Certainx jeux peuvent vite nécessiter
l'appel à un spécialiste.
De fil en aiguille
Auteur : RobertAnne92
Je me souviens très bien : cela a commencé un dimanche de février. Mais par contre, je ne connais plus la raison qui me faisait courir après Sophie qui riait à pleine gorge et que je menaçais de punir si elle ne retirait pas la remarque oubliée depuis. Je vois très bien la scène.
Elle sortait de la douche, venait de mettre slip et soutien-gorge, et moi, dans le plus simple appareil, je courais. Deux ados, oui, deux ados alors que nous allions vers nos trente ans. Après quelques tours dans la maison, échappant à un poursuivant qui s’étouffait par ses propres rires, Sophie finit par abandonner dans le salon. Elle demanda grâce avec son visage respirant la joie de vivre alors que, martial dans mon courroux, je la saisis pour la mettre en position de fessée sur mes genoux.
Jamais je n’avais fait cela, jamais je ne l’avais fessée, même pour rire. Mais je ne sais pas pourquoi ce geste me sembla naturel à cet instant. Bien sûr, elle se laissa faire et joua la jeune fille qui demandait la clémence.
Prenez le temps d’imaginer la scène. Moi, à poil, trente ans, tout mouillé et quatre années de vie commune avec Sophie, cette Sophie qui se débattait pour la forme, allongée sur mes genoux, tortillant de ce fait de la croupe – du cul, pour être plus trivial – avant que ma main ne s’abatte, pour rire, dans une fessée de théâtre, sur ses fesses. Caresse, plutôt que claque punitive. Et, je ne sais pas pourquoi, la seconde fut plus forte, souvenir de mes fessées de jeunesse.
Chut, ne le répétez pas dans notre monde bien-pensant, aseptisé, adepte des principes de précaution, de la protection des femmes, des enfants : j’ai le souvenir de quelques fessées par mon père, pour des fautes elles aussi oubliées.
Mon cher papa, ton éducation serait maintenant montrée du doigt, mais tu échapperais à la prison avec les nouvelles lois que l’on nous annonce. En tout cas, merci pour ton éducation, et merde aux bien-pensants !
Donc, pour en revenir à cette claque, bien à plat sur la fesse rebondie de ma douce Sophie, on peut dire maintenant qu’elle a déclenché un cataclysme.
Aucune protestation de la punie ! Aucune remarque, alors que la rougeur qui apparaissait montrait la violence du choc ! Au contraire, le silence et l’immobilisme s’installèrent comme si elle attendait la suivante. Ma main était déjà relevée ; elle retomba dans un mouvement presque naturel et, mansuétude extrême, choisit l’autre fesse dans un mouvement inspiré par la politique de la France : efforts et douleurs partagés
équitablement.
La rougeur fut immédiate. Sophie gémit mais, alors que j’attendais une protestation véhémente, du genre « Mais t’es malade ! » elle ne bougea pas, comme si cela lui convenait.
Une, deux, trois, et d’autres encore s’abattirent sur ses lobes que la ficelle du string laissait dégarnis. Sous mes yeux, le rouge virait à l’écarlate ; mais la punie, loin de se replier pour se protéger, semblait s’ouvrir à mes frappes en écartant largement les cuisses.
C’en était trop pour moi ! Le jeu dérapait ! Je cessai mes coups. Sophie sembla se ressaisir. Elle se releva. Elle me regarda. Maintenant, elle était face à moi. Ses lèvres prirent possession des miennes. Son visage cachait maintenant la scène ; pourtant, je sentis qu’elle se penchait, s’accroupissait ; s’avançant sur mes cuisses, elle se saisit de ma verge depuis longtemps dressée devant son corps que j’aimais et descendit lentement sur elle pour la faire disparaître dans cette grotte si souvent explorée. La glissade était divine, sensuelle, érotique ; et ma queue, qui est experte dans ces instants, se durcit encore, se transformant en un bâton, un mât bien vite recouvert de voiles de chair, humide des embruns du lieu.
Sophie n’en resta pas là et déjà elle se lançait dans ce mouvement si délicieux de sa chatte qui montait et descendait sur ma queue. Elle était dans son monde, concentrée sur son plaisir et, alors que je dévisageais son visage, masque figé avec des pincements de narines et de lèvres, une évidence me sauta à l’esprit.
Sophie est généralement « sèche » ; et si cela a gêné nos premiers rapports, j’ai très vite trouvé la parade à cette sécheresse vaginale en remplaçant le liquide manquant par ma salive, que je répands de la bouche et de la langue pour son plus grand plaisir. Rassurez-vous, ce défaut de la Nature ne préjuge en rien des goûts érotiques de ma belle. Elle aime – elle adore – faire l’amour, et ses jouissances sont ma récompense.
Pourtant, à l’instant, sa grotte m’a accueilli, déjà humide, crémeuse au point que la glissade était divine. Cet événement était-il associé aux conditions exceptionnelles qu’avait été la fessée ? Ce jeu si particulier avait-il déclenché sa libido comme jamais auparavant ? Il est évident qu’elle a reçu ces quelques claques avec une patience que je n’aurais jamais imaginée. Et si, sans le savoir, nous venions d’ouvrir une porte ? La littérature érotique est remplie de récits de femmes – et d’hommes, d’ailleurs – qui aiment être malmenées, dirigées, dominées, et qui ne s’épanouissent sexuellement que dans ces situations peu courantes.
Mais je fus ramené à la réalité par les gémissements de Sophie qui annonçaient la venue de son plaisir et je me concentrai pour revenir à son unisson. Manifestement, mes pensées avaient contribué à mon excitation, et moi aussi je sentis venir ma liqueur qui jaillit avec cette force et cette générosité qui m’étonne à chaque fois. Bien vite, mes cuisses se mouillèrent de nos crèmes qui coulaient doucement de sa chatte.
C’est seulement le soir, dans la tiédeur de notre lit que nous avons abordé le sujet. Sophie a reconnu que la fessée avait déclenché chez elle une sorte d’onde érotique, et que chaque coup mêlait douleur et plaisir. Jamais elle n’avait soupçonné être sensible à ces pratiques qu’elle jugeait perverses et ridicules, avant. Mais, maintenant, à la lumière de cette première fois…
À partir de ce moment, nous avons enchaîné les expériences, testant les conditions, les limites aussi de tout ce qui pouvait contribuer à son nouveau plaisir. Au mien aussi, bien sûr, car j’étais sur tous les fronts, et qui n’a pas de plaisir lorsqu’il participe à l’épanouissement de l’être aimé ?
Nous avons découvert le monde de la domination et du SM doux à travers la littérature et les sites spécialisés. Aux deux malheureux sextoys que nous avions avant, sont venus se joindre de nombreux objets et accessoires qui forment maintenant notre quotidien. À part le matin, juste après le réveil où nous continuons notre « cuillère » préférée, nos parties de sexe incorporent ces objets.
Avec les beaux jours, nous avons aussi découvert le plaisir de l’exhibition. Un bouton de chemisier mal attaché et voilà le regard des hommes qui louche vers sa poitrine. Un top noir qui dégage les épaules et prouve qu’aucun soutien ne retient cette poitrine qui se balance à chaque pas, et voilà des hommes qui nous doublent pour s’arrêter un peu plus loin et regarder sans vergogne les tétons qui pointent et frottent le tissu. Ma favorite est cette robe assez courte pour, qu’assise, elle attire les regards dans l’ombre de ses cuisses et qu’ils découvrent que la coquine a oublié sa culotte. Ces provocations discrètes nous excitent, et souvent nous n’avons pas la patience de rentrer ; des étreintes furtives jalonnent nos promenades.
Dernièrement, j’ai mis au point un scénario que nous utilisons au retour d’une de ces escapades.
Sophie rentre seule à la maison. Quelques minutes plus tard, on sonne. Elle ouvre et se retrouve en face d’un visage masqué par une cagoule. Elle n’a pas le temps de refermer la porte que l’individu qui la menace d’un couteau la bouscule et ferme derrière lui. D’un geste au niveau de la bouche, il lui ordonne le silence et chuchote :
- Tu es seule ? J’ai vu ton copain partir. Il revient quand ?
Et, en brandissant son couteau, il ajoute :
- Attention, pas d’entourloupes !
D’une petite voix apeurée elle répond :
- Dans deux heures.
- Parfait ; j’ai tout mon temps pour te montrer qu’il ne faut pas s’exhiber et exciter les hommes. Fais-moi visiter.
Sophie s’exécute. Elle évite la chambre, craignant que le lieu n’inspire son agresseur, mais il semble connaître la disposition des lieux.
- Entre ; montre-moi ta chambre. Ah, il doit s’en passer des choses, ici. Madame est vicieuse. Elle aime exciter les hommes. Elle doit aimer aussi les satisfaire… Non ?
Tout en parlant, il ferme la porte à clé et fouille les tiroirs. Sophie ne répond pas mais constate qu’il met à jour tous nos secrets les plus intimes : les godes, les plugs, les cravaches, les cordes, les menottes, les pinces à seins ; enfin, tout notre attirail pour satisfaire chacun de nos fantasmes. Tout est sur le lit, objets incongrus hors de leur contexte. Il y ajoute la collection de lingerie que j’ai commandée au fil des mois et qui donnent à Sophie ce côté coquin, voire salope, que j’aime chez elle maintenant. Tout est là. L’envahisseur commande :
- Mets celui-ci ; celui-là. Le string…
Elle sort de la douche et il suffit de faire tomber le peignoir pour enfiler la lingerie choisie. C’est un connaisseur. Il s’approche d’elle, l’aide à tendre une bretelle, remonter un sein, enfiler une culotte. Il pose le couteau sur la table pour l’aider. Maintenant il n’est plus question de contrainte. Il apprécie, critique, donne son avis. On dirait un mari, un amant qui est avec elle dans la pièce ; et en plus, elle voit bien, par la bosse qui déforme son pantalon, qu’elle est dans le sujet. Sophie ne peut se retenir de séduire cet homme, même si sa présence n’était pas prévue ; mais elle reconnaît en lui un esthète, comme Paul, son compagnon. Elle fait la fière, se montre, s’affiche, mais d’un coup de cravache son envahisseur remet les pendules à l’heure.
- Suce-moi ! Demande-t-il.
En ouvrant le zip, elle semble reconnaître le tissu d’un slip qu’elle a elle-même acheté. Le sexe lui-même ne lui est pas étranger. La forme, l’odeur, le gland la rassurent. La queue ressemble à celle de Paul, son amant, son complice qui est parti pour un rendez-vous impromptu. Elle le prend dans sa bouche sans réticence, le suce, le pompe, appliquant tout son savoir-faire. Avec un peu de chance elle va le faire jouir, le privant ainsi du viol programmé. Mais l’homme ne se laisse pas faire. Il la félicite pour son art mais lui demande de se mettre à quatre pattes, sur le sol, en position de soumission, d’offre à la possession.
C’est un gode qu’elle sent entrer en elle, dans sa chatte humide et qui la rend coupable de complicité alors qu’elle n’est qu’une pauvre femme soumise aux caprices d’un violeur. Le sexe ne tarde pas et vient occuper le cul qu’elle offre d’habitude à son compagnon. Elle a honte car elle aime ce qui se passe. Possédée par ses deux trous par un inconnu, un inconnu qui n’a même pas pris la précaution d’enfiler une capote comme s’il était en pays conquis. Très vite, elle jouit. Du cul, du con ; peu importe : elle est une salope.
Lui se répand en elle, en larges coulées de sperme qu’elle apprécie et qui calment un instant sa chaleur coupable. Le liquide coule sur ses cuisses, mais il veut plus.
- Suce-moi ! Nettoie-moi ! Ma femme m’attend et je ne veux aucune trace de tes turpitudes.
Elle s’applique, suce, lèche, nettoie, fait le grand ménage, abandonnant une queue flasque, propre et digne.
Au moment de partir, alors qu’il reprend son couteau, il ajoute :
- Pas un mot ! Sinon… Sinon, la prochaine fois, je reviens avec des amis et tu t’en souviendras !
Elle est assommée par l’événement, ne voit pas le temps passer, mais entend déjà…
Je reviens de ce rendez-vous impromptu, ouvre la porte et appelle :
- Chérie… Tu es où ?
Pas de réponse. Je la découvre dans notre chambre, nue sur notre lit, somnolente, entourée de nos jouets et de ses dessous, comme si elle avait voulu faire un inventaire.
Je l’embrasse. Sa bouche a une drôle d’odeur. Je descends ma main vers sa minette offerte à mon regard. Elle est poisseuse comme si, mais oui comme si…
- Salope ! Tu as profité de mon absence pour faire venir ton amant ! Il t’a fait jouir. Il a craché sa semence en toi et tu l’as sucé. Ne nie pas ; sens !
Et je lui fais sentir l’odeur qui se dégage de son sexe.
Elle ne nie pas. Indifférente. Alors je me venge de cet adultère.
D’abord j’utilise ma science, nouvellement acquise par internet, pour entourer ses seins avec des cordages et les faire gonfler jusqu’à devenir des protubérances de chair rouge et douloureuse. Puis je fixe aux tétons des pinces avec des poids qui la font gémir. J’immobilise ses chevilles et ses poignets à chaque pied de lit, la rendant ainsi offerte et écartelée. Je choisis le plug le plus gros, celui avec la pierre rouge et l’enfourne dans son cul sans préparation. Puis, me saisissant des œufs vibrants, je les pousse dans sa chatte, vérifiant au passage que la télécommande envoie bien le signal au plus profond de sa chair.
Je profite de l’instant de notre jeu où Sophie, muette, à ma merci, écartelée sur le lit où elle vient de subir un viol programmé, désiré, attendu, par cet homme qui n’est autre que moi, mais que son imagination a sublimé.
Quelque mois plus tôt, nous étions des amants, actifs, mais bien classiques. Aujourd’hui, tout est changé. Plus compliqué, mais ô combien plus jouissif. Jamais ma queue ne s’est révélée si longue, grosse, dure, avec des flots de sperme que la décence n’imagine même pas.
Sophie attend. Elle sait ce qui va venir, et un instant je pense que nous devrions innover pour avancer. Mais j’avance. Ma verge, bien que raide, penche et se présente à la bouche qui ne demande que cela.
Elle sursaute. Les œufs vibrent la farandole. Ma verge avance, trouve le bon angle dans sa gorge inclinée au bord du lit. C’est censé être la vengeance de l’homme trompé, mais en réalité je sais que chaque poussée qui étouffe la gorge accueillante est attendue. La cravache la surprend toujours. Sur les cuisses, sur le sexe, sur les seins gonflés et douloureux, chaque frappe est un plaisir. Ma verge l’étouffe. Elle gémit, déglutit, libère des flots de salive qui font des bulles et des filets étonnants. Personne ne contrôle plus rien. La meute est lancée. Les œufs vibrent, les coups pleuvent, la queue envahit.
Enfin la jouissance est là. Coulées de sperme qui foncent dans le noir, mais que je répands sur son corps, regrettant à chaque fois qu’elle refuse de recevoir le sperme chaud et gluant dans sa bouche.
Voilà notre jeu. Nous l’avons inventé ensemble. Il nous apporte du plaisir mais il me semble que maintenant il laisse un goût de « déjà vu ». Alors j’ai fait l’erreur de ma vie en disant :
- Chérie, si nous cherchions quelqu’un qui pourrait nous guider et apporter de nouvelles idées ? Nos jeux tournent un peu en rond. Un autre, plus expérimenté, saurait sûrement te surprendre. Bien sûr, nous demanderions à ce que je sois présent. Qu’en penses-tu ?
- Un Maître ? Tu penses à un Maître ?
Elle a lâché le mot, ce mot que nous connaissions bien sûr, mais que nos recherches récentes montrent sous un jour nouveau. Parfait équilibre entre une soumise consentante et un homme – ou une femme, d’ailleurs – qui lui lance des défis tout en veillant à sa sécurité.
—ooOoo—
Un mois. Nous avons cherché un mois, multipliant les contacts, les liaisons Skype pour trouver notre homme. Nous sommes tombés d’accord sur un certain « Marc », avec un physique quelconque, un peu plus vieux que nous, gage d’expérience et qui semblait raisonnable dans sa façon de voir la domination. Nous ne voulions pas basculer du côté trop violent.
Nous convenons d’une première fois chez lui afin que nous fassions une première expérience.
—ooOoo—
L’adresse est un immeuble comme beaucoup dans Paris. Il faut traverser une cour étroite et monter quatre étages pour atteindre l’appartement, avec un palier qui montre une certaine décrépitude. On est loin de l’idée répandue du Maître fortuné et vivant dans un manoir. On sonne. Il ouvre. Petit deux pièces dont les fenêtres donnent sur la cour, avec l’immeuble en face presque à portée de main. Il nous conduit dans ce qui sert de salon. Au moment où Sophie va s’asseoir à côté de moi, Marc, le Maître, lui demande de passer à côté où quelque chose l’attend. Nous comprenons que le test commence.
Une minute, et elle revient avec un tablier de soubrette, charmant mais totalement décalé avec son pull et son jean. Marc, un sourire moqueur aux lèvres, lui précise que l’idée est de porter le tablier avec rien d’autre. Elle hésite, retourne dans l’autre pièce et nous revient avec juste le tablier et les dessous. L’effet est particulièrement coquin, les dessous en dentelle tranchant sur le satin noir du costume.
Pourtant Marc se lève, extrait d’un tiroir un mini fouet à lanières et, promenant celles-ci sur le corps de ma femme, lui demande :
- Vous méritez d’être punie. Vous savez pourquoi ?
- Non, je ne sais pas.
- Non, « Maître » !
Et il accompagne cette correction d’une pichenette sur les cuisses.
- Non, Maître, reprend-elle.
- J’avais dit : rien d’autre. Vous allez être punie ! Mes ordres doivent être respectés à la lettre.
- Oui Maître, répond Sophie avec un petit sourire aux lèvres, montrant ainsi clairement son souhait.
Le coup de fouet est déjà plus fort et elle en est surprise.
Je m’installe confortablement dans le fauteuil, curieux de voir un Maître procéder.
Il la pousse et la place à petite distance d’une fenêtre obturée par un épais rideau. C’est à ce moment que je découvre les attaches au sol et au plafond que Marc utilise pour l’immobiliser. Elle nous tourne le dos, bras et jambes écartés avec une tension qui doit tirer sur les membres.
Marc tourne autour d’elle, soubrette soumise mais encore fièrement dressée. Il approche son visage du sien, utilisant le manche du fouet pour soulever le menton et répète yeux dans les yeux :
- J’avais dit : rien d’autre.
Alors, sans l’avoir vu venir, il a une paire de ciseau dans la main et entreprend de découper les bretelles du soutien-gorge qu’il tire alors avec force pour le jeter à terre. Heureusement, elle avait choisi un tissu sans armature. Mais il ne s’arrête pas pour autant, et c’est la culotte qu’il découpe maintenant et qui tombe d’elle-même.
J’ai une pensée totalement désuète dans de telles circonstance en calculant combien de billets de dix Euros il vient de mettre à la poubelle.
- Voilà, c’est mieux. N’est-ce pas, Paul ?
J’acquiesce sans parler. C’est vrai qu’elle est bandante, exhibée de cette façon où il ne reste que le costume minimaliste qui ne cache pas grand-chose de ses charmes. De plus, la position des attaches – les bras plus en avant que le corps – la force à se cambrer.
Je regarde. Oui, je suis le témoin d’une première fois. Où sont nos exhibitions minimalistes, alors qu’aujourd’hui nous sommes dans l’appartement d’un homme qui dénude mon épouse, promène même ses mains sur son corps, les glisse sur ses seins, entre ses cuisses alors qu’elle se laisse faire ? Et moi ? Eh bien, moi, je bande à ce spectacle et attends avec impatience la suite.
La suite me surprend. Alors que je pensais que la punition allait tomber, je vois Marc attraper son smartphone. Peut-être veut-il immortaliser ce moment ? Pourtant, nous avions spécifié « pas de photos ou de vidéos ». Mais non, il compose un numéro, et alors que l’on décroche de l’autre côté, il annonce simplement : « On est prêt. ».
C’est tout ? Ou veut-il en venir ? Aurait-il prévenu des complices pour qu’ils nous rejoignent ? Non, je ne pense pas ; en tout cas, pas pour une première fois.
Avant de prendre la décision de faire appel à un Maître, nous avions longuement hésité car, très vite, nous avons réalisé que cela impliquait beaucoup de changements. Il était évident que ce Maître ne se contenterait pas de regarder, mais qu’il pourrait profiter sexuellement de Sophie. Étions-nous réellement prêts à sauter le pas ? En plus, lors de notre première rencontre, Marc avait été très clair sur le sujet et avait même ajouté que la participation d’autres pouvait s’envisager. Sophie, la première intéressée, m’avait demandé de décider, comme si elle craignait que ce soit moi le plus touché par le spectacle de ma femme avec d’autres hommes. Bien sûr, j’ai fait le fier et donné mon dernier ordre de Maître avant de céder la place à Marc.
La réponse à ce choix est sous mes yeux : un homme caresse ma femme et je bande.
Marc s’approche du rideau et le tire d’un coup sec, livrant la pièce à la lumière crue d’un soleil qui nous aveugle un instant.
- Quelqu’un regarde… affirme Sophie en se tortillant.
Je me lève pour vérifier par l’autre fenêtre et découvre qu’en effet un couple regarde dans sa direction, leur propre fenêtre étant à peine à cinq mètres, la largeur de l’étroite cour que nous avons traversée en venant. Ils saluent de la main Marc qui s’est montré. Ainsi, voilà la raison de cet appel. Ce sont ses voisins qu’il a prévenus !
C’est ce que nous recherchions en prenant un Maître. L’expérience, la surprise mais aussi l’habitude d’évoluer dans ce milieu et d’avoir des amis, des complices peut-être qui s’invitent dans le jeu.
Marc s’est placé derrière Sophie qui semble perturbée par les voyeurs. Il lui parle dans le creux de l’oreille. Je n’entends pas, mais un cri sort de la bouche de l’apprentie soumise :
- Non, je ne veux pas !
- Comment, tu oses ?
Que lui a-t-il dit ? Marc se saisit de son fouet et commence à en marteler le dos, les fesses, les cuisses de Sophie. Les coups semblent ne pas être très violents, mais petit à petit la chair rosit et elle se tortille, mais le reflet de son visage dans la vitre de la fenêtre me rassure. Je connais cette expression : chaque coup déclenche une onde de plaisir et je ne serais pas surpris qu’elle mouille.
Marc arrête ses coups, et maintenant c’est avec le manche de son fouet qu’il joue sur elle. Il est moulé en forme de sexe érigé, et c’est ce gode qu’il glisse entre les cuisses pour le pousser dans la chatte. Quelques va-et-vient et il le ressort pour le présenter à son anus qu’il franchit d’un seul geste.
En quelques secondes, tous les tabous sont franchis. Marc abandonne le fouet qui reste en place et m’offre cette vision surréaliste des lanières qui forment une queue. Il détache les deux lacets qui retiennent le tablier de soubrette, laissant Sophie plus que nue aux regards des voisins qui n’en perdent pas une miette.
Marc reprend ses confidences à l’oreille de Sophie. Elle me racontera après qu’il la provoquait en lui promettant les pires punitions et que ce qu’elle endurait en ce moment n’était que broutilles par rapport à ce qu’il envisageait pour elle. Tout en lui parlant il la maltraite, tordant ses tétons, la pinçant et régulièrement claquant ses fesses autour du manche toujours en elle.
Il se tourne vers moi, me fait signe d’approcher et, d’un geste des reins, me montre ce qu’il attend de moi. Ma queue est heureuse d’être libérée, étouffée qu’elle était dans mon pantalon. Marc, enlevant le gode du cul de ma femme, me montre le chemin. Voilà ; j’entre dans le conduit déjà dilaté. J’ai maintenant une bonne vue sur le couple d’en face. Lui aussi s’est déplacé. La femme est en appui sur le bord de la fenêtre et l’homme est manifestement en train de la posséder, bien que la jupe me cache le spectacle.
Je suis rappelé à l’ordre par un léger coup sur mes fesses. Marc veut que je m’active. C’est un ordre délicieux, et pendant que je sodomise ma femme, je joue les voyeurs en regardant le couple se démener aussi, la femme devant s’agripper pour ne pas se laisser emporter par les coups de boutoir. Quel charmant spectacle ils nous offrent ! Mais c’en est un autre que Sophie et moi leur donnons, pauvre soumise, nue, écartelée, sodomisée avec violence et que Marc agrémente de quelques claques sur les seins.
Je jouis. Ma semence se répand dans le cul, déclenchant une sorte de jouissance hystérique de Sophie.
Voilà pour notre première fois. Ni elle ni moi n’avons été déçus ou même avons regretté notre décision. C’est comme si tout nous était familier et ne nous choquait pas. Je suis le premier surpris du plaisir que j’ai pu ressentir dans cette situation, et maintenant je suis même impatient de voir son Maître aller plus loin. Je suis moins étonné pour Sophie, car j’ai toujours pensé qu’avant de me connaître elle avait eu de nombreux amants, et pas seulement l’un après l’autre, si la rumeur était vraie.
—ooOoo—
Chaque jour de la semaine, Marc envoie une requête à sa soumise. Il est évident qu’il veut établir son emprise par des gages assez classiques dont il me demande d’en vérifier l’exécution. Me voilà adjoint au Maître, et je remplis ma tâche avec enthousiasme. Un seul gage me dérange : c’est l’interdiction pour Sophie de faire l’amour, et même de se caresser. Elle doit rester « vierge » pendant toute la semaine. Rien que de penser à samedi prochain me fait bander. Heureusement, parmi les gages, des fellations dans un parking et une porte cochère me permettent de relâcher la pression. D’habitude, Sophie n’est pas une fana du genre, mais je dois reconnaître qu’elle s’est forcée, comme quoi mon statut d’adjoint apporte des avantages.
Sophie est à cran. Elle avoue une envie irrépressible de baiser. C’est le but de son Maître. Enfin, samedi arrive. Elle est littéralement rivée à son téléphone. Et si Marc annulait ! Quelle punition ce serait. Enfin, le SMS sauveur arrive : « Préparer repas pour quatre. Arrivée vingt heures chez toi. Tenue de soubrette. »
Je n’ai jamais vu Sophie préparer un repas avec autant de plaisir, elle qui se plaint constamment de cette contrainte. Elle ne cesse de me questionner :
- Quatre ! Tu crois que nous sommes comptés ? Vient-il avec un invité ? Deux, peut-être ? Du vin, as-tu du vin en cave ?
Enfin vingt heures approchent. La table est mise. Pour ne pas être perturbée, Sophie a prévu un repas froid. Elle sort de la salle de bain, magnifique dans sa tenue de soubrette qu’elle ne gâche pas avec des dessous. Je la connais bien ; elle ne tient pas en place et est si excitée qu’un geste suffirait à la faire jouir.
On sonne. Elle se précipite, ouvre la porte. Marc apparaît, mais l’ignore pour me saluer.
- Bonsoir, Paul. Merci de nous accueillir dans votre maison. J’ai apporté du champagne.
Il a une bouteille à la main, se tourne vers Sophie et la lui donne sans un mot.
Elle comprend, moi aussi. Elle doit se la jouer soubrette et non pas épouse qui reçoit.
- Je me suis permis de venir avec deux amis.
Il se tourne pour faire les présentations.
- Sandrine ; son ami Pascal. Vous vous connaissez, je crois.
Bien sûr que je les reconnais : ce sont les voisins voyeurs.
- Entrez, je vous prie.
Et comme je décide de jouer le jeu, je demande à Sophie – la soubrette de service – de leur montrer le chemin du salon.
C’est un régal de la suivre, son habit la laissant totalement nue dans le dos. Pour être honnête, le devant n’est pas beaucoup plus caché, et l’ensemble ne tient que par deux lanières. Sophie me surprend par sa décontraction. Où a-t-elle appris à être si à l’aise, presque nue, devant d’autres ? Je la soupçonne même d’exagérer son déhanchement, mais quel délice !
Elle a décidé de jouer le jeu, et aussitôt que nous sommes installés dans les fauteuils, elle nous apporte les apéritifs. Pendant ce temps, j’esquisse un début de conversation.
- Nous nous sommes déjà vus, n’est-ce pas ? dis-je au couple de voyeurs.
C’est elle qui répond :
- Bien sûr, en face de chez Marc, avec votre soubrette.
Un charmant sourire évocateur de cet instant accompagne la réponse.
Me tournant vers Marc, je l’interroge.
- Vous vous connaissez depuis longtemps ? demandé-je, curieux de savoir si les voisins sont des voyeurs occasionnels ou attitrés.
Marc se tourne vers le couple, comme s’il demandait son autorisation. L’homme hoche la tête.
- C’est une longue histoire. Sandrine a été ma soumise pendant plus d’un an. Délicieux moments, je dois dire.
Et, se tournant vers Sophie, qui ne sachant quelle attitude adopter, reste debout à côté de moi :
- Nous verrons si votre soubrette saura atteindre ce niveau.
Et, revenant vers moi :
- Notre ami Pascal a enflammé son cœur, et j’ai renoncé à mes prérogatives devant un si bel amour. Mais heureusement, Pascal est un esthète partageur et nous formons une grande famille, ce qui explique leur présence aujourd’hui.
- Monsieur est servi.
Sophie joue son rôle. Nous passons à table. Je dois reconnaître que le repas a été vite expédié, chacun anticipant la suite.
Retour dans le salon. Service du café. Quel charmant spectacle que ce postérieur dégagé lorsqu’elle se penche ! Personne, même moi, ne résiste au plaisir de flatter la croupe, voire de glisser un doigt inquisiteur. Le mien ressort trempé, preuve que la coquine apprécie le traitement.
Puis, faute commise exprès ou mauvaise manipulation, une tasse se renverse. Marc se dresse.
- Maladroite !
A suivre