lequel il s’était exprimé.
Quel besoin avait-il de gueuler comme ça ?
L’absence conjointe de Théo et Margaux. Les deux autres aussi innocents qu’un couple de renards avec des plumes dans le bec. J’avais beau avoir l’esprit encore un peu envasé par la sieste impromptue, il ne me fallut pas longtemps pour assembler les morceaux du puzzle et pour comprendre qu’il se tramait là-bas quelque chose de pas très catholique.
Je me levai et me dirigeai vers la maison avec la ferme intention de mettre ça au clair.
Dans la cuisine, je tombai sur une Margaux ébouriffée et passablement affolée, se démenant avec un dernier bouton. Nous nous sommes arrêtés, l’un en face de l’autre, à deux trois mètres d’écart.
Elle est restée interdite, muette, tandis que mon regard allait de sa jolie robe chiffonnée, boutonnée de travers, à la porte entrouverte de la chambre qui se refermait lentement.
- Qu’est-ce que tu fais ?
- Ben… euh… on a décidé d’aller à la plage… On t’attendait… Je suis rentrée mettre mon maillot…
- Et Théo. Il est où ?
- Il… Il dort dans la chambre… Il… Il avait trop chaud dehors…
- Et tu t’es changée là ? Devant lui ?
- Ben oui… Puisqu’il dort…
C’est là que j’aurais pu péter mon scandale.
Lui dire qu’il ne fallait pas me prendre pour un con.
Lui jeter à la face que j’avais très bien pigé qu’elle avait profité de la première occasion pour aller de nouveau se faire sauter par son amant et sous les yeux des deux autres affreux, qui plus est !
Lui dire que ça commençait à bien faire et que j’en avais marre d’être le dindon de la farce !
Mais elle avait ce regard.
Cet éclat dans l’œil, craintif et suppliant
Ce regard qui disait : « Crois-moi, chéri, s’il te plait. Ne fous pas tout en l’air. J’ai besoin que tu me laisses sauver les apparences»
Je n’ai jamais pu résister à son air de biche apeurée.
Après tout, elle disait peut-être la vérité. Et les deux autres avaient peut-être juste essayé de la mater en train de se déshabiller.
Alors j’ai bougonné :
- Pfff… OK… Mais reboutonne-toi correctement, au moins…
*****
Assis à l’arrière de la voiture qui nous emmenait à la plage, je me disais que je n’aurais peut-être pas dû accepter de les accompagner. Je sentais que cette escapade balnéaire n’allait pas plus me convenir que ce qui était arrivé depuis que les trois lascars avaient débarqué dans notre douce retraite.
Mais que pouvais-je faire d’autre ?
Les laisser aller tous les quatre sans moi, c’était leur donner un blanc seing pour continuer à dévoyer ma femme, dans un univers où les corps à demi dénudés exacerbent le moindre érotisme latent.
Alors chauds comme ils étaient, je ne pouvais me le permettre.
D’autant que resté seul, je n’aurais pu m’empêcher d’échafauder les pires scénarios. Et ça, je savais que ça m’aurait rongé la moelle.
Alors, de deux maux, j’avais choisi le moindre.
Margaux était à mes côtés.
Théo complétait la banquette arrière.
Assise entre son homme et son amant, je me demandais ce que ma femme pouvait bien penser dans sa jolie petite tête. Ça devait être un foutu bazar là-dedans !
D’autant que ladite jolie tête était pour l’heure tendrement appuyée sur mon épaule.
Ce qui ne manquait pas de m’envoyer sur des interrogations kafkaïennes
Elle n’hésitait pas à aller tirer un coup avec l’autre dès que l’occasion se présentait pour mieux me revenir et se faire chatte avec moi l’instant d’après.
Plus ça allait, plus je me demandais si elle ne voulait pas finalement et tout simplement le beurre et l’argent du beurre.
Sauf que moi, cette situation n’allait pas franchement me convenir très longtemps.
Il allait bien falloir que je me décide à le lui dire entre quatre yeux !
***
Nous sommes arrivés à l’heure où les familles commencent à plier serviettes, parasols, sacs, jouets et tout le toutim, ce qui nous laissait un peu plus de latitude pour trouver un emplacement un peu dégagé.
A peine installés, j’ai laissé les quatre autres se ruer vers la mer comme s’ils n’avaient jamais vu ça de leur vie. Moi, j’ai pris mon temps pour étaler ma serviette sur le sable avant de les rejoindre.
C’était finalement une bonne idée.
Se baigner dans une eau relativement fraiche en cet après-midi déjà bien avancé était somme toute bien agréable après la canicule subie tout au long de la journée. Surtout que là, je n’avais pas besoin de surveiller particulièrement Théo et Margaux. Il ne risquait pas de se passer quoi que ce soit de tendancieux.
Les garçons chahutaient entre eux et Margaux riait à leurs pitreries.
Au bout d’un bon moment, nous finîmes par revenir nous étendre sur nos serviettes et profiter des rayons d’un soleil encore bien généreux à cette heure.
Margaux fut la dernière à sortir de l’eau.
Bien évidemment, les trois gars ne se privèrent pas d’admirer les courbes parfaites de la naïade qui s’avançait lentement vers eux. D’autant que le maillot de bain deux pièces minimaliste soustrayait diablement peu de centimètres carrés d’épiderme aux regards masculins.
Et lorsqu’une fois arrivée devant nous, elle se campa sur ses jambes et releva ses bras en arrière afin de presser sa chevelure détrempée, on pouvait même dire que le fin lycra marron ne servait plus à grand-chose tant il épousait parfaitement les reliefs supposés secrets, aussi bien en haut où les deux belles rondeurs dardaient fièrement leurs tétons au centre d’aréoles frissonnantes, qu’en bas où la fente intime de ma chérie se dessinait fidèlement sous le renflement charnu de son adorable mont de Vénus.
Mais la belle ne paraissait pas se rendre compte du quadruple hommage rendu à sa plastique irréprochable. Elle-même semblait en proie à un certain trouble mystérieux qui lui faisait rosir les joues et fixer de manière soutenue un endroit précis.
Suivant l’axe de son regard vers l’un des trois gars allongés sur leurs serviettes, je compris rapidement qu’elle était la cause de son émoi :
L’eau qui avait si judicieusement plaqué son maillot sur la poitrine et l’entrejambe de Margaux avait provoqué rigoureusement la même conséquence sur le caleçon de bain un peu lâche de Bastien, moulant de façon quasi anatomique le membre ramolli du garçon, à tel point qu’on aurait pu lui voir la religion !
Et là, force était de constater que la nature est parfois injuste.
Il est un fait acquis que la baignade dans une eau fraiche n’est en général guère flatteuse pour la gent masculine. Toutefois, cela ne semblait pas le cas pour Bastien. Car même manifestement au repos, le saucisson qui lui remplissait le calbut s’avérait déjà au moins aussi large et aussi long que ce qui me servait d’organe reproducteur en pleine forme !
Je sais, c’est puéril et complètement vain de faire des comparaisons sur ce sujet. Mais comment s’en empêcher lorsque la différence est aussi flagrante ?
Et l’idée que ce con fini puisse se vanter à raison de ses mensurations me mettaient dans un état de frustration maximal, surtout après ce qui s’était passé depuis la nuit dernière. Encore heureux que ce ne fut pas avec lui que margaux ait couché !
D’autant que lorsqu’il s’aperçut de l’attention particulière dont il faisait l’objet, le sombre idiot en rajouta : Il écarta les jambes et adopta un sourire torve qui semblait vouloir dire : «T’as vu le morceau, bébé ? C’est quand tu veux pour y goûter !»
Ecœurant !
Mais si elle détourna enfin les yeux d’un air gêné, Margaux n’en avait parue pas moins déstabilisée par l’aperçu de la monstrueuse bidoche. Heureusement, elle finit par s’allonger à son tour et l’intermède « championnat de caleçon mouillé » fut enfin clos !
- Dis, Margaux tu veux que je te passe de l’huile solaire sur la peau ?
Ah je m’y attendais à celle-là !
Quelle meilleure occasion de peloter ma femme sous mes yeux en toute impunité !?
- Ah oui ! Moi aussi, je veux bien !
- Ah non ! Moi ! »
- Calmez-vous les gars ! » Gloussa-t-elle « De toute façon, j’en ai pas besoin : Je suis suffisamment bronzée et le soleil tape déjà moins !
Et toc !!
*****
Ils étaient tous repartis à l’eau.
Pas moi. Plus tellement envie de surprendre un éventuel regard condescendant sur mon bas ventre humide. J’étais, comment dire un peu éteint.
Par contre, j’étais bien le seul !
Dans l’eau, ça chahutait à tout va.
Et Margaux n’était pas en reste : Elle s’amusait à mettre la pagaille entre les mecs, appuyant sur la tête de l’un ou de l’autre pour les faire couler, ce qui déclenchait une inévitable et joyeuse riposte.
Nul doute qu’ils en profitaient immanquablement pour avoir les mains baladeuses sous le niveau de l’eau mais, au point où j’en était arrivé, je ne m’en formalisait plus vraiment.
De toute façon, Margaux allait encore revenir en m’octroyant son large sourire qui me dirait : «T’inquiète pas Erwan, c’est toi que j’aime !» et je ne pourrais rien rétorquer à ça.
Soudain, une exclamation masculine me tira de ma torpeur :
- Ah la garce ! Elle m’a descendu le maillot ! Vengeance !!! » Hurla Théo tandis que Margaux s’éloignait en riant à pleine gorge.
Evidemment, la « vengeance » fut disproportionnée par rapport à l’« offense » reçue.
A trois contre une, le combat était inégal et perdu d’avance.
Malgré une fuite agile de la jeune fille, les trois mâles finirent par la rattrapée et sans se soucier de ses cris hystériques qui alarmèrent un peu les derniers estivants restés sur la plage, ils entreprirent de lui faire subir le même sort mais jusqu’au bout, cette fois.
Si bien qu’en quelques secondes, immobilisée par Bastien et chaque jambe soulevée par Fabien et Théo, tandis qu’elle se débattait, éclaboussait, protestait et hurlait, elle se retrouva dépossédée manu militari de son inoffensif deux pièces.
- Salauds ! Rendez-moi mon maillot !!
Cria-t-elle lorsqu’ils l’eurent relâchée au milieu de leur triangle hilare.
Se cachant la poitrine d’un bras, elle pestait et protestait mais personne n’était dupe : Elle s’amusait aussi de l’outrecuidance des garçons.
Ceux-ci se lançaient à tour de rôle leur trophée afin de le maintenir hors de portée de leur victime qui tentait malgré tout de l’intercepter lors des échanges. Comme pour se faire, elle devait sauter et tendre les bras vers le haut, cela ravissait les trois goujats ainsi que les plagistes les plus proches qui devaient bien se régaler de ce spectacle potache.
D’autant que les gars se rapprochèrent distinctement de la rive, obligeant ainsi Margaux à les suivre dans une profondeur ou la limite du clapot flirtait dangereusement avec le niveau de son bas ventre ce qui la contraignait régulièrement à poser une main pudique sur sa toison et rendait vaine toute tentative d’interception.
Lorsqu’elle atteignit un point où elle devait se tenir à moitié accroupie pour rester cachée dans l’eau, elle me supplia d’intervenir pour abréger son « calvaire » :
- Erwan ! Fait quelque chose ! !
De mon côté, depuis le début, j’étais partagé entre deux attitudes.
D’une part j’avais très envie de mettre le haut-là à cette mascarade mais en même temps, j’estimais que Margaux n’avait que ce qu’elle méritait et qu’elle n’avait qu’à se démerder elle-même, surtout qu’elle ne semblait pas si malheureuse que ça.
Mais Théo jugea le moment opportun pour négocier une « sortie de crise » :
- OK, la miss, on te rend ton maillot mais qu’est-ce que tu nous donnes en échange ?
- Tu veux quoi ?
- Un bisou !
- OK !
- A chacun !
- D’accord.
- Sur la bouche évidemment !
- Hé ! Ho ! Pourquoi pas avec la langue pendant que vous y êtes !
- Ben bien-sûr avec la langue !
- Ca va pas ! Allez-vous faire foutre !
- OK ! » Et ils firent mine de s’en aller.
- Non-non ! Attendez ! Revenez ! C’est d’accord bande de salauds ! De toute façon, je n’ai pas le choix.
- Hé-hé ! Alors par qui tu commences ?
- Fabien.
L’intéressé d’habitude si à l’aise parut presque emprunté lorsqu’il s’avança vers Margaux.
Ils échangèrent un baiser plutôt chaste et furtif.
Bastien lui ne s’embarrassa pas de fioritures : Il attrapa gaillardement ma femme et happa sa bouche avant qu’elle n’ait pu amorcer le moindre recul. Ses mains glissèrent rapidement sous la surface de l’eau et je les imaginais en train de tâter avec gourmandise les petites fesses nues lorsque la jeune femme le repoussa :
- Hé ! Bas les pattes, profiteur !! C’était pas dans le deal, ça
Quand vint le tour de Théo, je ne pus maîtriser un frisson glacial lorsque je découvris de visu la matérialisation de ce que j’avais entendu la nuit précédente. Je vis presque au ralenti Margaux écraser doucement sa poitrine nue contre le torse du bellâtre et l’enlacer amoureusement pour un long baiser passionné.
Et lorsque l’ersatz de latin lover descendit lui aussi les mains plus bas que ses hanches, elle ne le repoussa, lui. Visiblement, le deal n’avait pas la même valeur pour tous les participants.
En revenant s’assoir sur la plage le sourire aux lèvres, tandis que Margaux se rhabillait maladroitement dans l’eau, Théo m’adressa un sourire à demi désolé :
- J’espère qu’on ne t’a pas choqué, Erwan, c’était juste pour rire : Une bonne blague en toute camaraderie !
Ben voyons ! Mais c’est bien sûr ! Pourquoi m’en ferais-je ! C’était comme quand tu t’es farci ma fiancée, la nuit dernière : Une bonne blague en toute camaraderie !
Enfoiré !!!
*****
La séance de défroquage de ma dulcinée ayant satisfait les ardeurs des trois lascars, la fin de notre après-midi de plage fut heureusement un peu plus calme.
Seul Bastien s’activait encore :
- Dites les gars, vous n’auriez pas vu mon portable ? Je ne le trouve plus. » Demanda-t-il en fouillant et refouillant ses affaires.
Pour ma part, j’espérais secrètement qu’il l’ait perdu dans le sable ou qu’un gamin lui ait subtilisé. Ca lui ferait les pieds !
- Non, pas vu. Depuis quand tu ne t’en es pas servi ?
- C’était à la maison mais je me rappelle l’avoir pris avec moi dans la voiture.
- Ben il est peut-être resté dedans. Il a dû tomber sous un siège.
- T’as raison, je vais aller voir ! Tu me files les clefs !
Une fois le bourrin parti, le calme revint sur notre petit groupe.
Fabien contemplait l’horizon.
- Dites, c’est quoi, ce gros truc tout là-bas ?
Demanda-t-il en désignant une masse blanche au loin, au bout de l’immense plage.
- Ah ça, c’est un ancien bateau ! Il a été mis en cale sèche et désarmé. Il est maintenant réhabilité en casino et boite de nuit.
- Ouah ! Trop cool ! Ca vous dirait pas qu’on y aille ce soir ?
- Ah ouais !! Super idée !! » S’exclama aussitôt Margaux.
Et merde ! C’était reparti !
- On pourrait même attendre sur la plage et béqueter ici. Pas besoin de retourner à la maison !
- Oh ben non ! Faut que je me change, moi, je ne vais quand-même pas y aller en maillot de bain !
- Bah, t’as qu’à l’enlever !
- Bien-sûr, gros malin ! Ça ne m’étonne pas de toi, espèce de vicelard !
- Non, puis en plus, c’est trop nul d’arriver en boite à 22 heures !
- Ben en attendant, on pourrait aller jouer au casino.
- Ouais… et avec quel fric ?
- Ah oui, merde !
- D’autant qu’il va falloir qu’on décanille, là, parce que Bastien n’est pas encore revenu et s’il cherche toujours après son portable, il est capable de nous désosser la voiture avec le zèle d’un douanier suisse ! » Conclut Théo en joignant le geste à la parole.
*****
Le retour de plage fut silencieux : Bastien était tombé dans une profonde déprime : Il n’avait pas retrouvé son mobile et commençait à se faire à l’idée qu’on lui avait chouravé sur la plage. Ce qui ne manquait pas de provoquer les moqueries de ses petits camarades.
Une fois parvenus à destination, je fus le premier à descendre de voiture et à rejoindre la maison. A peine arrivé sur la terrasse, je repérai la tache noire sur la table : Le con avait tout simplement posé son mobile là et oublié de le reprendre en partant.
Mon premier réflexe fut de le signaler aux autres mais je suspendis mon geste : L’occasion était trop tentante de faire chier le connard encore un peu. Je m’emparai du petit appareil noir et le glissai dans ma poche.
Vas-y ! Cherche Rex ! Cherche !
Un peu plus tard, alors que tous étaient occupés, je me suis éloigné un peu afin de m’isoler.
Puisque l’occasion se présentait, j’étais assez curieux de voir les photos que Bastien avait prises de ma dulcinée, plus ou moins à son insu. Une chance : L’appareil n’était pas verrouillé
Je passai sommairement sur une toute une galerie de portraits de personnes que je ne connaissais ni d’Eve ni d’Adam et arrivai assez rapidement sur la première montrant en plein cadre une Margaux rayonnante.
Elle datait de la veille au soir. Ce n’était que la première d’une longue série.
L’animal avait littéralement canardé ma femme !
Sous tous les angles, dans toutes les postures.
A croire qu’il en était amoureux !
Certaines étaient réussies, d’autres beaucoup moins.
On ne pouvait pas dire qu’il était un as du cadrage.
Bien évidemment, comme je pouvais m’en douter, la plupart des clichés se focalisaient sur les jambes nues et le décolleté de Margaux.
En suivant le déroulement des photos, je revivais les différentes tenues adoptées par ma femme, de plus en plus affriolante, de plus en plus allumeuse depuis l’arrivée des garçons.
Le summum vint avec les prises faites le midi même où Bastien avait eu l’air particulièrement excité par l’annonce de l’absence de sous-vêtements sous la robe vaporeuse.
Les clichés se multipliaient.
Sur certains on ne distinguait pas grand-chose, mais d’autres montraient assez nettement la courbe d’un sein ou une transparence équivoque.
De-ci-delà, on avait même une vue très dégagée
Comme cette image qui montrait en contre plongée la poitrine nue de Margaux dont les petits tétons frôlaient le tissu de la robe.
Quand diable avait-il réussi à prendre cette photo ?!
Et je n’étais pas au bout de mes surprises car plus ça allait, plus le photographe amateur (et mateur) s’était enhardi : Un cliché sur deux montrait au moins un bout de sein ou un bout de cuisse dénudée. Il s’en était donné vraiment à cœur joie !
Ma respiration s’accéléra lorsque j’arrivais à un moment dont je me souvenais parfaitement : Celui où Bastien s’était assis devant la chaise longue de Margaux.
Là encore, moult captures détaillant tantôt les jambes de la belle, tantôt le joli visage de celle-ci qui s’endormait.
Alors que je commençais à me réjouir de constater qu’il n’avait effectivement pas réussi à capter ce qu’il voulait, à savoir l’entrejambe de ma femme, une série de clichés vint me contredire : Une série cadrée de manière identique qui montrait toujours la même chose mais dont seul un détail changeait imperceptiblement à chaque fois : La longueur de la robe de Margaux sur ses cuisses.
Oui, indéniablement, le petit malin avait profité de l’endormissement général pour «arranger» le décor à sa manière !
Chaque photo montrait plus que la précédente, révélant à chaque fois un peu plus de l’intimité de ma femme jusqu’à ce que le bas de la robe finisse retroussé sur son ventre, dévoilant son petit ticket brun à la lumière du jour.
Quel culot !
Quel enculé !
Il s’était même permis de zoomer sur le mont de Vénus ainsi mis à nu !
Et quand on sait que les mobiles n’ont pas de zoom, ça me laissait imaginer à quelle distance se situait l’appareil au moment de la prise de vue !
Mais je n’étais encore pas au bout de ma peine.
Car sur le cliché suivant, la main du photographe apparaissait : Posée sur le genou de Margaux.
Et sur la série suivante, comme auparavant, j’assistai vue par vue à l’écartement progressif de la jambe de ma femme guidée par la main opportuniste. Le salopard était gourmand.
Et il avait fini par obtenir se qu’il voulait : Un gros plan sur la rose de ma dulcinée. Une jolie petite rose aux lèvres ouvertes et luisantes, offerte au grand jour.
Moi qui m’offusquais de voir ma femme mise à nue dans la mer, ce n’était rien comparé à ça!
Pour peu que le salaud ait partagé son trophée avec ses potes, ils avaient eu tout le loisir de détailler l’intimité de Margaux bien avant et bien mieux!
Je redoutais maintenant l’ouverture de chaque nouvelle photo.
Les autres photos demain... A suivre