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Redif de l'été. Sur la route des vacances... Suite

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 Méfions nous de l'auto-stop....
Ou pas....
Tout peut arriver sur la route des vacances.

AUTO-STOP

Episode III

Elle glisse la main entre les cuisses, mais ne retrouve pas la sensation délicieuse de tout à l’heure. Quel dommage que le couple qui faisait l’amour dans l’eau soit arrivé trop tôt… Oh ! D’avoir une telle pensée choque Fabienne. Depuis son adolescence, elle n’avait plus goûté aux plaisirs saphiques.

- Je ne suis pas lesbienne que je sache !

Elle regrette quand même qu’Annette n’ait pas eu le temps de poursuivre ses caresses, car elle en est sûre, la jeune fille aurait su la conduire à des sommets de jouissance insoupçonnés. Elle soupire. Inutile de se lamenter. Elle ouvre le coffre à la recherche de vêtements propres. Tout en s’habillant elle se surprend à fredonner.

- C’est signe que çà va mieux, ma vieille.

Cette petite jeune fille lui a redonné goût à l’amour…

Dans la limousine, personne n’a envie de parler, chacun se remémorant les événements de l’après-midi. Luc conduit. Ils arrivent dans une petite ville.

- C’est bien votre destination Annette ? demande-t-il.

- Oui, oui !

Annette sort de l’auto avec son sac de voyage. Elle se confond en remerciements:

- Vous avez été très gentil de m’avoir conduite ici.

- Nous ne vous avons pas trop fait perdre de temps ?

- Oh non ! De toute façon, ce n’était pas du temps perdu !

Luc apprécie son humour. Ils se quittent après un dernier baiser.

Arrivé à l’hôtel, Luc sort les bagages du coffre.

- Tu vois, dit-il à Elodie, il peut se passer beaucoup de choses en voyage. Je ne regrette pas d’être parti tôt ce matin pour le rendez-vous de ce soir.

- Je fais amende honorable.

Ils déposent les sacs sur le lit. Le couple échange un long baiser.

- Dis, je voulais te demander, pourquoi m’as-tu empêché de m’approcher de la jeune fille que nous avons rencontrée ?

- Non, mais dit donc ! Deux petites dans le même après-midi ? Tu aurais eu une overdose de jeunesse ! Ce n’est pas bon pour ton cœur !

- Laisse mon cœur là où il est, et réponds-moi.

- Deux voyous qu’elle avait pris en stop ont abusé d’elle.

- L’as-tu soignée ?

- J’ai contrôlé que son cul n’était pas défoncé sous les assauts de celui qui la sodomisait.

- Elle était prise par les deux en même temps ?

- D’après ce que j’ai compris, oui.

- Une double pénétration non désirée, je m’imagine comme cela doit être terrible;

- Oui, comme tu dis, c’est terrible. J’ai eu de la peine à la consoler.

- Elle a apprécié tes caresses ?

- Tu ne m’en as pas laissé le temps. Tu m’as obligée de charger Annette de s’en occuper.

- A mon avis, elle a réussi.

- Je le pense aussi.

Luc tourne dans la chambre.

- Cela n’explique toujours pas ta défense de m’occuper d’elle !

- Réfléchis un peu ! Une jeune fille vient d’être agressée par deux individus de sexe mâle, et tu voudrais qu’elle accepte les caresses d’un autre homme, comme ça, tout de suite ?

- J’espère pour elle que cette aventure ne la traumatisera pas. Elle est trop mignonne pour çà.

- Tu la trouves à ton goût ?

- Je dois avouer que je la reverrais avec grand plaisir. Je comprends pourquoi tu ne m’as pas laissé l’approcher, mais j’ai un manque. Il faudra te surpasser ce soir pour compenser.

Elodie l’embrasse sur la joue.

- Pense plutôt à ton rendez-vous d’affaire !

Pour son retour à Dijon, Fabienne reprend sa voiture avec un pincement au cœur. Elle l’aime bien pourtant son auto, mais d’y monter lui rappelle le mauvais souvenir de la clairière.

- C’est décidé, je ne prends plus d’auto-stoppeurs, enfin plus de mâles !

A un croisement, un panneau indicateur bleu lui suggère de prendre la direction de l’autoroute. Fabienne hésite. D’habitude, elle l’évite, le péage revient si cher ! Mais aujourd’hui, elle a besoin de sécurité. Pour s’assurer un voyage sans histoire, elle obéit à l’invitation.

La conduite sur autoroute est monotone, plus que sur les routes départementales. Le ronron du moteur est propice à la rêverie. Elle repense à sa récente aventure. Tout avait si bien commencé !

Elle se revoit recevant les caresses de Christophe, puis plus tard, chevauchant le garçon. Malgré elle, le souvenir la fait frémir de désir, mais ce sentiment ne dure pas remplacé par la colère.

Christophe… Qu’est-ce qui lui a pris à celui-là ?

Ne s’est-il pas rendu compte du mal qu’il faisait ?

Elle l’aimait bien avant, il avait l’air si gentil. Comment a-t-il pu se laisser entraîner ?

S’il avait réagi, Fabienne en est persuadée, ils auraient eu raison de ce… ce. … Comment s’appelait-il déjà ? Ah oui ! Joseph. Ah quel salaud celui-là ! Si elle le tenait... elle... elle lui... lui arracherait les couilles !

Non, pas arracher, mais les lier avec une corde et tirer dessus jusqu’à le soulever! L’image d’un petit Joseph gesticulant suspendu par son gros sexe tout raide se superpose à l’asphalte.

Non, pardon, par sa quéquette de taille inférieure à la moyenne si elle en croit Elodie. Fabienne corrige mentalement l’image. Elle éclate de rire. Que cela fait du bien de rire !

Une lumière rouge s’allume au tableau de bord. Zut ! Qu’est-ce encore que cela ?

Oh ! Qu’elle n’aime pas ça ! Elle tape sur les cadrans sans succès. Ce n’est pas un faux contact, c’est plus sérieux ! Elle lève les yeux sur la route. Elle croit avoir aperçu un panneau signalant une aire de repos. Oui, en effet, voilà l’entrée!

Elle décélère rapidement et s’engage sur la voie d’accès. La manœuvre n’est pas orthodoxe, mais la circulation est faible et c’est sans encombre que la voiture quitte l’autoroute et s’arrête devant le petit kiosque des toilettes.

Ouf ! Le moteur tourne encore avec un bruit régulier malgré la lumière rouge menaçante. Fabienne coupe le contact. De la vapeur se dégage du capot. Que va-t-elle faire ?

Elle jette un coup d’œil aux alentours. Le parking est vide à l’exception d’un semi-remorque. Est-ce prudent ? Elle hésite. De toute façon, il faut demander de l’aide. L’auto ne va pas se réparer toute seule, et puis les routiers sont sympa prétend la publicité ! Et aussi bricoleurs... enfin, elle espère. Allez courage ma vieille !

Mi-inquiète, mi-confiante, Fabienne se dirige vers le gros véhicule. Le chauffeur qui a vu la vapeur environner l’auto, descend de la cabine à sa rencontre.

- Des ennuis, Mam’zelle ?

- Oui. Il y a une lumière rouge qui s’est allumée et je ne sais pas ce qu’il faut faire.

- Allons voir ça.

Il la précède.

- Ouvrez le capot s’il vous plaît.

Heureusement, elle sait où est la tirette qu’il faut manœuvrer, sinon elle aurait eu l’air cruche, la caricature de la femme au volant ! Mentalement, elle remercie l’étudiant qui lui a montré la manœuvre en disant que cela peut toujours servir. Le capot ouvert, le moteur disparaît sous un brouillard dense. Le chauffeur balaie la vapeur de la main pour la dissiper.

- Sûrement un problème du circuit de refroidissement.

- C’est grave ?

La vapeur diminue. Il se penche, regarde un peu partout et se redresse.

- Alors ?

- C’est une Durit qui a pété ma p’tite dame.

- Une Durit ? Qu’est ce que c’est ?

- C’est un tuyau en caoutchouc qui relie le moteur au radiateur. Regardez.
Fabienne se penche. Le chauffeur indique du doigt un gros boudin noir.

- Vous voyez ? Là ? Il y a une fuite.

Quelques gouttes suintent le long d’une fissure qui raye le tuyau. Elles glissent sur le radiateur s’évaporant en petites volutes blanches. Le chauffeur poursuit ses explications :

- C’est le liquide de refroidissement qui crée toute cette vapeur.

Il se redresse imité par Fabienne.

- Encore heureux que vous vous soyez arrêtée tout de suite. Il reste du liquide, c’est bon signe. Je pense que le moteur n’a rien. Ce sera vite réparé.

- Vous pouvez m’aider ?

- Malheureusement non, j’ai pas la pièce.

Fabienne est désolée.

- Qu’est-ce que je vais faire alors ?

- Si vous voulez, je peux vous conduire jusqu’à la prochaine station service. Là, vous pourrez obtenir de l’aide.

Elle hésite. Il est impressionnant ce chauffeur ! Si l’envie lui prenait, elle ne serait pas de taille à se défendre. D’un autre coté, elle se voit mal décliner l’offre et attendre un hypothétique secours. En plus elle a oublié son portable.

Tout compte fait, il semble gentil et calme. La jeune fille décide de lui faire confiance, il n’y a pas que des Joseph dans la vie.

- C’est d’accord, je viens avec vous.

Elle prend son sac dans le coffre et verrouille soigneusement les portes.

- Je suis prête.

Il lui ouvre la portière coté passager.

- Donnez-moi votre sac.

Il le soulève jusqu’au siège.

- Montez !

Fabienne s’installe. Après avoir fait le tour, il grimpe à son tour dans la cabine.

- Mettez votre sac derrière le rideau.

Elle le regarde sans comprendre. Avec un sourire, il ouvre la tenture qui isole un compartiment. Il prend le sac et le pose derrière les sièges. Au-dessus elle a pu voir une couchette. Elle est large et confortable. Les parois sont tapissées de posters.

La jeune fille sourit. Au lieu de pin-up, les images représentent de jeunes éphèbes dans des poses lascives. Elle rit intérieurement de ses craintes. Le chauffeur épie sa réaction du coin de l’œil.

- Je m’appelle Antoine, et vous ?

- Fabienne.

- Bon, Fabienne, on peut y aller ?

- Quand vous voulez !

Antoine démarre et rejoint l’autoroute. Une fois la vitesse de croisière atteinte, il se tourne en souriant vers sa passagère. La jeune fille inspecte la cabine du regard.

- C’est la première fois que vous montez dans un camion ?

- Oui… Vous savez que j’ai hésité à monter ?

- M’en suis rendu compte. Vous êtes rassurée maintenant ?

Il écarte un peu le rideau derrière lui et tend un doigt vers les photos de jeunes hommes.

- Oui. J’ai impression que je ne suis pas votre genre !

Ils rient tous les deux.

- Je ne renie pas mes goûts personnels... Bien que coté pile, garçons et filles se ressemblent beaucoup.

Fabienne pâlit. Aurait-il l’intention de la sodomiser ? Devant sa mine inquiète, il s’empresse d’ajouter :

- Soyez sans crainte, je n’ai jamais forcé personne, ce n’est pas dans mes habitudes.

- Je… Je vous crois.

- Je vous promets qu’il ne vous arrivera rien de mal.

Rassurée, Fabienne s’installe confortablement. Le poids lourd roule à allure régulière, dépassé par les autos pressées.

Elle n’avait jamais voyagé dans une cabine de camion, si haut sur la route. On domine le monde de là ! Elle s’étire. Un instant l’envie de vamper le chauffeur traverse son esprit, juste pour voir ?

Non, ce serait mal venu. Tout le monde a droit à ses opinions. S’il préfère les garçons tant mieux pour lui. Et tant mieux pour elle. Elle se laisse bercer par le ronron du moteur.

- Où allez-vous, Mademoiselle… Fabienne ?

- Pardon ? Où je vais ? Euh… à Dijon, monsieur.

- Pas monsieur, Antoine s’il vous plaît.

- Oui, Antoine.

- Je peux vous faire une proposition ?

Alertée, Fabienne le regarde les sourcils froncés.

- Ne vous méprenez pas ! Il n’y a rien de malhonnête. Si à la station, ils ne peuvent pas vous dépanner tout de suite, je peux vous conduire à destination, c’est sur ma route.

C’est gentil de sa part, pense-t-elle. Elle lui sourit en remerciement.

- Je ne sais pas… euh… peut être…

A la réflexion, cela l’étonnerait qu’ils puissent faire quelque chose ce soir. Elle se voit mal rester sur l’autoroute la nuit ! De toute façon, se dit-elle, elle est abonnée à Dépan’Assistance. Ils rapatrieront sa voiture quand elle sera réparée.

- J’ai bien envie de profiter de votre offre.

- Profitez, profitez.

- Je vous remercie.

- Je dois vous avertir qu’un poids lourd n’est pas une formule Un, et que nous arriverons assez tard.

- Au point où j’en suis, ce sera plus vite qu’avec un autre moyen de transport. C’est décidé, je reste avec vous.

Pendant ce dialogue l’autoroute défile. Ils passent le panneau signalant la station service. Antoine rétrograde, prend la bretelle d’accès et se gare sur le parking poids lourds.

- Allez vite régler votre problème et revenez. Nous repartons immédiatement.

Fabienne récupère ses papiers dans le sac qu’elle laisse à la garde d’Antoine et se dirige d’un pas alerte vers le bureau de la station.

Comme elle s’en doutait, personne ne peut la dépanner. L’employée n’est là que pour encaisser !

- Notre personnel technique vient de terminer sa journée, mademoiselle, et de toute façon, nous ne sommes pas autorisés à intervenir sur l’autoroute. Il faut vous adresser à une société agrée, mais à cette heure-ci, ils factureront le déplacement en tarif de nuit. Je vous conseille de ne les appeler que demain.

Cela ne fait pas l’affaire de Fabienne !

- Que vais-je faire en attendant ?

- Il y a un hôtel pas loin d’ici. Si vous voulez, quand j’aurai terminé mon service, je vous y conduirai.

Non, vraiment, cela ne fait pas son affaire. Elle se retourne vers la porte vitrée. Oui, c’est ça ! Elle a bien vu !

- Vous êtes bien correspondant de Dépan’Assistance ?

- Oui, mais…

- Vous avez le macaron de signalisation sur la porte et je suis abonnée.

Elle fouille dans son sac.

- Voici ma carte. Je demande assistance pour le dépannage. C’est bien un cas prévu, non ?

- Si, mademoiselle, pourquoi ne l’avez-vous pas dit tout de suite ? Je ne vous aurai pas fait attendre. Donnez-moi votre carte que j’ouvre un dossier.

L’employée s’affaire sur son ordinateur.

- Vous dites que la voiture est sur le parking de l’aire des Grands Bois ?

- Ce n’est pas la précédente, mais celle d’avant.

- C’est cela, l’aire des Grands Bois. Où reprendrez-vous votre véhicule ? Ici ?

- Non, à mon domicile.

- A l’adresse de la carte ?

- Oui.

Elle tape quelques lignes, lance une impression et tend deux formulaires :

- Signez là.

Fabienne s’exécute et reçoit un exemplaire :

- Voilà, mademoiselle. Votre auto vous sera rendue demain ou après demain suivant la gravité de la panne. Voulez-vous que je vous fasse conduire quelque part ?

- Non j’ai une occasion, mais je vous remercie de votre proposition. Au revoir.

- Au revoir, mademoiselle… Oh ! Excusez-moi, j’oubliais de vous demander les clés !

- De rien, les voici.

Fabienne sort du bureau en rangeant le papier dans son sac. Antoine discute avec un homme vêtu d’un short et d’une chemisette. La silhouette lui rappelle quelqu’un, qui ?

Elle est trop loin pour distinguer. Elle s’approche. Mon dieu ! Christophe ! Une brusque montée de colère lui étreint la gorge. Ce… Ce voyou !… Ce… Ce vaurien !

Que fait-il ici ?

Elle ralentit le pas, ne tenant pas à le rencontrer. Il vaut mieux attendre qu’il s’éloigne.

Eh oui, c’est bien Christophe ! Il est bloqué sur cette aire depuis deux heures, et elles sont longues les heures à poireauter, à espérer qu’une bonne âme vous embarque ! On l’y reprendra à faire du stop sur autoroute.

Le couple qui l’avait pris semblait pourtant gentil, surtout la femme avec qui il menait une discussion passionnante. Il faut croire que l’homme n’était pas d’accord car il s’est arrêté à cette station et l’a fermement invité à descendre malgré les reproches que lui faisait sa compagne. Ah ces maris jaloux !

Il est vrai réfléchit Christophe, qu’il n’avait peut-être pas tort. Il lui semble se souvenir que le corsage de la belle s’entrebâillait de plus en plus et que ses seins étaient presque à l’air quand l’homme l’a jeté hors du véhicule. Cela lui a porté la poisse car tous les conducteurs contactés ont refusé de le prendre.

Rien ne va depuis le début des vacances ! Pourtant ça avait bien commencé quand Fabienne l’avait embarqué dans sa petite voiture rouge. Fabienne !… Quel con ! Mais quel con de s’être laissé entraîner par cet imbécile de… de… il ne se rappelle plus le nom.

L’arrivée d’un gros bahut distrait Christophe de ses pensées. Jusqu’ici, il n’a tenté sa chance qu’auprès des automobilistes. Un chauffeur de poids lourds sera-t-il plus généreux ? Une jeune fille descend de la cabine. S’il a pris quelqu’un, peut-être pourra-t-il l’embarquer ? Plein d’espoir, le garçon s’avance:

- S’il vous plaît, vous allez à Mâcon ?

- Oui, pourquoi ?

- Est-ce que vous pourriez me prendre en stop ?

- Ça se pourrait, attends.

Pourquoi attendre se demande le jeune homme ? Veut-il ou ne veut-il pas ? Le chauffeur descend de la cabine et le scrute des pieds à la tête. L’examen intrigue Christophe. Qu’a-t-il de si étonnant ?

Le conducteur a l’air satisfait.

- Je veux bien t’emmener, mais j’ai promis la même chose à une jeune fille qui doit revenir. J’espère que cela ne la dérangera pas que tu viennes, mais comme elle était là avant toi, elle a la priorité et il faudra lui demander. Si elle est d’accord, tu pourras embarquer. Je m’appelle Antoine, et toi ?

- Mon nom est Christophe. Pour moi pas de problème, si elle veut bien de moi je serais content de venir avec vous.

Enfin ! Une promesse de départ ! Il ne lui reste plus qu’à s’arranger avec la fille. Il est même content de la présence d’une tierce personne car l’inspection du chauffeur l’a mis mal à l’aise.

- Ah ! Voilà ma passagère ! On va lui demander.

Christophe se retourne et pâlit.

- Merde ! Fabienne ! Sale temps ! murmure-t-il.

Antoine remarque son trouble :

- Qu’est ce qu’il y a ?

- Rien, rien ! S’il vous plaît, laissez-moi demander moi-même à cette jeune fille d’accepter ma présence.

- Comme tu veux, mon garçon, mais fais vite, je repars tout de suite.

Le garçon s’avance vers Fabienne. S’il ne veut pas rester sur cette aire, il doit adopter un profil bas. Elle l’a reconnu. Ses yeux lancent des éclairs et elle attaque dès qu’il est à portée de voix :

- Oh ! Toi… Comment oses-tu !

- Je t’en prie. Je suis en panne ici depuis plusieurs heures et ton chauffeur accepte de me prendre si tu es d’accord.

- Et tu as le culot de me le demander ! Après… Après… Ce que tu m’as fait !

Elle le dépasse d’un pas décidé. Il doit comprendre qu’elle n’a que faire de lui et de ses problèmes de transport. Il lui court derrière.

- Je t’en prie, laisse-moi monter. Je m’excuse encore pour l’autre jour.

- C’est facile de s’excuser.

- Sois gentille, pardonne-moi. Je ne sais pas ce qu’il m’a pris de laisser faire ce voyou. Souviens-toi aussi que c’est moi qui ai permis que tu t’échappes. Après ton départ il m’a engueulé et je l’ai immédiatement quitté. Allez, s’il te plaît, un bon mouvement !

Antoine les suit des yeux. Fabienne lit l’inquiétude dans son regard. Aurait-il des visées sur Christophe ? Timidement il s’avance.

- Je vois que vous vous connaissez. Est-ce qu’il peut venir avec nous ?

Il a un tel air de supplication qu’elle ne doute plus de ses intentions. Cela change tout! La perspective de voir le garçon « passer à la casserole » ne lui déplaît pas, au contraire. Elle a bien droit à une vengeance !

Pour la forme, elle se fait prier :

- Je ne sais pas si je fais bien.

- Je t’en prie Fabienne, sois gentille !
- Allez ! Un bon mouvement mademoiselle !

S’ils s’y mettent à deux, elle n’a plus qu’à s’incliner ! Elle se penche à l’oreille de Christophe :

- Bon, j’accepte que tu nous accompagnes, mais ne crois pas être quitte pour autant !

Il répond de même :

- Je te promets de me racheter.

Antoine s’impatiente :

- Que décidez-vous ? Il vient ou non ? J’aimerais reprendre la route !

- Je veux bien que Christophe vienne avec nous à la condition qu’il soit sage.

- Bien entendu, n’est-ce pas que tu seras sage ? Que tu feras bien ce qu’on te dira, tout ce qu’on te dira ?

Tout ce qu’on te dira ! Fabienne manque de pouffer de rire. Antoine ne saurait être plus clair ! Comme si cela ne suffisait pas, il lui souffle pendant que Christophe court chercher son sac :

- Vous acceptez de m’aider ?

Il ne précise pas à quoi, c’est inutile. Oui, elle va l’aider à se payer le garçon, plutôt deux fois qu’une. Elle donne son accord d’un signe de tête.

Avant de faire monter les passagers, Antoine se charge du sac du jeune homme et l’escamote derrière le rideau. Fabienne admire le savoir-faire du chauffeur qui a évité de dévoiler les posters suggestifs de la couchette.

Inutile de mettre la puce à l’oreille du nouvel arrivant. Tout naturellement, Christophe s’installe au milieu. Il se félicite d’isoler Fabienne dans un coin, pensant mieux la contrôler.

Les premiers kilomètres défilent dans le silence. Chacun rumine ses pensées. Fabienne se demande comment honorer sa promesse. Jusqu’où aller pour la satisfaction de voir Christophe se faire enculer ?

En le regardant, elle a un petit pincement au cœur. Si seulement elle pouvait revenir en arrière, effacer le passé ! Elle ne peut s’empêcher d’avoir un faible pour ce garnement.

Christophe voudrait bien renouer le contact. Il observe Fabienne, épiant l’instant favorable. Qu’elle est belle lorsqu’elle sourit ! Mais le sourire disparaît chaque fois que leurs regards se croisent. Ce sera dur de se faire pardonner. Une approche directe, est exclue, Que faire ?

Antoine sent la tension entre ses deux passagers. Ils ont un contentieux à résorber ces deux là, devine-t-il. Pourvu que cela ne contrarie pas ses vues sur le garçon. C’est qu’il est mignon ce jeune homme !

Tout à l’heure quand il a couru vers son sac, son petit cul remuait d’une manière suggestive sous le short. Il doit être doux à caresser ! La jeune fille lui a promis son aide, mais sait-on jamais ? Elle veut peut-être se le conserver !

- Z’êtes bien silencieux !

La question surprend Christophe :

- Je… je…

- Que faites-vous dans la vie, jeune homme ?

Le dit jeune homme se lance dans une explication complexe de ses études. Fabienne admire la tactique d’Antoine qui relance la conversation quand elle faiblit.

- Z’avez pas faim ? Moi je grignoterais bien un petit quelque chose.

- Vous voulez vous arrêter ? s’étonne Fabienne.

- Non, pas la peine. Retournez-vous Christophe…

Le garçon commence à écarter la tenture derrière lui. Antoine prend conscience de son erreur.

- Non, pardon, Fabienne est mieux placée. Retournez-vous mademoiselle. Derrière vous il y a un coffre. « Pourquoi il me le demande à moi et non pas à Christophe ? Il serait machiste ? »

Le sourire béat d’un éphèbe sur un poster suffit à la détromper. Il a raison, inutile que le garçon voit ça ! .....

- Vous trouvez ?… Dedans il y a une serviette. Passez-la à Christophe. Ses genoux nous servirons de table.

Le garçon étale la serviette que lui tend Fabienne.

- Vous voyez un bocal de pâté ?

La jeune fille se penche.

- Oui, je l’ai.

- Prenez aussi le pain et un couteau, puis la bouteille.

Les cuisses du garçon sont encombrées.

- Christophe, s’il vous plaît ?

- Oui ?

- Faites-nous des tartines de pâté.

Antoine s’empare de la bouteille et boit au goulot. Il la tend au garçon.

- Tenez, buvez !

- Vous n’avez pas de verre ?

- Pourquoi faire ?

Un peu surpris Christophe essuie le goulot et prend une bonne gorgée. Il avale de travers et tousse violemment. Fabienne lui ôte la bouteille des mains et boit à sa suite.

- Alors ces tartines ?

- Ça vient.

Christophe tend une tranche à Antoine qui mord dedans à belles dents. Il repose la tartine en équilibre sur les genoux du garçon. Au moment de la reprendre, il fait semblant de tâtonner à sa recherche et pelote la cuisse. Christophe soit qu’il y prenne goût soit qu’il n’y fasse pas attention ne réagit pas. Antoine y voit un signe encourageant.

Il essuie ses lèvres d’un revers de la main et se retourne vers ses passagers.

- Ah ! Ça va mieux n’est-ce pas ?

- Oui, vous aviez raison, je me rends compte que j’avais faim, avoue Fabienne.

- Christophe, donne-moi le pâté, la bouteille et le pain. Comme ça je n’aurai pas à vous déranger si j’ai un petit creux. Passe la serviette à Fabienne. Elle la remettra dans le coffre, merci.

La jeune fille s’exécute. Lorsqu’elle reprend place, elle rencontre les yeux du chauffeur. A son sourire, elle comprend que les « hostilités » vont s’engager, et sans surprise voit la main d’Antoine atterrir sur la cuisse du garçon.

- C’est parti mon kiki !

- Qu’est-ce que tu dis ?

Fabienne a pensé tout haut, interrompant son voisin au milieu d’une phrase.

- Rien, rien, je parlais à moi-même.

Christophe balaye la main importune comme s’il s’agissait d’une mouche et enchaîne la conversation. Antoine revient à la charge. Fabienne devine la crispation énervée du garçon.

Il lui faut intervenir si elle veut tenir sa promesse. Avant que le jeune homme réagisse, elle pose la main sur l’autre jambe. Christophe se fige sous le coup de la surprise.

Pour lui c’est une offre de paix. Il en est tout heureux, et n’ose bouger de peur de tout faire rater, en dépit de l’autre paluche, grossière celle-là qui tâte ses muscles. Non, mais qu’est ce qu’il se croit ce bonhomme !

D’un geste négligent, Fabienne tire sur sa jupe et découvre son genou. Est-ce une invitation ? Il n’ose y croire. Le sourire de la jeune fille est encourageant. Plein d’espoir, il dépose la main sur le tissu évitant soigneusement le contact avec la peau douce et tendre. Va-t-elle lui permettre de poursuivre ?

Les balancements de la cabine font bien les choses et Christophe n’a qu’à laisser dériver la main pour englober la rondeur du genou, son premier but.

Pour doubler un poids lourd plus lent que le sien, Antoine prend le volant à deux mains. Le dépassement terminé, il retourne à sa caresse. Christophe, trop préoccupé par les éventuelles réactions de Fabienne, n’y prend garde.

Le chauffeur en profite pour remonter doucement le long de la cuisse.

Fabienne s’amuse à les observer. Ils font tous deux les mêmes gestes, tous deux attentifs à ne rien brusquer de peur d’une rebuffade. Elle retrouve sous les doigts de Christophe les sensations éprouvées quand elle conduisait sa voiture et que le garçon la pelotait.

Tout à coup le jeune homme sursaute. Fabienne tente aussitôt de le calmer :

- Qu’est-ce qui te prend ? Pourquoi t’arrêtes-tu ?

- Mais, c’est lui qui…

- Qui quoi ?

- Ben, qui me caresse.

Fabienne comprend qu’Antoine a posé la main sur le sexe du garçon.

- Et alors ? Qu’est ce que tu faisais, toi ? Est-ce que je rouspète ? J’en aurais pourtant le droit, non ?

La sortie le laisse coi !

Antoine qui ne veut pas perdre sa position stratégique implore :

- Peut-être que la demoiselle se souviendra de sa promesse ?

- Excusez-moi ! Je n’y pensais plus.

C’est faux mais elle ne veut pas alerter Christophe. Elle commence à déboutonner son chemisier.

- Oh ! Vous êtes de mèches tous les deux ?

La vérité se fraye un chemin dans l’esprit embrumé du garçon ! Ne pas le laisser se reprendre, à aucun prétexte, sinon tout serait fichu :

- Ne dis pas de bêtises ! Si tu veux continuer à pied, tu n’as qu’à le dire. Pour moi je préfère rester dans ce camion. Et j’en accepte le prix, moi !

Fabienne termine de déboutonner son chemisier et ajoute avec un zeste d’hypocrisie :

- De toute façon, qu’est-ce que tu risques ?

Normalement cette réflexion devrait lui mettre la puce à l’oreille, mais n’est pire sourd qui ne veut entendre. Caresse contre caresse, Christophe accepte le marché. Il glisse la main sous la jupe vers le sommet de la cuisse de la jeune fille pendant qu’elle finit d’ôter son chemisier.

Elle l’envoie rejoindre son sac derrière le rideau. Les phares d’une voiture venant en sens inverse éclairent les posters. Le garçon n’y porte aucune attention. Il est trop absorbé par la contemplation de la poitrine de sa voisine, et puis, la caresse d’Antoine sur la bosse de son short, devient si douce.

Fabienne s’amuse franchement. Elle est fière de s’exhiber en soutien-gorge devant deux mâles admiratifs, car, Antoine lui aussi est sensible au spectacle qu’elle leur offre. Christophe lance la main à la rencontre des globes à moitié recouverts de dentelle et de satin.

Comme il n’a pas abandonné sa recherche entre les cuisses de la jeune fille, il est obligé de se tourner un peu sur son siège et desserre les jambes. Il n’en faut pas plus à Antoine pour s’emparer de la verge laissée à sa disposition.

La nuit est tombée. Seul le ronron du moteur trouble le silence. La cabine n’est éclairée que par les cadrans du tableau de bord et les phares des voitures qui les croisent.

La jeune fille n’a jamais assisté à une séance d’amour entre hommes, même pas sur Internet. Elle en est tout excitée. Est-ce que cela va faire mal à Christophe ?

Elle se souvient de sa première sodomie, quelque temps avant que Joseph la brutalise. Un de ses amants avait insisté, et elle l’avait laissé faire. Cela n’avait pas été trop douloureux, à peine plus que la défloration, mais elle n’en avait retiré aucune jouissance.

Cela sera-t-il pareil pour le garçon ?

L’attente, combinée aux doigts qui chatouillent sa cuisse, la fait presque défaillir de plaisir.

Christophe ne se pose pas de question. La caresse sur son sexe est si agréable qu’il en oublie que c’est une main d’homme qui la lui procure. Il tient à nouveau Fabienne dans ses bras, enfin presque.

Pourvu que le chauffeur ne veuille pas intervenir comme l’avait fait Joseph ! Ce coup-ci, il ne laissera pas faire et défendra la jeune fille, promis ! Pour l’instant, il savoure de caresser ses seins et ses cuisses.

Antoine est satisfait. Tout se déroule à la perfection. La jeune auto-stoppeuse tient sa promesse. Seul, le garçon n’aurait sûrement pas accepté de se laisser peloter. Il est temps de conclure. Il se secoue.

- J’ai besoin d’un peu de repos. On peut s’arrêter ?

Avant Christophe, Fabienne acquiesce :

- Si vous voulez. C’est vous qui conduisez.

Surtout ne pas laisser au gamin le temps de la réflexion, car Fabienne se doute qu’il ne sera pas question de prendre du repos, au contraire !

Le chauffeur entame les manœuvres pour rétrograder et rejoindre une aire de stationnement. Il a besoin de ses deux mains et abandonne la caresse. Christophe ressent un vide. Pour mieux profiter de la situation, il s’était placé de biais sur la banquette, à moitié tourné vers Fabienne, les cuisses étalées vers le chauffeur.

Il ne change pas de position malgré l’inconfort dans l’espoir de retrouver rapidement le contact sur sa queue.

Le camion stationne dans un endroit sombre, à l’écart. Il n’y personne sur cette aire ce soir. Les lointains néons extérieurs diffusent une lumière faible, tout juste suffisante pour distinguer les visages. Le chauffeur ouvre sa vitre. Le silence extérieur emplit la cabine.

Antoine a repris possession de la bosse sur le short de Christophe. Du coup, celui-ci, prenant courage, insinue les doigts sous la culotte dans les poils du sexe de la jeune fille.

Aucun des deux hommes n’ose prendre l’initiative d’une caresse plus osée. Fabienne trouve le temps long. Ce n’est quand même pas à elle de commencer, non ?

Elle est soulagée quand d’une main habile Antoine fait glisser la fermeture éclair du short de Christophe. Celui-ci, au lieu de remercier de faciliter les caresses, a un mouvement de recul. Ne sachant que faire, il interroge Fabienne du regard. « Il ne prendra pas de décision tout seul ! Je suis obligée de tout faire ici ! » déplore-t-elle.

Tout sourire, elle porte les mains à la poitrine, soutenant les seins et tourne le dos au garçon en espérant qu’il comprendra qu’il peut ôter le soutien-gorge. Christophe n’est pas bouché, mais ses gestes sont fébriles et maladroits.

Ses tentatives sur l’agrafe sont sans succès. Fabienne, impatiente, enlève elle-même le dessous et l’expédie rejoindre le chemisier. Une bouche avide happe un tétin.

La jeune fille ferme les yeux en frissonnant. Quand elle les ouvre elle réprime un sourire: Antoine a extrait la verge de Christophe de sa gangue de tissu. Ses doigts coulissent sur la fine peau. Voilà pourquoi le jeune homme était si fébrile!

Christophe sent son sexe enveloppé d’une douce tiédeur humide. « Mais il me suce ce cochon ! Un vrai pédé ce type ! » pense-t-il. Néanmoins, il ne fait aucun mouvement pour se dégager. La caresse est si douce ! Il continue ses attouchements sur Fabienne. Pendant une minute, on n’entend plus que des bruits de succion.

- Non !

Christophe se redresse abandonnant le sein de Fabienne.

- Qu’as-tu ?

Elle regarde. Antoine tente de faire glisser le short sur les cuisses. Il ne comprend pas la réaction du jeune homme.

- T’apprécies plus mes caresses ?

Christophe n’ose avouer son plaisir devant Fabienne. Il ne répond rien. La jeune fille se moque gentiment de lui.

- Tu n’appréciais pas ? Ce n’est pas l’impression que tu me donnais.

Antoine revient à la charge.

- Laisse-moi faire ! Tu verras, ce sera meilleur. Monte aussi sur la banquette, tu seras plus à ton aise.

- Non ! Je ne veux pas !

- Même si c’est moi qui te le demande ? Je ne suis pas bien installée, moi.

L’intervention de la jeune fille le fait réfléchir.

- Bon, mais seulement si Fabienne se déshabille.

Elle est soufflée par son impudence. Quel culot ! Poser de telles conditions ! Le monde à l’envers !

- Et puis quoi encore !

Antoine se précipite à la rescousse :

- Soyez gentille, faîtes comme vous demande le garçon.

- Je t’en prie, j’ai tant envie de te caresser !

Elle se laisse fléchir. Il faut vraiment qu’elle veuille le voir se faire sodomiser pour accepter cela, se dit-elle. Une petite voix dans son crâne ajoute : « Avoue que cela te fait plaisir ».

- Bon ça va, ça va ! Mais que je ne sois pas la seule à me déshabiller !


A suivre...



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