Cette histoire est comme un conte de fée:
Ça commence très mal pour l’héroïne...
Et cela fini très bien pour cette Donzelle
Mais entre le début et le fin çà chauffe!
Dérive extrême
Fin
La fille se débattait, en larmes. Une autre garde intervint et la maintint solidement pendant que Solange lui faisait une piqûre
- Cela soutiendra ton cœur, car il va en avoir besoin
Puis, traînant entre elles la prisonnière, et nous ordonnant de les suivre, les deux gardes nous firent remonter au rez-de-chaussée et sortir sur la pelouse derrière le bâtiment. On nous aligna côte à côte. Il y avait là, formant une haie, un groupe d’une vingtaine d’hommes vêtus de noir et masqués. A côté d’eux, la directrice, deux autres gardes féminines et un homme impressionnant, torse nu.
Il se saisit de Mardi, lui passa au cou un collier de fer, y attacha une laisse et la tira derrière lui, suivi de l’assistance qui formait un petit cortège. Au fond de la pelouse, la porte de fer était ouverte. On devinait à l’intérieur le bois, que quelques projecteurs éclairaient, la nuit étant déjà tombée. Le groupe passa la porte qui fut refermée. On nous fit nous asseoir sur le sol, et nous dûmes attendre.
Très vite, on entendit des cris de douleur, des hurlements. Puis, de longues périodes de silence, suivies de nouveaux hurlements. Ce n’est que longtemps après que tout se calma. La porte se rouvrit, le groupe des hommes en noir revint vers le bâtiment suivi de la directrice et de Solange accompagnée de ses collègues. La porte fut refermée. La fille par contre ne revint pas.
Cinq collègues furent ramenées dans la salle des fêtes, accompagnées d’une partie des hommes, et y passèrent le reste de la nuit. Pour ma part, j’avais été replacée dans ma chambre et attachée au mur après avoir été placée sur le tabouret.
La sixième collègue m’accompagna dans ma chambre, et nous reçûmes l’autorisation de nous parler. Un peu honteuse de ma position, j’engageai la conversation. Nous étions nues toutes les deux, mais elle semblait en avoir l’habitude ce qui n’était pas mon cas.
Puis le soir Solange vint me libérer du tabouret en nous apportant un petit repas. Jeudi, c’était ici son nom, me signala qu’il nous était interdit d’utiliser ici nos vrais prénoms, ceci afin de détruire cette partie de notre personnalité Quand je lui demandai comment faire pour dormir, elle me sourit d’un air engageant
- Nous serons deux dans le même lit et crois-moi, c’est une des rares choses qui sont agréables ici !
Effectivement, alors que nous venions de nous coucher, la lumière s’éteignit. Je sentis immédiatement le corps de Jeudi se coller contre le mien, et sa bouche chercher mes seins. N’ayant aucune expérience homosexuelle, je décidai de laisser faire. J’avais bien besoin d’un peu de tendresse.
Et je découvris avec ma compagne que faire l’amour avec une autre femme était tout sauf désagréable. Le lendemain matin, je fus appelée chez la directrice. J’attendais, debout et nue, qu’elle prit la parole.
- Tu as vu ce qui s’est passé hier. Ce n’est pas la première fois que la chose arrive, et je t’ai prévenue à ce propos. Demain arrivera ici un délégué de notre meilleur client. Deux fois par an, il vient s’approvisionner chez nous en chair fraîche destinée à son maître. Je t’ai choisie pour te préparer à ce qui t’attend là-bas. Regarde !
Elle sortit d’une armoire un énorme godemiché en matière synthétique, représentant fidèlement une verge en érection. Je restai bouche bée devant les dimensions de l’engin, n’en croyant pas mes yeux. Voyant mon ahurissement, la directrice reprit :
- Notre client est affligé, si l’on peut dire, d’un sexe de cette dimension. Comme il ne pratique que la sodomie, il nous faut donc préparer une croupe susceptible d’accepter un outil de cette taille. Tu as été choisie. Comme tu dois rester ici obligatoirement durant six mois, nous aurons tout le temps de te préparer. A titre documentaire, je te montre une photo de celle qui a été envoyée là-bas il y a deux mois déjà. Comme tu le vois, elle est bien nourrie. Et pourtant, au départ, elle n’était pas plus grosse que toi. Regarde à quoi elle ressemble maintenant ! »
Sur la photo, je voyais une fille nue. Sa figure était restée belle, mais son corps était lui devenu énorme, boudiné, graisseux. Je frémis. La directrice plaça alors un disque dans un lecteur et sur un poste de télé, je découvris l’image de la même fille, de dos, couchée à plat ventre sur des coussins. Deux autres femmes lui écartaient les fesses, et je pouvais voir son anus ouvert, énorme et distendu. Je vis alors se présenter en gros plan, face à cette ouverture béante, le sexe dont j’avais pu voir le fac-similé. Il était invraisemblable.
Je ne voyais de l’homme que le bas du ventre avec sa verge, une véritable torpille. Et je vis en gros plan le début de la sodomie. Au bout de quelques instants, le cul de la fille avait avalé le monstre. Je me mis à pleurer. J’allais donc ressembler à çà ?
- Pourquoi ? osai-je demander à la directrice
- Parce que l’homme qui t’a vendue à nous a fait stipuler dans le contrat que tu seras vendue à ce maître, dont il connaît la réputation. Et je respecte toujours nos contrats. Ta véritable formation à ton avenir ne débutera réellement que dans trois mois. En attendant, tu travailleras de la même manière que nos autres pensionnaires.
Une centaine de jours avant la date prévue pour ton départ, tu devras entamer un régime qui devra te faire gagner au minimum dix kilos par mois. Au moment d’être vendue, tu devras au minimum peser cent dix kilos, et même plus si possible. J’allais oublier de te le dire.
Quinze jours avant ton départ là-bas, nous devrons t’exciser le clitoris et faire pratiquer sur toi l’infibulation pharaonique. Ton futur maître ne veut pas que tu puisses jouir autrement que par le cul, et veut condamner définitivement l’accès à ton vagin. La semaine prochaine, nous devons procéder à l’infibulation d’une autre élève. Je te ferai y assister pour te faire découvrir ce que tu auras à supporter plus tard !
Je tentai une protestation, mais la directrice m’arrêta net.
- Tu ne peux pas réagir ainsi. Je vais te montrer ce qui est arrivé à Mardi lorsqu’elle a été emmenée au bois. Je crois que cela te fera réfléchir, car c’est le sort qui t’attend si tu ne réponds pas à mes attentes. Je ne peux pas me permettre de perdre cet important client !
Elle plaça dans un lecteur une cassette, et je revis la scène que j’avais vue le soir. Mais ici, le film ne s’arrêtait pas à la porte. Je vis pénétrer dans le bois Mardi qui se débattait de plus en plus énergiquement, toujours suivie par le petit groupe d’hommes.
A une centaine de mètres de la porte d’entrée se trouvait une clairière. Au milieu de celle-ci une estrade et sur cette estrade une croix de St André, une potence avec plusieurs câbles, un chevalet et tout un matériel de torture. Le bourreau, car c’en était un, fit monter Mardi sur l’estrade et alla l’attacher à la croix. Le reste du petit cortège avait pris place sur des gradins entourant l’estrade.
Le supplice de Mardi dura longtemps et elle mit près de deux heures à mourir. Il était vraiment atroce, au point que je ne pus m’empêcher de vomir. Mais j’avais compris, et promis à la directrice de lui obéir aveuglément, quoi qu’il m’en coûte.
Je continuai alors ma période d’adaptation. Tous les soirs, Solange venait veiller à ce que je pratique bien sur le tabouret l’insertion de godes d’un diamètre croissant. Je sentais mon anus devenir de plus en plus souple, je supportais de mieux en mieux les séances de fouet. Je tentais aussi, mais sans résultat, d’éloigner de mon esprit les images de mon avenir.
L’échéance, peu à peu, se rapprochait. Et je ne voyais pas comment je pourrais y échapper. Eric, ma seule chance de secours, ne devait pas savoir où je me trouvais. Je ne le savais pas d’ailleurs pas moi-même, et toutes les autres élèves se trouvaient dans le même cas.
Nous étions embarquées dans un mauvais navire. Je m’accoutumais à la souffrance, aux privations, à la honte de voir mon corps manipulé comme un vulgaire objet. Dès que je fus mise « en service » je dus servir de nombreux clients. Je connus tous les supplices, toutes les injures. Parfois aussi, mais plus rarement, le plaisir. Mais lorsque cela m’arrivait, j’étais littéralement honteuse.
Je pratiquai aussi, et de plus en plus souvent, l’amour avec d’autres femmes. Mais les clientes ne l’exigeaient de moi que pour mieux m’humilier, et mes seules joies étaient les nuits que je passais avec l’une ou l’autre collègue. Et aussi parfois avec Solange, qui me subjuguait de plus en plus.
Faire l’amour avec elle ne me répugnait même plus. J’en retirais certains avantages, comme une certaine modération dans les corrections qu’elle devait m’infliger. Le plus pénible pour moi fut, quinze jours après mon arrivée, le spectacle de l’infibulation pratiquée sur l’élève qui devait me précéder là où je devrais aboutir quelques mois plus tard.
Cette séance eut lieu un soir, dans la salle des fêtes. Toutes les filles avaient été rassemblées autour d’une table d’opération sur laquelle avait été attachée la future opérée. Sur une estrade, plusieurs hommes assistaient à la cérémonie. Intentionnellement et méchamment, la directrice m’avait fait attacher sur un chevalet placé à côté de la table, et derrière moi, un homme était prêt à me sodomiser. Un chirurgien, venu on ne sait d’où, devait officier. Il demanda à la directrice s’il fallait anesthésier localement la victime. Elle refusa catégoriquement
- Un délégué du futur propriétaire se trouve dans l’assistance, uniquement pour contrôler que tout se passe comme dans son propre pays, où jamais la femme n’est anesthésiée.
Le chirurgien expliqua à l’assistance ce qu’il allait faire. L’excision du clitoris serait totale, supprimant définitivement toute possibilité de jouissance par ce petit appendice. Puis, il exciserait partiellement les petites lèvres et une partie des grandes lèvres. Il coudrait enfin ensemble le reste des grandes lèvres, ne laissant qu’un petit passage pour uriner. Dans le même temps, deux anneaux seraient apposés aux seins de la victime.
Avant de débuter, il fit venir près de la table l’homme délégué par le futur acheteur qui lui remit un moule du sexe bandé de son maître. Le chirurgien alors fit relever et écarter les jambes de la femme et après avoir graissé son anus et l’engin qui devait le perforer, fit la démonstration demandée. Malgré ses dimensions, le gode trouva sa place, non sans hurlements de la victime.
Au même moment, alors que le spectacle m’avait fait mouiller, je sentis l’homme qui se trouvait derrière moi me sodomiser brutalement. Et excitée par le spectacle du phallus artificiel planté dans le cul de la femme, je ne pus m’empêcher de jouir.
La suite fut moins agréable. Avec une aiguille chauffée au rouge, l’opérateur perfora les mamelons qui avaient été étirés auparavant par un tube sous vide, et y plaça immédiatement les anneaux. Puis, sans attendre, il s’attaqua au clitoris, provoquant des hurlements de la fille qui s’évanouit. Je ne perdis rien de la suite du spectacle très sanglant. Il dura très longtemps. Découvrir ainsi ce qui m’attendait très bientôt me fit pleurer. Mais j’étais totalement impuissante à contrarier le cours du destin.
Et les semaines et les mois se passèrent. Jeudi m’avait grosso modo expliqué le fonctionnement de l’institut. En fait, l’institut fonctionnait en partie comme un ancien bordel
Chaque début d’après- midi, nous étions rassemblées dans une salle où se trouvaient quelques fauteuils et canapés. C’est là que nous étions présentées aux clients, soit que ceux-ci avaient déjà réservé, soit qu’ils étaient nouveaux. On les faisait entrer dans cette salle, puis nous venions à sept, vêtues simplement de nos tuniques, et devions nous placer en rang devant les clients qui nous attendaient.
Nous devions alors nous mettre nues, et les clients tournaient autour de nous pour faire le choix. Ils avaient le droit de nous tâter, et même de nous pénétrer avec un doigt. Sur demande, nous devions parfois nous mettre à genoux, tête contre le sol et fesses écartées, de manière à leur montrer notre anus.
On bandait les yeux des filles choisies, et elles étaient emmenées par les clients dans la salle des fêtes. Il arrivait parfois qu’une seule fille soit choisie par trois clients, et celle-là était à plaindre. Parfois aussi la salle était réservée durant plusieurs heures par un seul client qui se contentait d’une fille, mais le cas était plutôt rare, car très onéreux pour l’homme.
Ma première séance dans cette salle eut lieu avec deux autres filles accompagnées de sept hommes. Comme mes collègues, j’avais les yeux bandés. Je me sentis saisir par deux hommes qui m’attachèrent sur une croix de St André couchée par terre et que l’on redressa ensuite. Je restai un moment sans que l’on s’occupe de moi. J’entendis très vite le bruit de coups de fouet et les cris d’une collègue. Une autre gémissait doucement, puis poussa un cri strident. J’ignorais totalement ce qu’on était occupé à lui faire.
Mais des mains se saisirent de mes seins qu’elles malaxèrent méchamment, tordant mes mamelons. Puis je ressentis à chaque sein une fulgurante douleur. On venait sans doute d’y placer une pince. Je commençais à peine à m’habituer au mal que l’on suspendait à chaque pince des poids qui étirèrent mes mamelons vers le bas. Puis, les mêmes mains s’attaquèrent aux lèvres de mon sexe qui furent traitées de la même manière. Après des minutes qui me parurent une éternité, on retira les pinces du bas et on m’introduisit dans la chatte un gode qu’elle accepta facilement.
Mais il était gonflable et bientôt je sentis son volume augmenter. Il distendait maintenant mon vagin me donnant l’impression que celui-ci allait éclater. Je hurlai de mal, provoquant les rires de mes tortionnaires. On me détacha, et on alla me placer dans un carcan qui emprisonnait ma tête et mes mains. J’étais sans défense.
On me graissa l’anus, et quatre hommes me sodomisèrent à la suite. La soirée se prolongea : je fus fouettée à coups de tiges d’osier. Puis on me versa de la cire brûlante sur le sexe Mes amies et moi subîmes encore d’autres supplices, dont je n’ai même pas gardé le souvenir.
Et dorénavant, les journées se suivirent et se ressemblèrent. On avait fait de nous du bétail, qu’on traitait comme tel, sans guère plus de respect que si nous étions des animaux. Ce genre de scènes, je le vécus tous les jours durant trois mois. Je m’étais habituée à la souffrance, comme les autres filles Et la peur du petit bois avait annihilé en nous la moindre envie de résistance.
Nous cherchions simplement à survivre, malgré les incertitudes planant sur notre avenir .J’ai particulièrement gardé le souvenir d’un soir où de dix-huit à vingt-quatre heures je fus la proie de deux couples, dont la partie féminine se montra d’une cruauté énorme.
Les deux femmes cherchaient à m’humilier. Je fus forcée à lécher l’anus de la première tandis que la seconde, équipée d’une culotte avec gode, m’enculait. Les deux hommes se contentaient de regarder la scène. Je fus traitée de salope, de putain, de bonne à rien. Je fus fouettée comme jamais je ne l’avais été Le spectacle de mon sang semblait les déchaîner encore plus. Elles me brûlèrent avec des cigarettes, me percèrent les seins avec de fines aiguilles.
Puis elles s’attaquèrent à mon clitoris sur lequel elles étendirent du harissa, me faisant hurler. C’est épuisée que je pus rejoindre ma chambre pour y retrouver ma voisine qui essaya en vain de me calmer .
Au début du quatrième mois commença ma dernière formation. Je fus amenée dans une chambre où dorénavant je vivrais seule. Il y avait là un lit confortable muni aux quatre coins d’anneaux de fer, une table, un confortable fauteuil, un grand frigo et même une télévision qui curieusement ne projetait que des spectacles de festins et de nourriture.
Pratiquement toute la journée, je devais restée couchée sur le lit, et m’y reposer. On me gavait constamment de nourriture, de gâteaux et de friandises sucrées. Comme boissons, simplement du potage et du coca. Ma gourmandise naturelle joua contre moi. Incapable de résister, je commençai à me gaver de ce qu’on me présentait, et particulièrement de chocolat dont je faisais une consommation effrénée. Et le résultat ne tarda pas.
La température qui régnait dans cette chambre était toujours élevée, provoquant chez moi une soif que j’avais du mal à calmer : j’en arrivai à boire plus de trois litres de coca par jour.
Pour m’empêcher de dépenser des calories, on me plaça une ceinture de chasteté qui m’interdisait toute masturbation, et je ne pouvais me lever que pour me rendre aux toilettes. Tous les jours passait une garde qui me lavait sur mon lit, et j’étais surveillée en permanence par la doctoresse qui chaque jour contrôlait mon poids, et aussi mon cœur. Cette période dura deux mois.
J’avais alors déjà grossi de vingt-cinq kilos, et mon corps me faisait maintenant honte. Solange elle-même se moquait de moi et m’amenait parfois devant un miroir
- Regarde la grosse vache que tu deviens. Finie l’époque où en douce tu riais de moi. Je donnerais beaucoup pour te voir à l’œuvre dans le harem auquel tu es destinée !
Mais je gardais en mémoire le petit film que m’avait montré la directrice, et n’osai pas me rebeller. Six semaines avant mon départ, on commença à travailler mon anus, afin d’apporter la touche finale à ma préparation. Vingt-quatre heures sur vingt-quatre, je portais désormais dans le cul un gode dont un système de courroies interdisait le retrait. On ne me l’enlevait que deux fois dix minutes par jour, afin de me permettre de satisfaire mes besoins naturels, puis aussitôt après on me le remettait en place.
Chaque semaine, on changeait de gode, augmentant de cinq millimètres son diamètre. L’ouverture de mon anus ressemblait de plus en plus à celle de la femme dont j’avais pu voir la photo. De temps en temps, malgré tout, j’étais offerte à quelques clients auxquels je devais me contenter de faire une fellation.
Et je devins sans m’en rendre compte l’attraction de l’établissement. Certains venaient même chaque semaine afin de pouvoir se rendre compte de mon évolution. Je n’avais même plus honte de m’exhiber devant eux, devenant presque fière du monstre que peu à peu je devenais. Mais on avait soin de me bander les yeux, ce qui me convenait d’ailleurs fort bien. Un soir, un des hommes occupée à me sodomiser se pencha sur moi et murmura à mon oreille
- A demain soir, courage ! »
J’avais reconnu la voix d’Eric. Il m’avoua plus tard avoir mis un détective aux trousses de Marc et ce détective suivant mon ancien amant, avait constaté qu’il se rendait très souvent en province, dans un domaine fermé. Des recherches lui avaient permis d’apprendre ce qui se passait là, et il avait risqué le coup.
Admis à une séance, contre une forte rémunération, il m’avait retrouvée. Et moi j’avais retrouvé l’espoir.
Le lendemain soir, en effet, vers vingt heures, alors que toutes les filles étaient soit enfermées dans leur chambre, soit aux mains de quelques clients dans la salle des fêtes, plusieurs voitures et combis de la police débarquaient dans le domaine qui avait été encerclé. Personne ne put prendre la fuite.
Eric était présent, et je pus enfin l’embrasser. J’étais honteuse de mon nouvel aspect, mais il me rassura. Avec un régime approprié, je redeviendrais très vite celle qu’il avait connue. Les autres filles étaient folles de joie, et dansaient littéralement. Elles se moquaient des gardes et de la directrice, toutes menottées.
Les clients eux furent également emmenés pour vérification d’identité. Plusieurs cartons de documents divers, photos, press-books et listes de clients furent saisis. Je parlai alors aux policiers du petit bois situé derrière la propriété.
Une patrouille s’y rendit immédiatement, et y découvrit toute une installation comprenant une scène, des gradins, et du matériel de torture. Il n’était pas difficile de réaliser ce qui s’était passé là. Effectivement, des fouilles entreprises dès le lendemain matin révélèrent la présence de six cadavres, tous féminins.
Le procès dura très longtemps, et les accusés furent tous condamnés à de très lourdes peines. Les clients, eux, ne furent condamnés qu’à des peines avec sursis. Marc, lui, dont j’avais révélé à la police le rôle qu’il avait joué dans mon cas, fut également condamné à une lourde peine de prison, mais il se suicida quelques mois plus tard, se pendant dans sa cellule.
La police avait également, grâce aux papiers saisis, déterminé l’identité du gros client. Mais il était protégé, réfugié dans son pays, et aucune action ne put être entreprise contre lui. Dans un coffre bancaire, au nom de la directrice, furent découverts quelques lingots d’or et une importante somme d’argent qui permit de payer aux sept victimes, dont moi-même, une forte indemnité.
Il fut par contre impossible de retrouver la moindre trace des précédentes pensionnaires de l’établissement, qui avaient été vendues au cours des années précédentes. Toutefois, la publicité donnée à l’affaire eut tout de même un résultat, réveillant la méfiance féminine, prise cette fois en défaut. Mais au fond de moi-même, je savais bien que ce n’était que provisoire, et que tôt ou tard existerait un nouvel établissement de ce genre.
Depuis ma libération, Eric et moi avons vécu plusieurs mois en ménage. M’imposant un sévère régime, au bout d’un an j’avais à peu près retrouvé mon poids normal. Alors un beau jour, Eric me fit le magnifique cadeau de me demander en mariage.
Et je trouvai très vite le moyen de l’en remercier. Je lui fis cadeau d’une petite fille, Aline, blonde aux yeux bleus, qui devint l’idole de son père. Et moi, lorsque parfois je songeais aux mois passés dans cette affreuse école, il me suffisait d’entendre les rires de ma gamine pour effacer ces sinistres souvenirs.