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Redif de l'été. Sur la route des vacances... Suite

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Méfions nous de l'auto-stop....
Ou pas....
Tout peut arriver sur la route des vacances.

AUTO-STOP

Episode IV

Hilare Antoine enlève son tee-shirt…

Le remue ménage a détendu l’atmosphère, mais la gêne revient dès que, leurs affaires bien pliées, ils se dévisagent, nus dans la pénombre. Fabienne se demande comment Antoine va procéder.

Celui-ci échafaude des scénarios pour atteindre le but si proche. Christophe est transporté en pensée dans la clairière. Fabienne est inconsciente de se livrer ainsi à deux hommes ! Cela ne lui a-t-il pas suffi ? Il frisonne. Antoine s’inquiète :

- T’as froid ?

- Un peu. Vous ne pourriez pas fermer la fenêtre ?

- Oui, et je mets du chauffage. La nuit est fraîche sous les arbres, je ne voudrais pas que vous attrapiez mal.

A son tour, Fabienne est secouée par un frisson. Elle est couverte de chair de poule. Le ronronnement de la chaudière la berce un instant. Un souffle tiède l’enveloppe. Ah ! Il fait meilleur !

Elle s’étire, autant par plaisir que par provocation. Cela l’amuse de voir Christophe captivé par le triangle sombre au sommet de ses cuisses. Derrière le garçon, Antoine exhibe une verge impressionnante qui se détache en ombre chinoise.

Ne pas rêver, pense-t-elle, ce n’est pas pour elle ! Pourvu que Christophe ne se retourne pas, il aurait trop peur le petit chou. Puis lui vient la pensée que le garçon n’a toujours pas conscience du risque encouru. Le pauvre, recevoir une telle… euh… énormité dans le cul ?

- J’aime mieux que ce soit lui que moi !

- Qu’est-ce que tu dis ?

C’est la deuxième fois, ce soir qu’elle pense à haute voix. Il lui faut faire plus attention !

- Oh ! Rien, rien… euh… je me disais qu’il faisait bon dans la cabine.

- N’est-ce pas que j’ai bien fait de mettre en route le chauffage ? Qu’est-ce que vous attendez pour vous mettre en place ?

Il rappelle à Fabienne pourquoi ils sont là !

- Comment voulez-vous que je me positionne ?

Antoine, en bon metteur en scène, donne des instructions :

- Placez-vous contre la paroi. Oui… Montez votre jambe sur la banquette…

Repliez le genou. Là c’est bien… Laissez pendre l’autre jambe, comme ça elle pourra prendre appui sur le plancher si besoin.

Elle se laisse guider tout en ayant conscience de leur présenter son sexe ouvert. Elle est plus troublée que gênée. Elle perçoit l’émoi de Christophe, fasciné. Il essaye de deviner dans la pénombre les détails de ce sexe tant désiré.

Elle est par contre vexée du peu d’intérêt que lui porte Antoine. Il pourrait la remercier de ce qu’elle accepte de faire pour lui !

- Regarde comme Fabienne est belle ainsi.

Ah ! Quand même ! La jeune fille flattée s’ouvre encore plus.

- Approche-toi d’elle. Monte sur la banquette.

Ma parole, il obéit ! Fabienne est stupéfaite par tant de complaisance. Comment fait-il pour ne pas comprendre ce qui l’attend ? Ou alors cela lui plaît !
Sous prétexte de l’aider, le chauffeur installe le garçon. Il caresse les cuisses et écarte les genoux.

- Baisse la tête vers cette jolie chatte. Caresse-la, petit. Tu ne vois pas combien elle en a envie ?

Ainsi ses fesses seront à bonne hauteur, juste en face de la queue du chauffeur qui a grimpé à son tour sur la banquette. Fabienne prend pitié de Christophe. Comment lui faire comprendre ? Elle joue les offusquées :

- C’est vous qui le dite !

- Tu… Tu ne veux pas que je te caresse ?

Il n’est pas permis d’être bouché à ce point ! Tant pis pour lui.

- Mais si gros bêta, viens !

Profitant de la permission, les lèvres se posent sur le sexe. Fabienne pousse un soupir. Elle mouille comme elle n’en a pas le souvenir.

Antoine a juste devant lui le cul, objet de ses désirs depuis la station service. Il la remercie de son pouce levé. Elle sourit. Elle a rempli sa part du marché. A deux, ils ont conduit le garçon où le chauffeur le désirait.

Fabienne retrouve avec plaisir, le savoir-faire de Christophe qui l’avait tant émue lors de leur première rencontre avant que cela ne tourne mal. Il s’acquitte consciencieusement de sa tâche, apparemment indifférent aux attouchements prodigués par Antoine sur ses fesses et sa verge. En réalité, ces caresses le font trembler de désir et pour cacher son émoi, il redouble d’attention envers Fabienne.

La jeune fille a l’impression de se dédoubler. Le bas de son corps répond avec gourmandise à la langue et aux doigts du garçon, tandis que sa tête s’amuse à détailler les manœuvres d’Antoine.

Le chauffeur a retrouvé le bocal de pâté et en enduit le contour de l’anus. Christophe ne peut retenir un gémissement quand un index graisseux pénètre un tout petit peu.

La jeune fille est fascinée par la main pleine de graisse qui tartine le cul du garçon, faisant trembler les lèvres qui sucent son clitoris. Le chauffeur se redresse. Elle manque d’éclater de rire en le voyant se lécher le doigt, la tache de préparation terminée.

La verge en main, il l’approche de sa cible. Il pose le gland sur la rosette brune. Le jeune homme comprend enfin ! Il tente de se redresser, mais trop tard. Antoine n’est pas surpris par la réaction qu’il attendait. Avec habileté il épingle Christophe. La graisse du pâté aidant, sa queue est à demi-introduite quand le jeune homme pousse le premier cri :

- Aïe ! Aïe ! Aïe !

C’est fini ! Il a beau hurler et se débattre, il ne peut se dégager.

- Arrêtez ! Arrêtez ! Vous me faites mal !

Fabienne fait semblant de s’inquiéter :

- Qu’est ce que tu as ? Je ne vois pas bien. C’est Antoine qui te fait mal ?

- Il m’encule, oui ! Ce salaud m’encule !

- Ah ! Bon ? Ça fait mal ?

- Oh ! Tu… Tu…

L’indignation l’étouffe. Ces deux là étaient de mèche ! Tout ce qui s’est passé depuis la station service faisait partie d’un plan ourdi contre lui ! Le soi-disant pardon de Fabienne n’était là que pour l’endormir ! Ah, ils doivent bien rire de sa naïveté !

Antoine le maintient avec douceur mais aussi fermeté. La verge qui distend les chairs, ne bouge pas en lui. La douleur dans le sphincter s’atténue. Inconsciemment, n’attendait-il pas une telle intrusion ?

Surtout après les caresses sur son cul ?

- Calme, reste calme. Si tu ne te crispes pas, cela fera moins mal.

Antoine flatte la cuisse, remontant vers les testicules qu’il fait rouler entre ses doigts. Fabienne se penche en avant. Ses lèvres se posent sur celles du garçon. Sa langue s’enroule sur celle qui vient à sa rencontre, pendant que sa main empoigne la queue détendue et la manipule doucement.

- Aahh !

Christophe gémit. Antoine a bougé. Il s’est un peu retiré puis enfoncé de nouveau, plus profond. Il ne tente plus de s’échapper. Il accepte la grosseur dans son ventre.

Le lent va et vient lui procure une sensation bizarre, inconnue. La verge grossit dans la main de Fabienne. Les doigts d’Antoine, viennent aussi contrôler l’érection.

- Tu vois, petit, tu es moins tendu, et ça va mieux.

- Ça fait toujours mal.

- Si tu veux, je t’aide à baiser Fabienne en même temps, je crois qu’elle veut bien.

Sans attendre l’accord de la jeune fille, Antoine descend de la banquette entraînant Christophe. Oui, elle est d’accord, tellement qu’elle ne cherche pas à camoufler son impatience.

Ah ! Se sentir transpercer !

Elle tire la queue qui s’est entièrement développée. Un reste d’hypocrisie lui fait ajouter :

- J’espère que tu apprécies ce que je fais ! C’est pour toi, mon petit Christophe.

Elle présente le gland entre ses cuisses écartées. Poussé par le chauffeur, l’engin du garçon pénètre à fond. Ils restent immobiles quelques instants. Antoine s’écarte de Christophe puis l’attire à lui. La double sensation dans son cul et sur sa verge fait trembler le jeune homme.

- Tu as compris maintenant ? Va à ton rythme, nous te suivrons.

C’est un coup de génie d’Antoine, faire de Christophe le maître de cérémonie ! Fabienne admire la psychologie du chauffeur ! Le garçon s’applique à bien remplir son rôle.

Ses mouvements lents font frissonner Fabienne des pieds à la tête. Quelle jouissance ! Il accélère la cadence et regarde la jeune fille avec fierté. Il en a le droit. Il gémit mais de plaisir à chaque coup :

- Ah !… Ah !… Ah !…

Tout à coup, il s’arrête. Une sensation diffuse envahie son ventre, accaparant sa volonté. Il n’a plus la force de bouger. Antoine prend le relais et pistonne dans le cul immobile.

- Aaaaahh !

Le pauvre garçon n’a pas résisté à l’intensité du plaisir éprouvé et s’effondre sur Fabienne. La jeune fille a de la peine à respirer. Elle le repousse. Inconscient, il glisse sur le plancher se décrochant du sexe qui l’embroche. Le chauffeur reste debout, déconfit, la verge toute luisante pointée impudique devant son ventre.

Christophe émerge de sa torpeur. Antoine le redresse. Le garçon ne tient pas sur ses jambes :

- Monte sur la couchette, et repose-toi.

Sans un mot, un peu hagard, Christophe grimpe avec leur aide. Antoine et Fabienne sans se concerter, en profitent pour le cajoler et caresser son intimité. Il semble ne pas remarquer que des doigts se rencontrent sur son sexe mou.

L’instant d’après, il dort. Les deux autres enlèvent leurs mains, se regardent et sourient d’avoir eu la même idée.

Le sexe du chauffeur n’a pas perdu sa rigidité. Fabienne attrape la boite de mouchoirs qui traîne sur le tableau de bord et essuie la queue :

- Viens, fais-moi plaisir. Moi aussi, il m’a laissé sur ma faim et une fille c’est quand même pas trop mal tu verras.

Antoine après un instant d’hésitation se laisse tirer. Prudente, la jeune fille présente la verge au bon emplacement (une erreur est si vite arrivée) et attire le chauffeur.

Le premier moment de surprise passée, il la prend avec vigueur. La tiédeur du vagin est douce après les muscles du sphincter de Christophe. La chevauchée dure un bon moment. Antoine est une bête. Il a des ressources exceptionnelles. Fabienne a le temps de jouir trois fois avant qu’il déverse sa semence.

Il reste hébété quelques secondes et se redresse une lueur amusée dans le regard:

- En effet c’est pas mal une fille…

- Ah ! Vous voyez !

- …seulement de temps en temps.

- Oh ! Le vaurien !

Elle frappe de ses poings le torse d’Antoine hilare et heureux de son bon mot ! Il extrait de derrière son siège la bouteille d’eau minérale et en avale une bonne lampée. Tendant la boisson à la jeune fille, il lui propose :

- Vous en voulez ? Allez-y prenez-en !

Elle ne se formalise pas que le chauffeur ne lui a pas présenté la boisson en premier et se désaltère.

- Habillez-vous. Il est temps de partir.

Antoine se fait une tartine de pâté.

- Vous en voulez ?

- Non, merci.

Fabienne sourit avant d’ajouter.

- Il en reste après l’utilisation sur Christophe ?

- Ah ! Vous avez vu ?

- Oui, cela m’a fait rire.

- Il a eu moins mal ainsi.

Sur l’autoroute, Fabienne a de la peine à garder les yeux ouverts.

- Ne cherchez pas à rester éveillée. J’ai l’habitude de rouler seul, soyez sans aucune inquiétude.

Elle rêve de Christophe, de pénétration. Elle rêve qu’Antoine la sodomise et qu’elle en est tout heureuse. Sur sa couchette, le garçon dort profondément. Lui aussi rêve, de Fabienne, de sexe dans son cul...

Le changement de régime du moteur réveille la jeune fille. Antoine sort de l’autoroute.

- Nous arrivons à Dijon. Indiquez-moi le chemin pour arriver chez vous.

Fabienne se récrie. Inutile qu’il perde du temps, il n’a qu’à la déposer à la gare, elle trouvera un taxi pour rejoindre son domicile. Antoine insiste et la dépose devant son immeuble.

La petite rue n’a pas souvent l’habitude d’héberger des camions si imposants. Christophe dort toujours sur la banquette supérieure. Antoine descend pour lui dire au revoir. Dans la lueur de l’aube, elle désigne la couchette :

- Ne lui faites pas mal.

- Mais non, mais non, je vous promets qu’il arrivera à destination en bon état. Et puis il a l’air d’apprécier et prendra vite l’habitude. Allez, au revoir, et merci pour tout.

Elle lui donne deux grosses bises sur les joues.

- Merci à vous aussi.

Antoine remonte dans sa cabine et agite la main quand le bahut s’éloigne. Il ne fait pas tout à fait jour. Elle monte se coucher. Elle n’est pas en état de réfléchir à ce qui vient de se passer, d’abord du repos, ensuite on verra !

Christophe se réveille. Le soleil est levé. Le camion est arrêté. Il ouvre les rideaux. Les éphèbes des posters lui sourient, comme s’ils étaient heureux du bon tour joué au garçon.

Jamais il ne serait monté dans cette cabine s’il les avait vus ! Le regrette-t-il ? Il n’a pas le temps d’approfondir la question, Antoine grimpe pour le rejoindre. La couchette est assez large pour eux deux.

- Où est Fabienne ?

- Elle est descendue à Dijon comme prévue.

- On est déjà passé à Dijon ?

- Oui, nous allons même arriver à Mâcon.

- J’aurais aimé lui dire au revoir.

- Trop tard. Tu dormais si bien que nous n’avons pas osé te réveiller.

Peut être que cela vaut mieux. Que lui aurait-il dit ?

- Alors, as-tu bien récupéré ?

- Pas assez.

Antoine caresse les fesses de Christophe étendu sur le ventre. Le garçon ferme les yeux. Les événements nocturnes remontent à sa mémoire.

- Tu ne m’en veux pas ?

- De quoi ?

- Ben… De t’avoir…

- De m’avoir enculé ?

- Si tu tiens à dire ça comme ça…

Christophe tourne la figure vers le chauffeur, la joue appuyée sur les mains. Comment lui en vouloir ? Comment leur en vouloir à lui et à Fabienne ? N’est-ce pas grâce à leur complicité pour le faire chuter que lui Christophe a pu faire l’amour à la jeune fille ?

Puis, le souvenir du plaisir soudain, violent qui l’a terrassé est encore présent dans sa chair. A cette évocation, sa verge gonfle coincée entre la couchette et son ventre. Il se tourne sur le coté pour la dégager.

- Non, je ne vous en veux pas.

La caresse d’Antoine se fait plus précise.

- Tu n’as plus mal ?

- Mal ?

- Oui, mal là.

Un doigt s’introduit dans l’anus.

- Aïe !

- Excuse-moi.

- C’est encore sensible, faites attention !

- Même quand je fais ça ?

Antoine sépare doucement les globes et masse délicatement autour de l’orifice. Un peu de pâté subsiste sur les bords, il l’étale sur l’anus. Christophe s’aplatit sur la couchette et écarte les jambes.

La caresse insidieuse se poursuit, et le doigt s’introduit à nouveau. Le garçon serre les dents, partagé entre le plaisir procuré par la caresse et la douleur. Celle-ci est trop vive :

- Je vous en prie, arrêtez ! Vous me faites mal.

Antoine, compatissant, retire son doigt et se contente de caresser le cul. Passant sa main dessous, il atteint les testicules qu’il manipule un instant. Il enserre du pouce et de l’index la base de la verge qui s’est entièrement déployée.

Christophe ne bouge plus, mais Antoine ne poursuit pas la caresse. Il donne une tape sur les fesses.

- C’est bien dommage que tu aies encore mal, car je crois que tu es doué.

- Excusez-moi, mais c’est encore trop douloureux. Je…

Il se retient au dernier moment ! Antoine n’a pas à savoir qu’il regrette, oh oui, il regrette, que la douleur l’empêche de savourer l’introduction du doigt.

- J’ai promis à Fabienne de te conserver en bon état, alors je n’insiste pas. Habille-toi, nous allons bientôt arriver.

Antoine redescend de la couchette. Il redémarre le semi-remorque et reprend la route. Christophe récupère ses affaires, s’habille tant bien que mal et s’installe sur la banquette. Il est temps. Antoine est arrivé à destination.

Christophe quitte son nouvel ami et s’éloigne vers son domicile. Marcher lui fait mal entre les jambes. Quelle aventure ! Il a fait l’amour avec Fabienne et s’est fait sodomiser ! Et il a aimé ! Oui, il a aimé !

Au souvenir du manchon qui coulissait dans son postérieur, il s’arrête tremblant. Il s’appuie contre une façade pour éviter de s’agenouiller sur le trottoir.

Deviendrait-il, serait-il pédéraste ? Non, il ne croit pas. Il n’aurait pas eu autant de plaisir à tenir Fabienne dans ses bras pendant qu’il se faisait défoncer le cul. Il reprend sa route en titubant et s’étonnant de l’odeur de pâté qui le poursuit.

Antoine est joyeux. Une belle nuit, que celle-là ! Un joli garçon ce Christophe et quel cul accueillant ! Et Fabienne ! Quelle fille splendide ! Il ne regrette pas d’avoir fait l’amour avec elle.

C’est autre chose que les étreintes tarifées avec les prostituées de parkings auxquelles il préfère les hommes. Une bonne idée de prendre un couple et de lui permettre de faire l’amour dans la cabine. Ainsi, pour le remercier, peut-être le laisseront-ils satisfaire ses désirs ?

OOOOOOOOOOOOO

Ce matin, Luc se prépare à partir pour le bureau.

- Je ne rentre pas à midi, déclare-t-il en nouant sa cravate. Je déjeune avec Jean-Pierre notre représentant de Belgique.

Elodie repose son bol de café. Elle referme son déshabillé dont un pan traîne sur la table.

- Ne peux-tu pas l’inviter à la maison ? Il y a longtemps que je ne l’ai pas salué.

- Non, pas aujourd’hui. Il n’est de passage que pour quelques heures. Je sais qu’il regrettera de ne pas pouvoir t’embrasser, mais je t’assure, il n’en aura pas le temps. Il arrive en TGV à 11 heures et repart à 15 heures. Nous grignoterons sur le pouce à la gare en mettant au point notre nouvelle stratégie.

- Tant pis, ce sera pour une autre fois. Transmets lui mon meilleur souvenir.

- Je n’y manquerai pas. Et toi ? Que feras-tu de la journée ? Tu passeras au journal ?

- Non, je n’ai pas envie. Aucun sujet de reportage ne me tente.

- Profite du beau temps pour t’offrir une petite virée, je te laisse la limousine et j’emprunte ta voiture.

Elodie étale une noisette de beurre sur une biscotte.

- Une chasse à l’auto-stoppeur ? Pourquoi pas

- Tu me raconteras tes aventures ce soir.

- Si je rentre ! N’as-tu pas peur que je tombe sur un super mâle que je ne voudrais plus quitter ?

- Tu n’aurais qu’à le ramener à l’appartement ! J’en accepte le risque. Tu me raconteras, hein ?

- Promis !

Luc se penche sur son épouse qui tend les lèvres.

Une fois seule, Elodie ne se presse pas. Il faut laisser le temps au gibier de se mettre en place le long des routes. Après la douche elle choisit sa tenue. Un mini slip, pas un string elle n’aime pas, un chemisier et une jupe ample facile à soulever, pas de soutien-gorge.

On n’attrape pas les mouches avec du vinaigre !

Rien d’intéressant au départ. Les candidats potentiels en sortie de ville ne sont pas de son goût. Trop sales et hirsutes. A la rigueur, bon à consommer après une douche dans une chambre d’hôtel, pas pour une passade à la volée dans l’auto.

Un couple retient un instant son attention. Lui est potable, mais la fille moche comme un pou avec des cheveux filasses qui cache son visage n’est pas engageante.

Elodie décide de pousser jusqu’à Belfort. Personne à embarquer dans les villages traversés. A l’entrée de Besançon un jeune auto-stoppeur attire son regard. Propre, net, mignon, le prototype du gibier recherché aujourd’hui. Sûrement un étudiant en ballade. Dommage qu’il aille dans la direction opposée.

Un feu rouge au centre ville lui fournit l’occasion de réfléchir. Pourquoi s’entêter à rouler jusqu’à Belfort ? Il est presque midi, les auto-stoppeurs se feront rares. «Un bon tient vaut mieux que deux tu l’auras », comme lui serinait sa mère. Elodie fait le tour de la place et reprend la route de Dijon. Pourvu que le jeune homme entrevu à l’entrée de l’agglomération soit encore là !…

Au bout de quelques temps, son aventure avec Antoine laisse à Christophe un goût mitigé. Il s’est fait sodomiser, enculer ! Malgré la jouissance (et quelle jouissance !), il en ressent comme une blessure dans sa chair.

D’avoir tenu Fabienne entre ses bras ne le console pas. Il a honte de lui. Honte du plaisir éprouvé dans cette étreinte que d’aucun s’obstinent à qualifier de contre nature, honte de s’être lamentablement effondré avant d’avoir satisfait la jeune fille.

Lui qui comptait sur une prouesse sexuelle pour se faire pardonner ! Non, il ne peut pas rester sur un tel échec ! Sur ces entrefaites, un oncle, l’invite à Belfort pour quelques jours. Pour le retour sur Dijon, Christophe décide de reprendre la route en stop.

Au départ de Belfort il n’a pas eu de difficultés à trouver un chauffeur. « Une » chauffeur plutôt, une jeune femme sympathique, plantureuse à défaut d’être vraiment belle. Ils ont beaucoup discuté. La conductrice lui laissait admirer ses genoux. Son chemisier baillait sur un soutien-gorge de dentelle qui voilait des rondeurs pleines de promesses, la plus jolie partie de son individu pense le garçon.

Christophe ne veut pas brusquer les opérations. Il se contente de lancer des regards concupiscents à la poitrine exposée et repousse jusqu’à l’entrée de Besançon le premier geste de possession, poser la main sur un genou qui ne se dérobe pas.

Les doigts repoussent la jupe sur la cuisse. A un feu rouge, la conductrice recouvre la main par le tissu. Le cœur de Christophe s’emballe, c’est parti ! Il poursuit la reptation des doigts sur la peau douce jusqu’à se mêler aux poils. Elle n’a pas de culotte !

Sans délai, il installe sa main entre les cuisses de la conductrice qui serre les lèvres et gémit doucement. Christophe se voit déjà faisant l’amour. Il se jure que celle-là, elle se pâmera sous ses caresses habiles ! Il saura retenir, contrôler sa jouissance pour satisfaire pleinement sa nouvelle conquête. Patatra !

A la sortie de Besançon, l’auto s’arrête. La jeune femme écarte la main indiscrète et ordonne de descendre à Christophe éberlué.

- Je suis arrivée à destination, je ne peux pas vous emmener plus loin. Je vous souhaite bonne chance pour la suite du voyage.

Elle le plante là, fait demi-tour et rentre en ville ! Il se perd en conjectures. Où a-t-il fait une erreur ? Peut-être n’a-t-il pas été assez rapide ? Il aurait du comprendre bien avant l’arrivée à Besançon ce que voulait la jeune femme, car, il en est persuadé, elle recherchait l’aventure.

Cela lui apprendra à perdre son temps en travaux d’approche ! S’il avait été plus direct, il est certain qu’il aurait conclu avant la ville. A moins que, justement elle ait puni sa hâte à profiter des facilités vestimentaires. Peut-être, s’il avait été moins impatient l’aurait-elle emmenée chez elle ?

Il rumine sa déception. Un coup d’œil à sa montre, bientôt midi, la mauvaise heure pour le stop. Il décide de patienter un quart d’heure avant de revenir vers le centre ville en quête d’un restaurant bon marché.

Elodie reconnaît son auto-stoppeur. Elle a de la chance, personne ne l’a embarqué. Il est pourtant mignon, jeune, l’air engageant, tout pour séduire ! Elle le fait monter. Christophe ne se fait pas prier. Sa nouvelle conductrice est belle, très belle !

Il est fier d’être embarqué par une aussi jolie femme. Il est décidé à profiter de l’occasion. Cette fois, il ne laissera pas passer sa chance, se promet-il, mais sa timidité naturelle l’empêche de mettre ses bonnes résolutions à exécution et de brusquer les événements.

Il laisse Elodie l’interroger et se contente de répondre. Il la détaille du regard, s’attardant sur le chemisier qui ondoie au gré des mouvements des seins qu’il devine libres, sans soutien-gorge. Vexé de son manque de courage, il s’efforce de briller dans ses réponses et pense y parvenir quand une répartie astucieuse fait éclore un sourire sur les lèvres d’Elodie.

Malgré la réserve affichée par le garçon, elle discerne en lui un partenaire passable. Elle devine aussi que par timidité, il ne prendra pas d’initiative et le fait pour lui.

Au premier village traversé, elle l’invite au restaurant. Il accepte comme une chose naturelle mais tient à payer la boisson. Elle consent, comprenant que refuser le vexerait inutilement. Elle est agréablement surprise car, malgré sa jeunesse il se révèle connaisseur et son choix du vin est excellent. Christophe s’enhardit.

Au cours du repas, il avoue aimer faire des rencontres inopinées en stop pendant les vacances. Il laisse même entendre que certaines ont dérivé…

- …enfin, vous me comprenez, n’est-ce pas Elodie ?

Ses œillades appuyées convainquent la jeune femme que leur rencontre fera partie des bons souvenirs, pourvu qu’elle sache y faire.

De retour à la voiture, elle lâche les premiers boutons de son corsage et remonte la jupe en s’asseyant derrière le volant. Le jeune homme saisi le message. Sa précédente déconvenue lui a servi de leçon.

Il pose une main conquérante sur la cuisse avant même le démarrage de la voiture. Son massage savant efface les derniers scrupules d’Elodie. Une occasion pareille, cela ne se refuse pas.

Elle aura de quoi raconter à Luc, ce soir ! Un bosquet accueillant abrite la limousine, le temps d’une étreinte sur la banquette arrière du véhicule.

Christophe se surpasse. Jamais il n’avait tenu dans ses bras une aussi belle femme. Quelle différence avec les minettes qui font son ordinaire ! Seule Fabienne pourrait rivaliser, encore que… Il est consolé de sa déception matinale. Le stop est un sport merveilleux !

Fabienne a attendu quatre longs jours avant de récupérer sa voiture malgré les promesses de l’employée de la station service. Le conducteur qui la convoyait a invoqué le manque de personnel comme excuse.

Il lui a même suggéré de se plaindre par lettre au siège de Dépan’Assistance. Fabienne l’a remercié et l’a congédié sans lui octroyer de pourboire ; tant pis pour lui, ils n’avaient qu’à lui rendre l’auto plus tôt, se justifie-t-elle.

Elle ne suit pas le conseil. Cela n’en vaut pas la peine. L’immobilisation forcée lui a donné l’occasion de ranger l’appartement. Il en avait besoin ! Elle a eu tout loisir de repenser à son aventure. Contrairement à la précédente, celle-ci s’est bien terminée. Elle en garde un bon souvenir.

Elle s’est bien amusée. Oh ! La figure de Christophe, quand Antoine a introduit son sexe ! Cela valait bien le prix qu’elle en a payé ! Elle rougit au souvenir de l’étreinte avec le chauffeur.

Non mais qu’est-ce qu’il lui a pris ? Se jeter sur lui comme une chatte en chaleur ! Qu’a-t-il pensé d’elle ? Elle se persuade qu’Antoine a été satisfait, sinon il ne l’aurait pas fait autant jouir!

Après une semaine dans son appartement, l’envie de bouger se fait impérieuse. Elle ne va pas rester cloîtrée entre ces quatre murs en attendant de rejoindre sa mère. Elle enfile une robe légère ne conservant qu’un slip comme sous-vêtement et chausse des espadrilles de corde. Elle reprend la route au gré de son humeur vagabonde.

Il fait chaud, malgré les vitres ouvertes. Fabienne a soif, elle a oublié de prendre une bouteille avec elle. Le panneau d’un bar routier attire son attention. Pourquoi ne pas s’arrêter un instant ? Cela la décontractera. Elle engage la voiture sur le parking désert. Le bar serait-il fermé ? L’enseigne est pourtant allumée.

Fabienne se gare près de l’entrée. Elle appuie sur la clenche. La porte s’ouvre. En comparaison avec la clarté extérieure, la salle paraît sombre. Elle met plusieurs secondes à s’habituer à la lumière atténuée par les stores baissés.

Les chaises sont renversées sur les tables. Un billard trône dans un coin. Une jeune fille, un balai en main un torchon sur l’épaule, nettoie le sol avec une serpillière et un seau. Le juke-box diffuse une mélodie à la mode qu’accompagne la servante.

- Pardon mademoiselle, le bar est ouvert ?

- Non, mais cela ne fait rien. Installez-vous. D’habitude, je n’ouvre que vers cinq heures, mais puisque vous êtes là, je vous sers. Je viens juste de terminer le ménage.

La serveuse libère une table. Avec son torchon, elle l’essuie ainsi que les chaises qu’elle pose sur le carrelage.

- Asseyez-vous, je vous en prie.

Fabienne prend place. La jeune fille emporte seau et balai dans un cagibi attenant à la salle. Elle revient ranger les chaises qu’elle dispose autour des tables.

- Il fait toujours aussi sombre à l’intérieur ?

- Je ferme les volets aux heures chaudes de la journée pour garder un peu de fraîcheur.

- En effet, il fait bon ici.

- Merci. Vous désirez quelque chose ?

- Oui apportez-moi… Euh… un diabolo menthe ! S’il vous plaît.

Fabienne a revu récemment à la télévision le film du même nom, ce qui lui a donné l’idée de la boisson. La serveuse retourne derrière le comptoir et prépare la commande.

Les yeux de la conductrice s’habituent à la pénombre. Les murs sont tapissés de posters représentant des filles déshabillées. Elle est bien dans un bar pour routiers ! En attendant d’être servie, elle range le contenu de son sac. C’est fou tout ce qu’on peut y mettre !

Elodie reprend ses esprits la première :

- Allez ! Debout ! Il faut partir. Notre petite séance m’a donné soif. Je vais m’arrêter au prochain bistrot.

- Comme vous voulez, vous conduisez.

- Tu aurais voulu continuer ? Hein gros vilain ! Je crois que c’est suffisant. Il ne faut pas abuser des bonnes choses !

Elle remet de l’ordre dans l’habitacle. Christophe s’installe à la place du passager. En habitué, il pose la main sur la cuisse d’Elodie. Elle s’en débarrasse d’une chiquenaude :

- Plus tard… Peut-être… On verra…

Plein d’espoir, il se cale contre son siège. Elodie s’arrête sur le parking d’un bar routier. Elle aime bien d’habitude leur ambiance virile. Aujourd’hui, ce ne sera pas le cas, une seule voiture rouge d’un modèle peu masculin les a précédé. Tant pis, elle a trop soif pour patienter jusqu’au prochain bar.

- Nous, nous arrêtons là. Range ton sac dans la malle arrière, ce sera plus sûr.
Elle franchit le seuil et se retourne sur Christophe :

- Ferme le coffre s’il te plaît !…

La serveuse pose devant Fabienne un verre remplit d’un breuvage pétillant vert.

- Merci.

Fabienne s’abîme dans la contemplation du contenu de son sac. La serveuse reste là, son plateau sous le bras. On dirait qu’elle veut prendre la parole. Fabienne s’apprête à l’inviter à s’asseoir quand la porte s’ouvre.

Une silhouette féminine s’encadre dans la lumière et se retourne vers l’extérieur en lançant à un interlocuteur invisible :

- Ferme le coffre s’il te plaît.

La nouvelle venue s’avance au milieu de la salle et en fait le tour du regard. Fabienne reconnaît avec surprise, la jeune femme qui l’a consolée après de ses… démêlés avec Christophe et… Comment s’appelle-t-il déjà ?… Ah oui ! Joseph.

Doit-elle se réjouir ou non de cette rencontre ? Si cette personne ne rappelle pas d’elle, elle l’ignorera de son coté. Elle était très gentille, mais elle lui rappelle les mauvais souvenirs qu’elle voudrait occulter. Elle se replonge dans l’étude de son sac.

Peine perdue, Elodie s’avance vers elle :

- Mais c’est la jeune fille de la rivière ! Vous vous souvenez de moi ? Elodie ? Oui je vois. Vous vous appelez Fabienne n’est-ce pas ? Avec mon mari Luc nous avons souvent parlé de vous. Comment allez-vous depuis ce jour ? A première vue ça va bien. Cela me fait grand plaisir de vous revoir.

Pendant qu’elle parle, la porte s’ouvre sur Christophe ! C’en est trop !

Elodie d’abord, Christophe ensuite, un génie malfaisant poursuit Fabienne, elle qui commençait à oublier ! Par bonheur, elle est assise, ils ne peuvent pas voir le tremblement de ses jambes.

Le passé remonte en surface. « Oh ! Christophe que je t’en veux ! Ne crois pas que ce qui s’est passé avec Antoine dans son camion a tout effacé ! » Que faire ? Un scandale ? Non, plutôt l’ignorer.

C’est l’avis du garçon. Lui aussi a reconnu Fabienne. Déjà dehors l’auto rouge lui a semblé familière. A peine a-t-il jeté un coup d’œil sur la jeune fille qu’il s’est renfrogné.

Sans un mot il va s’asseoir auprès d’Elodie. Fabienne se perd en conjonctures. Comment se sont-ils rencontrés ? Se connaissaient-ils avant ou seuls les hasards de la vie les ont mis en présence ? De toute façon, décide-t-elle, elle s’en fout ! Elle n’a pas l’intention de s’éterniser ici. Elle sirote son verre, feignant d’ignorer les nouveaux arrivants.

A suivre...



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