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Brèves du net.

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Moments vécus qui marquent une vie.
Souvenirs impérissables.
On n'oublie pas certaines expérience.





Daniel
Lorsque j’ai fait la connaissance de Daniel j’étais déjà accro à la bite et au sperme. Je fréquentais régulièrement des saunas gay et des cinés porno pour sucer et me faire enculer. De plus, j’étais de temps en temps invité dans des hôtels ou chez des mecs pour une partie de jambes en l’air sans tabou et sans limite. Je ne demandais rien mais j’avais droit assez souvent à de petits cadeaux en espèce pour le plaisir complet que je leur procurais. En quelque sorte je faisais la pute sans le dire.
Je n’avais pas encore de mec attiré. C’est Daniel, un ingénieur de 45 ans, qui allait le devenir pour une dizaine d’années. Il m’avait dragué sur Minitel et m’avait donné RDV le soir même à 18 heures à la sortie de son travail. Je devais l’attendre dans ma voiture dont je lui avais donné la marque et la couleur. Très excité par la perspective de me faire un nouveau mec, j’y étais déjà un quart d’heure avant. Mais j’avais un peu peur qu’il ne me pose un lapin, comme c’était souvent le cas pour les rendez-vous sur Minitel.
A 18 heures pile je vois un mec brun, mince et de taille moyenne s’avancer vers ma voiture. Il correspondait à la description qu’il m’avait donnée de lui-même. Et lui m’avait repéré de la fenêtre de son bureau. Je lui ouvre la portière de ma voiture, il monte, me salue et m’indique où aller. Pas besoins de parlottes, on savait déjà pourquoi on se rencontrait. A peine 500 mètres plus loin il me demande de me garer et de le suivre.
On descend dans le parking de l’immeuble où il habitait. Il m’amène dans un coin sombre à l’écart des voitures. « J’espère qu’on sera tranquille ici » me dit-il et pose son attaché-case par terre, ouvre sa braguette et m’offre sa bite déjà raide.
Un très beau calibre long et épais. Je me mets à genou et commence à le sucer goulument. Il me prend la tête des deux mains et l’appuie contre son ventre pour enfoncer sa bite au fond de ma gorge. Après quelques minutes de va-et-vient dans ma bouche il décharge dans ma gorge une grosse dose de sperme et m’ordonne :
- Avale tout, il ne faut pas laisser de trace sur au sol
Bien entendu, j’ai avalé jusqu’à la dernière goutte. Il a fermé sa braguette, a repris son attaché-case et on est sorti du parking comme des résidents ordinaires. En nous quittant il m’a demandé si je voulais bien devenir son vide-couilles régulier. J’ai dit oui sans hésitation et je suis allé vers ma voiture.
J’ai sucé Daniel dans ce parking pendant environ deux ans. Dès qu’il avait envie de se soulager (car il ne baisait plus sa femme ni personne d’autre) il m’appelait et j’y allais tout de suite. J’avais un emploi du temps très flexible qui me permettait d’être à sa disposition sans délai. Une fois on a été surpris par un résident venu chercher sa voiture mais il ne nous a pas vus dans notre coin sombre.
- Ce n’est pas prudent ici, tout le monde me connaît dans la résidence, if faut trouver un autre endroit » m’a dit Daniel en fermant sa braguette.
En attendant de trouver un endroit plus discret on se voyait un peu partout, dans les WC de sa boite, dans les chantiers alentours ou dans ma voiture garée dans un endroit isolé. C’était suffisant pour faire juste une pipe mais pas pratique pour me baiser.
Il a fini par trouver la solution. Je ne sais pas comment mais il avait réussi à récupérer une clé de la chaufferie de l’immeuble où personne n’avait accès sauf les techniciens de la société de maintenance. Lorsqu’il y avait une inspection ou des réparations à faire les résidents étaient informés par avance. Donc pas beaucoup de risque de nous surprendre là-dedans.
On y était vraiment tranquille et on prenait notre temps. A genou à ses pieds je le suçais longuement. Quand il n’en pouvait plus de se retenir il me faisait signe de me mettre debout contre le mur et lui présenter ma croupe. Il m’enculait sans ménagement comme une brute en manque puis il enlevait sa capote et déchargeait dans ma bouche. J’avais droit chaque fois à une grosse dose accumulée pendant plusieurs jours. J’en raffolais !
La chaufferie devait devenir pendant 5 ans notre baisodrome. On se voyait au moins une fois par semaine, parfois plus. Il me laissait un message sur mon portable et je me rendais immédiatement devant l’entrée du parking. Il était toujours à l’heure comme pour un rendez-vous professionnel. On descendait à la chaufferie, je lui taillais d’abord une bonne pipe, puis lui présentais mes fesses debout contre le mur. Il aimait m’insulter, me traiter de pute et de salope, me donner des claques sur les fesses, ce qui me comblait de plaisir. Ce scénario se répétait à chaque rencontre. J’étais devenu sa pute de service prompte à courir le soulager dès qu’il m’appelait.
Parfois il me faisait des surprises. Ainsi il m’a appelé un samedi matin et m’a demandé de me rendre rapidement devant le parking. Quand je suis arrivé il m’attendait avec 3 autres mecs qu’il avait trouvés sur le minitel.
- Voilà la salope dont je vous ai parlé » leur a dit en guise de présentation et on est descendu tous à la chaufferie.
Je n’avais encore jamais fait une partouze mais l’idée m’excitait depuis longtemps. Pendant plus d’une heure j’ai eu droit à un festival de bite et de sperme. Accroupi entre quatre bites je les suçais à la chaine en passant de l’une à l’autre.
Puis Daniel m’a ordonné de me mettre à 4 pattes sur un petit coussin qu’il avait apporté. La tournante a commencé. Pendant que l’un m’enculait je suçais les trois autres. Ils se sont relayés tous dans mon cul mais ont ensuite joui dans ma bouche. « Avale tout, salope », m’ordonnait Daniel pour ne pas laisser la moindre trace au sol. Ils étaient très contents de mes performances et moi de leurs bites juteuses. Je n’avais encore jamais pris autant de bites à la fois et avalé autant de sperme car ils avaient tous les couilles bien pleines de mecs mariés qui ne baisent plus leurs bonnes femmes.
Une autre fois Daniel m’a dit que sa femme était absente pour une semaine et qu’il avait très envie de mon cul. J’ai passé la nuit avec lui et il m’a baisé plusieurs fois dans leur lit conjugal. Sa femme n’aimait pas la sodomie, alors autant enculer une bonne salope à sa place et dans le même lit. C’était sans doute un de ses fantasmes... En le quittant le matin il m’a promis de renouveler ce genre de plans qui l’excitait beaucoup et me comblait de bonheur.
Quelques semaines plus tard il m’a fait une nouvelle surprise. Il venait d’acheter un studio pour sa fille de 19 ans et voulait refaire les peintures. Il m’a demandé si je pouvais l’aider. J’ai répondu oui et une heure après j’étais dans le studio. Avant de commencer les travaux il m’a demandé de lui faire une bonne pipe. Ce que j’ai fait avec grand plaisir comme toujours.
Vers 17 heures on avait déjà tout fini. Il m’a alors demandé de me mettre en levrette au bord du lit de sa fille et il m’a enculé longuement, sans doute en réalisant encore un fantasme inavouable. On a pris une douche et on est descendu prendre un verre avant de nous séparer.
Quelques temps après sa boite à déménagé en banlieue. On ne pouvait plus se voir aussi souvent qu’à Paris. Juste une fois par semaine, de préférence le vendredi à l’heure du déjeuner. Il réservait une chambre dans un hôtel Formule 1 près de son boulot. J’y allais en voiture et on passait un long moment ensemble. Il rechargeait vite ses batteries et m’enculait plusieurs fois.
Après mon divorce je vivais seul et je pouvais recevoir chez moi. Daniel venait surtout le soir après ses réunions de travail « pour décompresser ». Mais j’avais trouvé aussi pas mal d’autres mecs qui étaient devenus des habitués. De temps en temps j’en réunissais 3-4 pour me partouzer et j’invitais Daniel à y participer. Il se débrouillait toujours pour venir.
Au début ils ne se connaissaient pas mais en me baisant ensemble ils devenaient très complices. Ils me considéraient juste comme un trou de cul et m’imposaient leurs désirs et volontés. J’adorais faire la salope soumise et exécuter tous leurs désirs et fantasmes.
J’allais de moins en moins dans les cinés pornos mais je continuais toujours à fréquenter assidûment les saunas. Pour attirer les mecs je me mettais en levrette sur la banquette d’une cabine en laissant la porte entrouverte.
Les chercheurs de cul comprenaient très bien ce code et entraient d’eux même sans fermer la porte derrière eux pour que les voyeurs puissent voir le spectacle. Je les suçais les uns après les autres et me faisais enculer à tour de rôle. La plupart des clients du sauna me connaissaient déjà et tous ceux qui voulaient défoncer un cul savaient où me trouver. J’officiais d’habitude dans une grande cabine du deuxième sous-sol pour pouvoir accueillir plusieurs mecs à la fois.
Un jour en sortant de la douche je suis tombé nez à nez sur Alex. Il n’était pas du tout surpris de me voir là. Il m’avait déjà baisé plusieurs fois dans un sauna à Montparnasse et savait combien j’étais devenu accro à la bite. On est allé prendre un café au bar, puis il m’a amené dans une cabine et m’a baisé longuement avec sa grosse bite épaisse. En retournant au bar il m’a dit que j’aurais 10 fois plus de succès si je me travestissais en femelle.
- Ca mettra en valeur tes belles fesses et tes courbes
Il a même proposé de m’accompagner dans un sexshop à Pigalle pour acheter tout le nécessaire pour me déguiser en femelle. Ce que j’ai accepté volontiers car j’y pensais déjà depuis quelques temps. Il m’a conseillé dans le choix des fringues et des accessoires : perruque blonde, minijupe noire, string rouge, bas résilles, chaussures à talon, bijoux et maquillage, etc.
Ensuite on est rentré chez moi pour essayer tout cela. Il m’a aidée à m’habiller et à me maquiller. Puis il m’a demandé de marcher devant lui en dandinant mes fesses comme une pute sur un trottoir. Il m’a félicitée pour mon allure provocante et m’a dit :
- Tu fais une vraie salope maintenant. Ta superbe croupe est beaucoup plus excitante dans ta minijupe que nue. Je vais te défoncer tout de suite. Ce sera ma récompense et ton baptême de salope
Il bandait déjà très raide. Sans me laisser le temps de lui faire la moindre pipe il m’a poussée sur le canapé, a soulevé ma minijupe, a enduit sa bite de gel, a craché sur mon anus et m’a pénétrée d’un coup sec à travers mon string. Il a joui au fond de moi et en se retirant il m’a di :
- Voilà, tu es maintenant prête pour une longue carrière de salope ; je sens que tu vas avoir beaucoup de succès, surtout avec les blacks qui aiment les fesses blanches et les Arabes qui adorent enculer des salopes comme toi
Il ne s’était pas trompé. En peu de temps j’ai eu des dizaines de mecs chez moi ou dans les saunas et mon compteur de bites s’est affolé…
Quand j’ai dit à Daniel que je me travestissais en femme, il m’a dit répondu sèchement :
- J’aime baiser des mecs, pas des femelles
Et on ne s’est plus revu.
Aire de repos
Je suis souvent sur la route pour mon travail et j’ai déjà eu une aventure avec un autre homme dans un hôtel, mais il ne m’était jamais rien arrivé sur une aire d’autoroute. Il est vrai que je n’ai jamais rien cherché non plus et surtout, je ne vais jamais dans les sous-bois ou ailleurs que dans les toilettes.
Cette histoire est arrivée il y a quelques semaines. Je montais d’Angers à Paris et une envie pressante m’a prise et je sortais sur la première aire à disposition. Il s’agissait d’une petite aire avec seulement les toilettes, un petit parking et rien d’autre. IL y avait un petit bosquet pas loin mais comme je vous l’ai dit, je ne m’y aventure pas. Je rentre donc dans les toilettes et me poste devant les urinoirs.
Un homme vient à côté de moi et urine également. Il finit rapidement, et reste là, faisant de lents allers retours sur son pénis. Je regarde machinalement et voit son sexe en semi érection. Je me rends compte que j’ai fini depuis quelques secondes et que je n’arrive pas à lâcher des yeux cet homme qui se masturbe devant moi. Mon sexe commence à réagir et je regarde l’homme, 35/40 ans, brun, 1m75 environ, assez svelte, de beaux yeux verts clairs. On se sourit et je commence alors clairement à me caresser moi aussi.
Je bande assez rapidement, je me regarde et il fixe avec envie ma bite maintenant bien tendue et atteignant les 19cm. Il tend sa main, et prend mon sexe pour me masturber lentement. Le moment est super excitant, personne alentour mais si quelqu’un arrivait, voyant un homme en branler un autre dans un lieu public. Je tends ma main et je touche cette bite un peu plus petite que la mienne mais assez épaisse. Elle est bien plus épaisse que la mienne une fois complètement bandée.
- J’ai envie de te sucer, me dit-il
- ok, mais pas ici, viens dans les toilettes fermées
Il me précède et s’assoit sur les toilettes. Je ferme la porte et me plante devant lui. Sans attendre, il gobe ma queue. Le ressenti est divin, sa bouche moite et chaude englobe ma bite, il va doucement, ressort le tout, lèche mon gland, bouffe mes couilles, bref la meilleure pipe que j’ai jamais eue. Je sens que je vais venir
- Arrête je vais jouir
Il sourit et reprend, je ne me retiens pas et jouit pleinement dans sa gorge, je sens mon sexe expulser plusieurs jets et lui avale tout en me regardant, le regard plein d’une perversité que je connaissais pas encore.
- T’es un coquin toi, lui dis-je
- J’aime le sexe, le sperme et faire jouir quelqu’un, si c’est ça être coquin alors j’assume
Je n’ai pas envie de partir, je me mets donc à genoux, il se lève et me présente son vit tendu. Il est bien épais et j’ai un peu de mal à le prendre en bouche, mais même après avoir joui, j’ai encore envie de sexe. A mon tour de lui montrer mon savoir-faire, et je m’applique à le sucer doucement, le regardant dans les yeux, gobant ses couilles, léchant son méat tout en le branlant.
- Tu as un regard de salope quand tu suces
- Et tu aimes te faire sucer par une salope ?
- Oui, pompe moi bien salope
Je reprends de plus belle, je veux le sentir se vider sur ma langue, le sentir prendre son pied. Il ne lui faut pas trop de temps et il se vide en me tenant fermement la tête. Je rebande, je suis une chienne qui a eu son dû et j’aime être à genoux devant un homme que je viens de vider.
- Tu bandes encore mon salaud, tu crois que tu pourrais me baiser ?
Je ne réfléchis pas du tout et me relève
- Bien sûr, tu as une capote ?
Il me tend un préservatif que j’enfile pendant qu’il se retourne et s’appuie sur le mur. Je présente mon sexe à l’entrée de son cul qu’il ouvre avec ses mains. Je rentre doucement mais facilement dans ce trou qui semble habitué à la pénétration. Je commence mes va-et-vient, je prends ses hanches et accélère le rythme. Il gémit doucement. Je le relève, prend ses bras et les passe autour de mon cou. Ma bouche est tout contre son oreille et doucement je lui parle :
- Tu la sens bien ma queue hein ?
- Oui
- Vas-y bouge, baise-toi
Je m’arrête et le laisse prendre le rythme qu’il veut. Je pince ses tétons, lui triture les seins, les caresses comme ceux d’une femme. Je garde une main sur un téton et le branle maintenant doucement
- Je sens que ça vient, me dit-il
- Laisse-toi aller, empale-toi bien profond, fais-toi jouir
Il n’accélère pas mais va plus profond, s’empale d’un coup puis remonte tout doucement, c’est divin. J’ai lâché sa bite pour uniquement jouer avec ses tétons. JE vois sa queue dure comme du bois aller et venir dans l’air, le gland luisant de mouille et ma sève monte aussi plus à cause de son souffle et de l’érotisme torride du moment que par la pénétration elle-même.
- Branle-moi, je veux jouir, branle-moi
- Tu veux pas jouir juste avec ton cul ?
Je prends son sexe et le branle. En quelques secondes, il jouit et envoie son sperme jusque sur le mur d’en face, en une giclé incroyable. Je dois le retenir pour ne pas qu’il tombe.
- C’est incroyable comme sensation, faut que tu essayes
Il prend une capote, l’enfile et sans attendre ma réponse, me retourne et présente sa queue. Je m’empale en douceur et me mets en position, bras derrière sa nuque, cambré au max et commence à me baiser doucement sur sa queue. Il prend mes tétons entre ses doigts et très vite, une sensation de bonheur m’envahit, je sens ma jouissance qui monte mais à 2 à l’heure, comme si elle montait le lus doucement possible.
- Tu sens la jouissance qui monte avec ma bite dans ton cul ?
Je rejette ma tête en arrière, soufflant et gémissant de plus en plus fort, oubliant où nous sommes.
- C’est ça salope, prend ton pied en te baisant sur mon pieu. Je vois ta mouille, tu sens que ça monte hein ? Tu veux que je te branle ?
- Oui
- Non tu vas attendre, tu es une salope qui dois jouir avec son cul, c’est ta chatte qui va te faire jouir.
Je n’en pouvais plus, je mourrais d’envie de me branler, mais sentir monter la sève était hypnotisant, je me sentais en dehors du temps. Les yeux fermés, je haletais pendant qu’il continuait à me dire que je n’étais qu’une salope qui allait jouir comme une femme, comme une pute et j’adorais entendre ça.
Tout à coup il prit mon sexe en main, me branla et je jouis comme jamais. Je criais et envoyait de nombreuses giclées sur la porte et tentait de rester debout.
J’ai eu l’impression de perdre connaissance quelques secondes tant la jouissance fut énorme. Je le sentis sortir de mon trou, il m’embrassa et nous nous rhabillâmes sans se parler. Nous sommes sortis des toilettes, toujours seuls sur cette aire, puis arrivés à nos voitures il me dit:
- Ca a été la meilleure baise de ma vie, merci
- Merci à toi répondis-je, de m’avoir permis de vivre ça
Nous sommes repartis chacun de notre côté, je suis repassé sur l’aire plusieurs fois depuis mais seules des familles s’y trouvaient. J’espère le revoir un jour ou l’autre pour re-jouir intensément comme je le fis ce jour.

Fêtes de Dax
Auteur : Xavier2

C’est une étrange histoire. Vingt-cinq ans après, j’y pense encore.
C’était l’été. J’avais rencontré, deux semaines plus tôt, une fille qui me plaisait vraiment. Je connaissais son frère aîné, qui était en fac avec moi. Elle avait 21 ans, deux ans de moins que moi. Elle était belle, longs cheveux noirs, une peau brune qui prenait bien le soleil, mince comme une liane, petit gabarit, mais vraie personnalité.
Le genre de fille qu’on ne remarque pas tout de suite. Mais une fois qu’on l’a vue, on ne voit plus qu’elle. Elle avait un côté sauvage, rebelle, qui la rendait encore plus belle. Il n’y a qu’au lit qu’elle consentait à abaisser sa garde. Et encore, pas longtemps, juste une ou deux minutes après l’orgasme. Là, elle devenait tendre, câline. Puis elle reprenait son personnage d’ado boudeuse et détachée de tout.
Dès la première nuit, j’ai su qu’elle était davantage pour moi qu’un amour d’été. Mais je n’ai pas osé le lui dire. Nous étions comme deux gamins qui savent jouer ensemble mais pas s’apprivoiser. Elle savait que je sortais, à Bordeaux, avec une autre fille. Alors, elle jouait à la fille libérée qui n’accordait aucune importance à notre relation. Du coup, bêtement, je faisais pareil.
On avait couché ensemble dès le premier soir de notre rencontre. Elle me parlait sur un ton désinvolte de ses anciens mecs, me disait qu’elle était trop jeune pour s’inscrire dans une relation dans le temps. Ça ne me plaisait pas. Mais je ne le lui montrais pas, par fierté mal placée, par manque de maturité. Moi aussi, j’en rajoutais sur mes conquêtes passées, je regardais d’autres filles quand j’étais avec elle.
Pourtant, il y avait des signes qui ne trompaient pas. Au lit, c’était merveilleux. Une union parfaite, un désir jamais épanché. On ne se donnait jamais de rendez-vous. Mais, comme par hasard, on se retrouvait chaque jour sur la plage, puisqu’elle se mettait toujours au même endroit.
Un soir, nous sommes allés aux fêtes de Dax. Une gigantesque beuverie, avec de la musique au coin de chaque rue. Le jeu consiste à traverser la nuit, en dansant, en se perdant dans la foule, en se retrouvant. Elle portait des ballerines blanches, un jean’s serré, un chemisier blanc ouvert et rien dessous, puisqu’elle avait de petits seins. Elle dansait beaucoup, avec tous les garçons qui l’invitaient.
Je regardais son joli corps ondoyer, j’entendais son rire, et puis je partais danser moi aussi au coin d’une autre rue, puisque je ne voulais pas lui montrer que je l’attendais, et surtout pas que mes copains s’en aperçoivent.
Nous sommes rentrés vers 4 heures du matin. Elle avait pas mal bu. Moi aussi. La fatigue, l’alcool, et ces longues heures passées à la chercher, à l’attendre, m’avaient irrité. On longeait l’Adour pour retrouver ma voiture, garée assez loin, presque à la sortie sud de la ville. Je lui ai reproché son comportement. Elle m’a dit qu’elle était libre, qu’on n’était pas mariés, qu’elle faisait ce qu’elle voulait. Bref, on s’engueulait quand un type nous a appelés.
Il cuvait son vin dans le jardin d’une maison. Il titubait. La quarantaine, peut-être moins, un peu gros. Il n’était pas agressif, sinon j’aurais passé avec plaisir ma rage sur lui. Non, il était gai, plutôt jovial. Il m’a dit que ma copine était belle, que c’était la fête, qu’on était bête de s’engueuler, et que si j’étais un type sympa, je lui prêterais ma copine, que lui ne s’engueulerait pas avec elle, qu’il y avait mieux à faire.
Moi, toujours sous le coup de la colère, je lui ai répondu que c’était à elle qu’il devait le demander, qu’elle était libre, qu’elle faisait ce qu’elle voulait.
Elle m’a fixé avec son regard noir :
- Tu plaisantes, j’espère ?
- Pas du tout. Tu es libre, non ? Alors, prouve-le.
- Ne me pousse pas à bout, sinon tu pourrais le regretter…
Là, je ne pouvais plus faire marche arrière :
- On n’est pas marié, tu as raison. Alors, vas-y, amuse-toi. Moi, je vous regarderai. Peut-être que j’apprendrai des choses intéressantes.
On s’est regardé un moment, fixement. Aucun ne voulait rompre ni baisser les yeux. Elle m’a dit :
- Très bien, tu l’auras voulu.
Elle a fait demi-tour, elle est entrée dans le jardin, elle a poussé le type dans un coin, derrière un arbre, elle l’a allongé, et j’ai vu qu’elle lui baissait son pantalon, qu’elle dégageait son sexe. Elle s’est redressée pour enlever son chemisier et elle s’est penchée sur lui. Les grognements du type, et les mouvements de sa tête, ne laissaient planer aucune équivoque : elle lui taillait une pipe, ce qu’elle faisait très bien d’ailleurs, j’en savais quelque chose.
J’étais hypnotisé. Pas excité, non, c’était autre chose. J’avais le sentiment que ce n’était pas possible, que je regardais une autre fille, pas elle. Et je ne pouvais pas bouger.
Le type devait être vraiment saoul, car ça n’a pas duré longtemps. Il a eu un grognement plus fort que les autres. Elle s’est levée, a remis son chemisier. Lui, il est resté là, couché, sans bouger, le sexe à l’air. Je ne sais pas si c’était l’alcool ou le plaisir, mais il était séché, inerte.
Elle avait toujours cette même lueur de défi dans le regard. On est reparti vers la voiture sans se dire un mot. Pour moi, notre histoire était finie.
Dans la voiture, la tension était épaisse, palpable. J’avais envie de la baiser, comme une salope, pour lui montrer qu’elle n’était rien pour moi, rien qu’un corps. Elle m’a dit que je conduisais trop vite. J’ai freiné. Il y avait des chemins sur les côtés qui partaient dans la forêt. J’en ai pris un, à peine quelques mètres.
J’ai arrêté la voiture, suis descendu, ai fait le tour. J’ai ouvert sa portière. Elle est sortie d’elle-même. Elle savait ce qui allait se passer. Je l’ai retournée sur le capot. Je l’ai déshabillée entièrement, en restant derrière elle. Je ne voulais pas voir son visage. J’ai ouvert mon jean’s, et je l’ai prise comme ça, sans la moindre caresse. Je ne voulais pas lui donner du plaisir. Je voulais juste la prendre, violemment, sans un mot, sans la toucher. J’ai joui et je suis remonté dans la voiture.
Elle a ramassé ses affaires et m’a rejoint, toujours nue. Elle s’est rhabillée dans la voiture, pendant qu’on roulait.
Il n’y pas eu une seule parole de toute la route. Je l’ai ramenée en bas de l’appartement de ses parents. Elle est descendue et je suis rentré chez moi. Affaire pliée.
Le lendemain, c’est elle qui est venue vers moi sur la plage. Je dormais. J’ai entendu qu’elle m’appelait. Je l’ai regardée à travers mes lunettes de soleil. Elle avait l’air d’une ado prise en faute, avec ses petits seins qui pointaient. Elle n’était plus la rebelle, l’indocile, que j’avais toujours connue. Juste une ado. Elle n’osait pas me regarder. Elle m’a dit :
- Je suppose que c’est fini entre nous ?
e n’ai pas répondu tout de suite. Pas parce que je voulais la faire souffrir. Parce que je ne pouvais pas lui répondre. Jamais je ne l’avais vue comme ça, désemparée, prête à pleurer. Elle attendait le verdict, comme une accusée face à son juge. J’ai réussi à articuler :
- Pas nécessairement.
Je ne pouvais rien lui dire de plus. Mon cerveau était figé.
Elle est tombée à genoux contre moi, et m’a pris la main. Elle a parlé très vite, sans s’arrêter :
- Je ne l’ai pas embrassé. Je n’aurais pas pu lui faire l’amour. C’était rien. Je t’en voulais. Pourquoi tu m’as laissé faire ? Tu crois que je couche facilement ? Je n’ai jamais fait l’amour comme avec toi. Pourquoi tu ne me dis jamais rien ? Je ne suis pour toi qu’un coup d’un été, c’est ça ? Tu vas retrouver ta copine à la rentrée ? Et moi, j’aurai l’air de quoi, vis-à-vis de mon frère, de mes copines ? Je suis bien obligée de me défendre, de faire comme toi. J’en peux plus de faire semblant, d’essayer de provoquer une réaction en toi. Tu es si loin. Ne me laisse pas. Sinon, je ferai des conneries encore plus grosses. J’ai besoin de toi. Je veux que tu sois là, longtemps.
Elle pleurait. Elle avait la tête penchée. Je voyais ses larmes tomber sur le sable. Moi, je ne pouvais toujours pas lui parler. Je l’ai prise par la main et je l’ai emmenée dans la mer. J’avais envie de fraîcheur, de pureté, de sel, pour laver ce qui s’était passé. Dans l’eau, elle se serrait contre moi. Je sentais ses seins durs, contre ma peau. Je l’ai embrassée, en essayant de ne pas penser à ce qu’elle avait fait pendant la nuit avec sa bouche. Sa langue avait le même goût que la veille. Elle avait peut-être raison : c’était rien.
Elle a voulu continuer à parler de ce type, m’a demandé pardon. Je l’ai arrêtée. Je lui ai dit que je ne voulais plus qu’on en parle, jamais. Quand on est remontés sur la plage, les gens autour de nous nous regardaient gentiment. J’ai réalisé qu’ils l’avaient vue pleurer, qu’ils croyaient à une querelle d’amoureux. Ils ne pouvaient pas savoir que c’était bien autre chose.
A partir de ce moment, notre relation est devenue plus grave. Quand on a fait l’amour, le soir, elle m’a demandée de la regarder au moment où elle allait jouir, et elle m’a dit qu’elle m’aimait. Il n’y avait plus de jeu entre nous, plus de faux détachement. On était devenu un couple, quelles que soient les circonstances qui avaient provoqué ce changement. J’ai appelé ma copine là où elle était en vacances avec ses parents, et je lui ai dit que c’était fini entre nous, que j’avais rencontré quelqu’un. Je ne pouvais pas attendre. Il fallait que je me comporte en adulte, puisque je vivais une histoire d’adultes, une histoire d’amour.
A la rentrée, nous avons commencé à vivre ensemble. Nous sommes restés quatre ans, avant que la vie ne nous sépare. Elle vit à Bordeaux aujourd’hui. Elle est mariée, a des enfants. Nous n’avons jamais reparlé de cette nuit, aux fêtes de Dax. Comme si c’était tabou, entre nous. J’aimerais la revoir, juste une fois. Pour lui dire qu’elle avait raison. Que ce qui s’était passé cette nuit-là, ce n’était rien. Mais qu’en revanche, ce qui s’était passé entre nous ensuite avait été très important pour moi.




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