On peut toujours se tromper.
Je le trouve super bien écrit...
Il y a un côté réalité ...
A relire avec plaisir.
Je le trouve super bien écrit...
Il y a un côté réalité ...
A relire avec plaisir.
CAROLINE
Je m'appelle Caroline (bien sûr je change tous les prénoms pour éviter qu'on ne m'identifie). Il y a longtemps que j'ai envie de confier à quelqu'un une expérience qui m'est arrivée pour en soulager ma conscience.
Je suis mariée depuis douze ans et mère de deux enfants dont un garçon de mon mari et une fille du premier « homme de ma vie » que j'ai eue à vingt ans. Je ne peux pas parler de cette histoire à mon mari, j'ai trop peur de salir l'image qu'il a de moi, alors j'ai pensé tout raconter par écrit.
J'ai quarante-deux ans et je suis une grande blonde (naturelle) aux yeux verts. Mon seul défaut est la taille de mes seins : j'ai toujours fait du « A », sauf pendant mes grossesses. Mais malgré ce côté « plate », je suis plutôt « canon », à ce que m'en ont dit la plupart des hommes.
Avant mon mariage, j'ai eu une vie sexuelle plutôt remplie. Dès l'adolescence, j'étais courtisée de toutes parts et je n'ai pas mis longtemps avant de céder (j'avais un peu plus de 17 ans lors de mon dépucelage) mais les premières expériences s'avérèrent assez fades jusqu'à ce que je rencontre David, à 19 ans.
Le premier grand amour de ma vie, et je le considère toujours comme l'homme de ma vie. J'étais tellement folle de lui que je me suis laissée mettre enceinte pour le garder.
Ça n'a pas marché et il m'a plaquée pour revenir avec moi après la naissance de ma fille. Nous avons filé le parfait bonheur pendant cinq ans avant qu'il ne me plaque à nouveau.
Enfin le parfait bonheur... avant mon mari, j'ai toujours eu le don pour tomber sur des salauds irrésistibles. David me faisait jouir comme les autres n'avaient pas su le faire avant, mais il était volage. Il lui est arrivé de revenir au milieu de la nuit et de me prendre avec le sexe encore humide d'une autre sans éprouver le moindre remord en voyant mes larmes. Il me faisait jouir et pendant mon orgasme, il me disait « ça vaut bien quelques larmes ».
Le pire c'est qu'il me trompait avec des femmes quelconques, sans rapport avec moi, enfin celles que j'ai vues.
Bref, à 25 ans, me voilà seule avec ma môme. Heureusement que j'avais bossé dur pour me trouver une petite place dans la fonction publique. Avec mon petit mi-temps et la pension pour ma fille, je ne m'en sortais pas trop mal, d'autant que j'habitais chez ma grand-mère, un petit pavillon de banlieue, donc pas de loyer.
J'en ai « essayé », des mecs, jusqu'à ce que je tombe sur Michel, un beau brun grand et mince rencontré par hasard dans le RER, sur lequel j'ai tout de suite flashé. Il m'a suivie, abordée, le lendemain soir nous dînions ensemble et la soirée se termina à l'arrière de sa voiture dans un parking souterrain.
Tout de suite, question sexe, il m'a fait « décoller ». Encore mieux qu'avec David. J'en étais folle. Un sourire... ça me pique encore l'entrecuisse d'y penser, il me souriait pendant l'orgasme et ça me faisait un effet...
Pourtant j'ai vite compris que j'étais encore tombée sur un macho. Il venait chaque soir de la semaine coucher avec moi. Il arrivait après le dîner (il faut dire que ma grand-mère l'avait tout de suite catalogué « sale type » et lui sortait des réflexions pas vraiment agréables, donc il avait dîné une fois avec nous et n'avait jamais recommencé).
Le week-end, il disparaissait, j'étais folle. Il m'assurait qu'il n'y avait pas d'autre femme, mais bon... Impossible de savoir de quoi il vivait, j'ai compris plus tard...
Au lit, c'était du sexe non-stop jusqu'à minuit-une heure tous les soirs. Il se retenait comme aucun mec n'en est capable. Après une heure d'amour ou plus, il éjaculait pour repartir de plus belle un quart d'heure plus tard. J'étais morte !
Et je devais me lever à six heures trente ! Heureusement que je ne travaillais pas le mercredi, pour récupérer, mais il en profitait pour me prendre le matin, une fois dès cinq heures trente et jusqu'à ce que ma grand-mère frappe à la porte en disant :
- Ta fille est réveillée, j'aimerais mieux pas qu'elle entende vos cochonneries.
Et dominateur, avec des réflexions qui voulaient dire « T'as qu'un droit : te faire sauter ». Mais en dehors du lit, il était gentil. Et pas trop exigeant au lit, il suçait comme un dieu, mais ne me l'avait pas demandé.
Du coup, je le lui avais fait de moi-même au bout de quinze jours. Mais, comme je m'étais arrêtée en cours de route, j'avais eu le droit à une réflexion :
- La fellation, c'est frustrant si tu ne vas pas jusqu'au bout.
J'avais répondu que j'avais horreur du sperme et il m'avait dit que donner du plaisir à son homme, c'était le rôle de la femme - sans le moindre humour ! Et pour bien me faire comprendre mes torts, il m'avait fait jouir yeux dans les yeux et avait réussi à éjaculer sans donner le moindre signe de plaisir.
J'en avais pleuré. Il exigeait aussi que je lui raconte toute ma vie sexuelle passée. Un jour que je refusais de lui parler de David que j'aimais encore (et que j'aime encore un peu malgré tout), il sortit du lit et commença à se rhabiller.
- Si c'est comme ça, je me casse.
Je dus lui raconter comment David aimait me faire l'amour et il m'en fit autant. En plein orgasme, ce salaud-là me fit avouer que je ne jouissais pas si fort avec David qu'avec lui.
C'était vrai, mais j'avais honte de salir l'homme que j'aimais encore et pourtant, malgré moi, j'aimais sa façon de me traiter de la sorte, ce salaud. Par contre, la seule fois où j'avais voulu qu'il me raconte la sienne (de vie sexuelle), je me suis fait rembarrer.
Au bout de quatre semaines, il s'est pointé un lundi et m'a dit que son anniversaire tombait le mardi ! Je lui ai dit qu'il aurait dû me prévenir, que je prenne le temps de lui trouver un beau cadeau :
- J'aime pas les cadeaux, si tu veux me faire plaisir, le cadeau, ce sera toi.
Il m'a donné une lettre d'explications et m'a planté là, en me disant qu'il me prendrait en voiture le lendemain, à la sortie du boulot. J'essayai de le retenir, mais il me déclara :
- T'inquiète pas, c'est pas une lettre de rupture, et puis avec un jour d'abstinence de plus, tu seras super-chaude.
La lettre expliquait que je devais m'offrir à lui pour une nuit de soumission sexuelle absolue, me laisser faire et obéir à ses ordres et caprices. Si j'étais d'accord, je devais aller au boulot avec un sac comportant une tenue «hyper-sexy» pour sortir et de quoi loger à l'hôtel le soir.
Tout ce qu'il demandait c'est une réponse par oui (dans ce cas, je devais « aller jusqu'au bout ») ou par non. Après avoir pesé le pour et le contre, je décidai de refuser, je sentais qu'il abuserait de moi excessivement.
Le lendemain, il m'attendait à la sortie du boulot.
- T'as pas de sac ?
J'expliquai mon choix, mais il me coupa la parole :
- Tant pis, je ne suis qu'un ersatz de David.
Il faut dire que lors de mes « aveux forcés », je lui avais expliqué que David était très exigeant et que je m'étais plusieurs fois laissée faire. J'avouai avoir avalé une fois le sperme de David et avoir été profondément dégoûtée (après Michel, je n'ai jamais accepté à nouveau qu'on éjacule dans ma bouche) et j'avais aussi avoué avoir été sodomisée une fois par David et en avoir eu une douleur atroce.
J'espérais ainsi le décourager. Peine perdue... (Après lui, je ne me suis laissée sodomiser qu'une fois par mon mari, pour ses quarante-cinq ans, il y a trois ans, j'ai eu mal, c'était horrible... aucun plaisir, sauf pour lui, qui m'a même remerciée d'un beau diamant).
Il m'emmena au cinéma, puis au restaurant, mais je voyais bien que le cœur n'y était pas. Il me ramena chez moi vers vingt-deux heures, sans m'avoir laissé prévenir ma grand-mère que je rentrais tard.
Ma fille était couchée et on eut droit aux reproches de mémé. Il éluda et m'emmena dans la salle de bains où on se lava les dents avant de revenir dans la chambre sans se laver.
Une fois au lit, lui qui d'habitude me préparait pendant longtemps, me monta dessus dans la position dite de la bête à deux dos et me pénétra ainsi. J'étais assez excitée et il me tint la tête fermement entre ses mains tout en me regardant.
Je lui demandais d'arrêter de me tenir, mais il continua sans rien dire. Cela m'excitait et bien qu'il ne fit aucun effort pour me faire jouir, je jouis après l'avoir supplié de me lâcher je ne sais combien de fois. Il se retira sans même avoir éjaculé et se retourna pour dormir.
Je me lovais contre lui, en pleurant qu'il ne fallait pas qu'il le prenne comme ça. Il ne répondit rien et je plongeai sous les draps dans le but de le sucer, espérant le « défâcher ». Il me repoussa en disant :
- Fellation, plaisir réservé à David.
J'étais en larmes et nous passâmes la nuit ainsi.
Le lendemain soir, il revint comme si de rien n'était à son heure habituelle. Il me fit l'amour une fois et alla cette fois jusqu'à l'éjaculation, mais ne fit aucun effort pour me faire jouir.
Lorsque je voulus parler avec lui, il me dit qu'il était fatigué. Le lendemain matin, il partit tôt et m'embrassa en me disant qu'il ne reviendrait pas avant lundi.
Je passai les pires jours de ma vie : jeudi, vendredi, samedi, dimanche et lundi sans aucune nouvelle, j'étais sûre qu'il ne reviendrait jamais. J'avais bien un numéro de téléphone, mais je tombai sur un de ses amis qui l'avait logé quelques jours et ne savait pas où il était.
Il arriva le lundi après le dîner. Je sortis devant le petit pavillon pour l'accueillir et lui sautai au cou :
- Je t'aime, je t'aime, je t'aime, ne me quitte plus, je te ferai ton cadeau demain, tu le mérites, il n'y a que toi qui comptes, je serai ta maîtresse soumise et obéissante comme tu me l'as demandé.
Il me donna rendez-vous le mardi et partit comme la semaine passée. J'étais si folle de désir que je dus me masturber, ce soir-là (ce que je n'ai fait que rarement dans ma vie).
Le lendemain, je sortis du boulot largement en avance, vers les trois heures comme il me l'avait demandé. J'avais mon sac, cette fois ! Je le posai dans le coffre de la voiture et il m'emmena dans un magasin de lingerie, car je n'avais guère que des collants.
David m'avait offert des tas de bas, porte-jarretelles... dont il était friand, mais je les avais jetés après son « plaquage ». Nous achetâmes des bas résilles avec une large jarretière en dentelle, une jolie petite culotte en dentelle assortie et une guêpière en résille qui ne maintenait rien, mais qu'importe, cela suffisait à mettre en valeur mes petits seins. Toute cette lingerie était de couleur noire.
Nous prîmes l'autoroute direction Cabourg. On s'installa dans un hôtel assez classe et il prit une douche avant que je ne prenne un bain. Je pensais qu'il allait m'y rejoindre, mais il attendait le soir pour déclencher les hostilités.
Il s'était habillé très classe (veste et cravate chic, qu'il avait amenées dans une valise où je vis aussi des cordelettes...). Je mis mes dessous et en constatai l'effet à une bosse sous son pantalon.
Je mis un chemisier noir très joli avec une jupe très courte rouge flash. J'avais un blouson assorti (rouge) et bien sûr un rouge à lèvres assorti. J'étais plutôt sexy mais la longueur de la jupe était à peine suffisante pour cacher les jarretières.
On était en mai, il faisait très beau et nous dînâmes de homard et de champagne!
Après, balade au bord de l'eau avec « roulage de pelles » à qui mieux mieux. Cela ressemblait plus à une sortie en amoureux qu'à une séance de soumission absolue. Retour à l'hôtel vers minuit, avec changement de régime dès la fermeture de la porte de la chambre.
– Déshabille-moi.
Son regard était terrifiant, c'était celui d'un prédateur pour sa proie et j'en eus un frisson de peur. Jamais je n'avais croisé un tel regard et je me demandai si je n'avais pas accepté à la légère d'être la proie. En même temps, cela m'excitait et la soirée au restaurant m'avait déjà bien mis le feu au cul.
Je le déshabillai lentement. Ah ! son torse nu et son ventre tout plat ! Celles qui n'ont jamais eu d'homme sans ventre n'imaginent pas ce que c'est. Ne pas sentir un ventre gras collé à ses fesses quand on est prise par derrière, caresser des abdominaux durs... j'en rêve encore, je l'avoue.
Je me suis baissée alors pour retirer son pantalon et son slip. J'étais accroupie devant son sexe en érection et je m'attendais à ce qu'il me demande quelque chose. Au lieu de cela, il me fit ranger ses vêtements et me demanda de lui faire le plus beau strip-tease que je n'avais jamais fait.
Il bandait déjà bien avant que je ne commence par enlever mon blouson, puis mon chemisier en lui tournant d'abord le dos pour le laisser descendre sur mes épaules. Je me retournai alors pour qu'il admire mon buste sous la résille de ma guêpière et défis la fermeture sur le côté de ma jupe.
Je me retournai à nouveau le temps de faire descendre lentement ma jupe le long de mes cuisses en me penchant en avant pour qu'il puisse se régaler du spectacle de mon cul et de mon entrecuisse.
Arrivée aux genoux, la jupe glissa à terre et je l'envoyai plus loin avec le pied. Je me retournai alors et constatai à son regard que je m'étais acquittée de ma tâche fort correctement.
Il me demanda d'en rester là – je portais encore ma guêpière, mes bas et ma culotte – et m'ordonna de m'allonger sur le lit pour me masturber. Je m'exécutai et, à sa demande, je dus lui avouer que j'avais déjà donné un tel spectacle à David : toujours cette obsession d'en vouloir plus que son rival.
Il se tenait au pied du lit, le sexe dressé et les mains sur les hanches, contemplant sa « chose » à lui. Il grimpa alors sur le lit et se tint debout. Quand on voit quelqu'un comme ça, d'en bas, il paraît plus grand, plus fort. Son sexe me paraissait démesuré.
– Ça t'excite, avoue-le, regarde-moi, regarde mon sexe et fais-toi jouir en pensant à tout ce que je vais te faire subir.
J'étais assez excitée par son comportement très dominateur, je l'avoue, et je commençai à avoir des secrétions largement suffisantes pour me faire pénétrer, et pour qu'elles humidifient ma culotte sous laquelle mes deux mains s'activaient. Je me doutai toutefois qu'on n'allait pas passer tout de suite à une banale pénétration.
Il descendit alors du lit et me demanda de me mettre debout. Il se plaça derrière moi, collant son sexe à ma culotte et m'enlaça en me recommandant de garder mes mains actives pour le moment.
– À genoux, ordonna-t-il.
Je me mis à genoux.
– Tu as déjà été à genoux devant un homme ?
J'avouai m'être agenouillée à plusieurs reprises devant David pour le sucer.
– C'est lui qui t'a mise à genoux ?
Non, je l'avais fait de moi-même, mais il avait apprécié, je n'avais été « mise à genoux » par aucun homme avant lui. Cette « virginité » le ravit.
– Et tu l'as sucé jusqu'où ?
– Jusqu'à son orgasme.
Et je précisai bien maladroitement que c'était la première fois que j'avais essayé d'avaler et que j'avais été dégoûtée à jamais. Il vint se placer devant moi.
– Qu'est-ce que ça te fait, d'être à genoux devant moi ?
Je ne savais pas trop quoi répondre. La vérité est que je me sentais à la fois humiliée et excitée, d'ailleurs je continuais à me masturber et j'étais bien mouillée. Je n'osai le regarder et il releva mon menton.
– Alors ?
Je lui dis exactement ce que je pensais et j'ajoutai que je l'aimais, pour me justifier d'accepter cette humiliation. Sa réponse fut :
– Suce.
Et pour bien me montrer où nous allions, il saisit ma tête pour l'amener à son sexe. Son autre main attrapa mes bras l'un après l'autre pour amener mes mains, l'une sur ses couilles l'autre sur son sexe.
Cette fois, c'était son plaisir qu'il fallait assurer, et pour bien assurer sa prise et ma soumission totale, il me tint la tête avec sa main droite sur le crâne, juste en dessous de ma queue-de-cheval, et sa main gauche sous mon cou.
Je n'avais plus qu'à sucer. Jamais un homme ne m'avait fait subir ça. J'étais pourtant du genre à ne pas me laisser faire par un macho mais là, je restai soumise et suçai du mieux que je pouvais.
Que voulez-vous ! j'étais amoureuse, et excitée de surcroît.
– T'en as recraché, la première fois avec David ?
Je répondis oui avec la tête.
– Non seulement jamais un mec, même pas David, ne t'a mise à genoux, mais en plus tu vas faire ce que fait une femme soumise quand son homme jouit dans sa bouche. Avaler tout. Tu sens comme je te domine ? Tu suces, t'es une bonne soumise, hein ?
Et il me demandait d'acquiescer à chaque question par un hochement de tête. Lui d'habitude si long à éjaculer ne mit que quelques minutes, qui me parurent pourtant une éternité, ponctuée par des propos salaces du genre de ceux que je viens d'écrire. Je fus prévenue par un :
– Avale et recrache rien.
C'est avec la troisième giclée que j'eus le plus de mal. Je n'avais pas réussi à avaler toute la seconde et là, je me sentis débordée, prête à vomir. J'ai réussi malgré tout et aussitôt après les spasmes de sa jouissance qui s'accompagnèrent d'un long cri rauque, il me dit :
– Continue à sucer doucement, c'est le meilleur, et fais tout couler dans ta bouche pour avaler ce qui reste, femme soumise.
Je m'exécutai sans rien dire, au bord du dégoût. Je sentais que cette scène avait accru l'humidité de ma petite culotte; j'étais trempée de désir.
– Tu suces comme une pro.
Je m'en rendais compte : l'excitation, l'humiliation et le dégoût décuplaient mon ardeur « fellatrice ». Il s'extirpa de ma bouche lorsqu'il commença à débander, ce qui prit encore quelque temps, et m'ordonna de m'allonger au bord du lit et d'écarter les cuisses
– Tu vas te laisser sucer et masturber sans chercher à te soustraire à mes caresses, on n'est plus chez toi, tu peux crier tant que tu veux sans craindre les réflexions de ta grand-mère.
Il me roula une pelle qui atténua un peu le goût du sperme et s'agenouilla au bord du lit. En écartant ma culotte sur l'état de laquelle il fit une remarque, il me suça le clitoris.
J'ondulai sous cette caresse qu'il accompagna bientôt de deux doigts dans mon vagin. Ils trouvèrent instantanément mon point G, alors qu'auparavant, jamais je n'avais été convaincue de son existence. C'était à la limite du supportable. Il m'ordonna de tenir mes cuisses avec mes mains et de cesser de gigoter. Je devais jouir et obéir, selon ses propres termes.
Cela devint terrible, j'avais des contractions comme si j'allais enfanter. J'ai eu un orgasme tellement violent que mon bas-ventre se souleva sous l'effet des contractions pendant que mes cuisses se resserraient.
J'avais désobéi et je fus punie.Il se plaça alors à califourchon sur moi et me força à sucer son sexe, encore mou et gluant, tout en me tenant par les poignets.
– Chaque fois que tu désobéiras, il faudra sucer pour te faire pardonner, et chaque fois que tu auras un orgasme, il faudra sucer pour remercier. T'en as eu un ?
Je fis oui de la tête.
– Chaque fois que tu auras un orgasme, tu me le diras, je veux aussi t'entendre réclamer par des « Encore », des « Baise-moi », des « Saute-moi »... seulement quand je te baiserai.
J'ai horreur de ces mots vulgaires et il le savait. Là, il faisait exprès de les utiliser en me fixant droit dans les yeux. Il se replaça à genoux et recommença le cunnilingus.
J'aurais préféré être pénétrée, je n'y tenais plus. Certes, j'ai eu un nouvel orgasme avec ses doigts et sa langue mais ce n'est pas pareil. Rebelote avec son sexe dans ma bouche, pour « se payer de mon orgasme », puis il me retourna et m'ordonna d'écarter les cuisses et de me cambrer, après m'avoir extirpé ma culotte sans ménagement.
– Tu ne les resserreras que lorsque je te le dirai.
J'étais ainsi offerte à sa pénétration. Il s'allongea sur moi et je sentis d'abord son corps chaud sur le mien, puis il mit ses mains sur mon sexe. L'une écartait doucement les lèvres, tandis que les doigts de l'autre caressaient de manière experte mon clitoris. Je fondais de plaisir et j'attendais son sexe.
– Demande-moi de te sauter comme une femme soumise.
– Saute-moi comme une femme soumise, s'il te plaît.
Ah ! ce coup violent par lequel il entra en moi, je m'en souviens encore!
Il lui suffit que quelques va-et-vient pour déclencher un orgasme d'une violence jamais connue, et qu'il fit durer pendant un temps que je ne saurais pas évaluer.
– Tu vas devoir me sucer si tu désobéis, ce serait dommage, en plein orgasme.
Je ne comprenais pas ce qu'il voulait et il me rappela que je devais réclamer et je me déchaînai alors avec des « Encore », des « Vas-y », des « Baise-moi », des « Saute-moi », des « Je suis ta soumise », des « C'est bon » et même des « Défonce-moi ».
Jamais je n'avais employé ces mots, qui m'excitaient autant que lui. Je dus aussi lui dire que jamais David ne m'avait fait cet effet-là... J'avais de telles contractions que je cherchai à resserrer mes cuisses, mais il était plus fort que moi et les maintenait par ses genoux au creux des miens.
Mon clitoris était en feu.
Il me redressa alors à quatre pattes et reprit sa « défonce », agrémentée d'une masturbation en bonne et due forme du clitoris. Il ajouta une savante caresse de la main gauche sur mon anus.
Au début, j'eus un mouvement de retrait. À aucun moment je n'avais pensé à la sodomie quand il m'avait parlé de nuit de soumission. Quelle naïve ! Il sentit bien mon retrait et déclara :
– T'as promis d'être parfaitement soumise, me déçois pas.
Finalement, la caresse s'avéra rapidement agréable ! Je sentis une nouvelle sensation de jouissance terrible. Je poussai comme pour pisser et je crus pisser ! En réalité, j'avais fait, pour la première fois de ma vie, la « fontaine ».
C'est incroyable, la giclée qui partit et atterrit sur une glace située sur un genre de placard en face du lit. Ses couilles étaient trempées comme si on y avait versé un seau d'eau, sauf que c'était glaireux.
Il en prit sur ses mains qu'il porta à sa bouche. Il aimait ça, je n'en revenais pas ! Moi, toutes ces glaires, le sperme, la mouille, ça me dégoûte plutôt. Après qu'il m'ait expliqué ce qui m'était arrivé (j'étais sûre d'avoir fait pipi), je lui dis :
– J'ai joui comme jamais, tu peux venir dans ma bouche.
Il se mit à genoux sur le côté et me plaça la tête sur sa cuisse droite. J'étais sur le côté et il me fit écarter les cuisses.
– Défense de les resserrer.
Je le suçai et le branlai en même temps de la main droite. Sa main droite maintenait ma tête, quant à sa gauche, il avait pénétré de deux doigts mon sexe et se contentait d'appuyer sur mon point G.
Il ne bougeait pratiquement pas et ça me faisait un effet terrible. Il y a quelques temps, j'ai réussi à ce que mon mari y arrive (quatorze ans plus tard – je n'avais plus refait la fontaine depuis Michel), c'est divin mais à la limite de l'insupportable.
Je giclai toutes les dix secondes environ le même genre de glaire, en quantité moins importante que la première fois, mais suffisante pour ça trempe sa main qui dégoulinait sur mon sexe, puis coulait sur ma cuisse gauche (l'état de mon bas et de la jarretière !) et sur mon aine.
Le drap en était trempé. Cette mouille achevait de me rendre folle. Je suçai comme jamais – il m'a déclaré après « J'en ai connu des suceuses, mais aucune ne l'a jamais fait avec autant d'ardeur que toi à ce moment-là » – tout en gémissant de plaisir et en poussant des cris, étouffés naturellement par son sexe qui emplissait ma bouche. Je cherchai à me retirer pour lui dire à quel point c'était bon, mais il me tenait fermement.
J'étais convaincue qu'il allait éjaculer dans ma bouche et je crois que s'il l'avait fait, j'aurais avalé sans peine, cette fois, ça serait passé tout seul. Mais il finit par se retirer et me reprendre à quatre pattes.
– Lâche-toi, crie.
J'avais déjà crié assez fort mais là, me tenant par les hanches, il me défonça sans ménagement. C'était un mélange de plaisir, car son sexe me ramonait là où il faut, et de douleur, car il allait trop creux et trop fort.
Je hurlai à la fois de plaisir et de douleur et je me demande encore comment les gendarmes ou les employés de l'hôtel ne sont pas intervenus. Cela ne dura heureusement pas très longtemps, car n'ayant pas su « réclamer », je fus prise en flagrant délit de désobéissance.
La sentence fut exécutée à quatre pattes, lui à genoux devant moi, il me saisit la tête (une main sur le crâne et une sous le cou) et fit lui-même les va-et-vient:
– Tu t'es déjà fait baiser par la bouche comme ça, ma belle soumise, ma suceuse championne du monde ?
Je fis non tant bien que mal de la tête.
– Alors même ce salaud de David ne t'a pas prise comme ça ? C'est pourtant bon, surtout avec une femme qui me disait au début qu'elle était plutôt du genre dominatrice, au lit.
C'est ce que je lui avais dit pour le décourager de jouer au macho. Je n'ai jamais laissé un homme recommencer. C'est la pire des humiliations, surtout lorsqu'il se lâche à prononcer les pires « salaceries », dont je ne me rappelle plus tant il y en eut. Cela se termina par un :
– Allonge-toi.
Il se plaça à califourchon sur moi et me demanda de le branler. Son sexe était au-dessus de mon visage, mes mains le branlaient en alternance, celle inoccupée caressant ses couilles. Il me dit :
– Je t'aime, je t'adore en femme soumise, je vais jouir sur toi, je veux que tu en aies partout, sur tes seins, sur ton visage, dans ton cou.
J'étais affolée par l'état dans lequel il se trouvait. Lorsqu'il gicla, je m'en mis partout et j'éclatai en sanglots tant j'étais tendue. Au lieu de me consoler, il me suça et me doigta, déchaînant un nouvel orgasme qui éclata aussi fort que mes sanglots.
Après, il se fit plus câlin, me remercia (incroyable) et me dit que jamais il n'avait eu du plaisir comme avec moi. Il fut d'une grande gentillesse et je lui susurrai des « Je t'aime », mais il refusa que je m'essuie.
Il m'embrassa alors que mes lèvres étaient souillées de son sperme. Cela ne semblait pas le déranger. Il y avait du sperme collé dans les mailles de la résille de la guêpière et dans mes cheveux.
Nous restâmes un long moment lovés l'un contre l'autre et je m'endormis après avoir lu une heure quarante-cinq à la pendulette, mais il rebanda et me réveilla.
La pendulette marquait trois heures trente du matin, j'étais morte. Comment pouvait-il avoir encore de l'énergie ? J'étais recouverte de sperme, mes cheveux étaient collés sur la droite, j'en avais dans le cou, sur la guêpière, sur les épaules, il y en avait qui avait coulé sur le drap et je m'étais vautrée dedans en dormant
Ça sentait le sperme froid. Michel en rajouta en étalant sur mon corps ce qui traînait sur le drap. Pendant qu'il faisait cela, il avait mis ma main sur son sexe pour que je le masturbe.
Il était incroyablement dur, comme son regard d'ailleurs. Je m'efforçai de sourire et il recommença à me sucer. Je me demandais comment il pouvait faire, tant c'était répugnant de glaire, mais il avait l'air d'aimer.
J'étais apeurée à l'idée qu'il me mette le sien dans la bouche, avec son goût de glaire et de sperme froids. C'est pourtant ce qu'il fit en se plaçant en 69 dès que son cunnilingus eut suffisamment réveillé mon plaisir.
Je m'aperçus qu'il avait eu la délicatesse d'aller se laver et son sexe avait même un léger goût de savon qui piquait un peu. C'était quand même meilleur que le goût du sperme froid. Je vis sur le côté l'une des cordelettes aperçues dans son sac.
Après le 69, qui me fit beaucoup moins d'effet – dans cette position, je trouve que l'homme est incapable de caresser comme il faut la zone sensible, cela ne m'a jamais rien fait –, il m'attacha les mains dans le dos avec la cordelette puis me mit à genoux.
Il se plaça derrière moi et me pénétra. Il me baisa ainsi tout en caressant mon clitoris. Je n'avais jamais été prise dans cette position qui était délicieuse. Évidemment, je dus avouer avoir déjà été attaché (au lit) mais pas avec David.
Je dus raconter cette aventure – à 19 ans pendant ma grossesse, après le premier « plaquage » de David, avec un pompier revenu le soir après que j'ai appelé les pompiers dans l'après-midi, officiellement pour une souris dans la maison, officieusement parce que j'avais le spleen, ma grand-mère étant partie pour deux jours à l'enterrement d'une lointaine cousine en province.
Je jouis assez rapidement et il agrémenta mon orgasme d'une caresse anale avec pénétration de son index. C'était très bon mais ça dégénéra :
– Depuis que tu me connais, combien de fois m'as-tu trompé ?
– Jamais.
– Menteuse, j'ai parlé avec ta fille, quand David te l'a ramenée le week-end, il y a quinze jours. Vous l'avez couchée et vous êtes allés vous promener ensemble. Bizarre, pour un couple séparé avec perte et fracas. Tu me prends pour un con ?
En pleine jouissance, j'étais sidérée. Évidemment c'était vrai. Depuis trois ans que David m'avait plaquée, il trouvait régulièrement le moyen de me prendre. La plupart du temps je le laissais faire, pensant ainsi le reconquérir.
Ma grand-mère me demandait souvent pourquoi je ne me remettais pas avec lui, parce qu'elle l'appréciait. La raison était simple: il ne voulait pas. C'était des coups furtifs, dans la voiture, dans la cuisine une fois, et même chez sa nouvelle, un vendredi où j'avais amené ma fille pour le week-end, alors que Madame était à une réunion politique!
Il y a quinze jours, on s'était promenés le dimanche soir et au milieu du parc, il m'avait forcée. Je lui avais pourtant dit que j'avais quelqu'un et que je ne voulais pas. Ce salaud m'avait rétorqué :
– Encore un mauvais coup que je vais te faire oublier.
Je n'avais pas su résister et le lundi soir, j'avais même pensé à lui en jouissant avec Michel. Évidemment, je dus tout avouer (sauf que je pensais à David pendant l'amour avec Michel).
Il me déclara que je devais choisir ma punition: si elle était à la hauteur de l'humiliation subie par le cocu – il insista pour me faire dire plusieurs fois que je l'avais fait cocu –, ça continuerait entre nous après cette nuit, sinon « Adieu salope ».
Il disait cela tout en me baisant et me masturbant l'anus. C'était clair. Je compris et lui proposai de me sodomiser. Il me dit qu'il ne me l'aurait jamais imposé car il n'était pas un sadique mais que ça valait bien que j'aie mal au cul pour le payer de son « cocufiage ».
Il se mit d'abord debout et me baisa par la bouche.
– Salope ! Une femme qui trompe son mec n'est bonne qu'à se faire baiser par la bouche.
Cela dura un bon moment. Je faillis vomir car avec mes mains attachées dans le dos, rien ne le retenait d'aller très creux jusqu'à ma gorge. Puis il me détacha les mains du dos, et me les rattacha au lit au moyen de deux cordelettes, chacune liée à un pied du lit. La punition pouvait commencer. Il s'y ajouta un bâillon et un bandeau sur les yeux. Il me dit :
– Je suis tout sauf sadique, redis-moi si tu es consentante par un signe de tête.
J'acquiesçai.
– Redis-moi si tu mérites cette punition.
J'acquiesçai à nouveau. Il me prit en fait en levrette, par la chatte, en me masturbant le clitoris. J'eus à nouveau du plaisir. Il utilisait ma mouille pour lubrifier mon cul qu'il prépara à l'élargissement avec ses doigts.
Ces caresses m'excitaient et me donnaient du plaisir. J'étais au bord de l'orgasme lorsqu'il se décida à changer d'orifice.
Il me pénétra avec une grande douceur, en lubrifiant autant qu'il pouvait. Je ressentis un peu de douleur mais aussi une grande satisfaction d'être ainsi emplie (plus tard, la fois où j'ai accordé cette faveur à mon mari, je lui ai raconté l'avoir été trois fois, une fois douloureuse et deux fois agréables; je lui ai demandé d'être agréable, mais il ne sut pas y faire).
Une fois bien pénétrée et bien lubrifiée, ses doigts de la main gauche allèrent sur mon point G pendant que ceux de la main droite caressaient mon clitoris. Je mouillais comme une folle, et il prenait régulièrement ma mouille pour lubrifier encore son engin qui maintenant allait et venait dans mon cul.
Pour la première fois de ma vie, je jouissais du cul, et pas que du cul, en fait. Je pense que la pénétration anale ajoute une sensation, mais que le vagin et le clitoris doivent être sollicités pour qu'il y ait jouissance. En tout cas, je pus aller jusqu'à un violent orgasme. Avant que je n'éclate, ce beau salaud m'avait dit :
– Jouis et pense à David qui n'a jamais été assez doué pour ça !
Après mon orgasme, il se retira, sans avoir joui, me détacha, me retira bandeau et bâillon, me cajola, me caressa, me demanda si j'avais eu mal – je répondis que non –, si j'avais eu du plaisir – je répondis beaucoup.
Il ajouta que ma dette n'était pas encore payée, ce qui me fit froid dans le dos. Il me câlina encore un bon moment et nous nous endormîmes ainsi. Il était près de quatre heures trente, je crois.
Je me réveillai la première vers dix heures trente. J'avais un peu mal à la tête mais je fis le point pendant qu'il dormait encore comme un bébé sage. Il y avait un bon côté. Je m'étais « lâchée », pour mon plus grand plaisir, dans une soumission sexuelle dont je n'imaginais pas, ayant été élevée dans une ambiance féministe, qu'elle pouvait procurer autant de plaisir.
Je ressentais une certaine douleur à l'anus, qui me rappelait toutefois que j'avais pris pour la première fois mon pied par-là. Autre point, je n'étais pas tombée sur un sadique, une chance...
Il y avait aussi le mauvais côté : je l'avais vu tel qu'il était. Difficile de voir des sentiments amoureux dans son attitude, seule la recherche du plaisir sexuel le guidait. Je ne pouvais surtout pas m'empêcher de penser que j'avais dépassé le point de non-retour: j'étais devenu son jouet sexuel.
Il avait employé l'expression lorsqu'il m'avait « baisée par la bouche », volontairement car je l'avais utilisé la première dans les débuts de notre relation en affirmant « Je ne suis pas un jouet sexuel » – c'était plutôt raté. Il y avait eu aussi des humiliations, des larmes qu'il n'avait guère cherché à consoler.
Il se réveilla, et comme il fallait rendre la chambre, nous n'eûmes que le temps de nous laver (c'est surtout moi qui dus me battre pour décoller le sperme de mes cheveux et la résille collée de sperme de ma peau). Nous rentrâmes «à la maison» (de grand-mère) vers seize heures et il me dit simplement « À demain ». Je n'étais pas fâchée d'avoir toute la nuit pour récupérer.
À ma grande surprise, il revint le jeudi en ayant un comportement normal. Aucune allusion à une quelconque soumission sexuelle. Il me suça, me pénétra, me fit jouir tellement fort que je dus mettre mon oreiller sur ma tête pour étouffer mes cris, puis éjacula en moi.
Comme il l'avait toujours exigé – en se vexant la première fois où j'étais allée aux toilettes –, je conservai son sperme toute la nuit. En fait il finissait par me couler sur les cuisses ou le drap dans la nuit. Après un petit repos, j'eus droit à une deuxième séance et nous nous endormîmes vers minuit.
Il revint comme d'habitude le lundi suivant et tous les autres jours de la semaine. Il ne me demanda aucune fellation, aucune sodomie, rien de particulier même si sa façon de faire l'amour était déjà très dominatrice, privilégiant les positions par derrière, me tenant par une main au moins, l'autre caressant les zones sensibles, «défonce » de forcené..
Ce n'est que le jeudi qu'il me demanda de réserver le week-end en huit pour lui.
– Si je compte bien, ta fille sera chez David, tu seras parfaitement libre.
J'en étais très surprise, en sept semaines, je ne l'avais jamais vu entre le vendredi matin et le lundi soir. Après m'avoir fait l'amour, il me dévoila son « plan » : une nuit avec lui et un de ses amis ! Ma réponse fusa :
– Salaud, compte pas sur moi pour ta sale partouze !
Au lieu de se démonter, il répliqua :
– Moi, un salaud ? Je t'ai trompée ? Salope !
Évidemment, j'étais mal à l'aise pour répondre et il ne m'en laissa pas le temps. Il m'expliqua que ni son copain ni lui n'étaient des sadiques (j'avais pu le constater), que c'était son fantasme et peut-être un moyen de « payer ma dette ». Il ajouta que si je préférais, on pouvait le faire avec David.
– Ça m'exciterait de lui montrer que tu jouis mieux avec moi ! Avec la honte qu'il se taperait, il n'oserait plus te proposer la bagatelle, ajouta-t-il.
J'étais sciée. Je me rendais bien compte que « Monsieur » n'aimait pas qu'on lui refuse quelque chose, il était assez charmeur pour obtenir ce qu'il voulait. Depuis le début, je n'arrêtais pas de me dire que j'allais refuser pour finalement me laisser faire. Il s'en rendait parfaitement compte, ainsi que du fait que j'étais folle de lui.
– Tu y prendras autant de plaisir que nous.
Difficile de rester dans le rejet catégorique. J'essayai pourtant mais sa réponse fut cinglante :
– Dans ce cas, je te laisse t'éclater tout le week-end avec ton ex, si sa grosse pute (c'est comme ça que j'appelais sa nouvelle, que je trouvais assez boudin) te le permet.
J'ai essayé de négocier, lui déclarant que je n'aimais que lui et ne voulais pas d'un autre. Il me moucha en me rappelant que je l'avais pourtant fait cocu, et j'eus l'air très bête. Je lui demandai alors s'il avait déjà fait ce genre d'expérience.
Pour la première fois, il me raconta partiellement sa vie sexuelle. Il avait déjà plusieurs fois pris une femme à deux, notamment une femme de la haute, de quarante-cinq balais, avec son mec – un baron ! –, et une fois il avait participé à une partouze. Il n'aimait que les trios, pas les partouzes :
– Il y a toujours des tarés, et puis une femme peut satisfaire plusieurs hommes alors que le contraire est plus difficile.
Je lui demandai d'y réfléchir tous les deux et d'attendre encore un peu. C'était trop demander !
– Une femme soumise obéit ou bien elle n'est plus soumise, or c'est ça que je veux.
C'était on ne peut plus clair, je devais dire oui ou me faire plaquer! En dix jours, il s'était comporté normalement, me confortant dans mes sentiments amoureux pour lui, pour mieux me rappeler que j'avais effectivement franchi le point de non-retour.
Avec lui, j'étais une femme soumise et obéissante ou je n'étais plus avec lui ! Il ne me laissa pas lui répondre et me refit l'amour. Au moment où j'allais décoller, il me dit :
– Alors, c'est oui ?
Je trouvai la force de dire non et ce salaud se retira en disant :
– Alors passe-toi de plaisir.
Je fondis en larmes et le suppliai de recommencer en lui promettant de faire tout ce qu'il me dirait.
– Même mon plan à trois ?
Il s'était retiré pile au moment le plus frustrant, alors je n'ai même pas cherché à réfléchir, j'ai dit oui... et il me fit jouir avec ses mains aussitôt, mais me refusa son sexe en guise de « punition ».
Bref, j'avais cédé, une fois encore. Je suis une faible.
La semaine s'écoula sans fracas. Il vint lundi, me baisa, mardi sans me baiser – première nuit sans sexe avec lui, qu'il expliqua par la nécessité de me mettre en manque pour le vendredi.
Il ne vint effectivement ni mercredi ni jeudi, où il appela pour me demander à quelle heure il pouvait passer me prendre. Ma guêpière étant restée tachée au niveau des seins et ma petite culotte aussi, il m'avait offert le mardi des bas à motifs « Tulle », une culotte et un porte-jarretelles en dentelles, le tout blanc immaculé.
Il m'avait dit de me trouver un soutien-gorge assorti, parce que c'était un truc qu'il ne pouvait acheter à ma place mais j'avais ce qu'il fallait. J'étais gênée de mettre de tels atours de mariée vierge. Il y a longtemps que je ne pouvais plus porter du blanc virginal !
Pour moi, la semaine fut toutefois une semaine d'inquiétude: n'étais-je pas allée trop loin ? Je craignais qu'il n'ait de la suite dans les idées au sujet de David. C'eut été la honte de ma vie qu'il aille lui proposer ça, et il en était capable.
David aurait immédiatement accepté, ce salaud, vu qu'il m'avait proposé une fois de faire ça avec une de ses maîtresses. Je pensais à la honte de ma grand-mère si elle apprenait tout ça, et j'avais honte également.
Je me rendais compte qu'il avait suffi à ce salaud de me «rendre heureuse au lit», comme il disait, pour que je néglige ma fille, ma grand-mère, toutes mes convictions, mon éducation... Pour me laisser complètement faire. Je me doutais que m'envoyer en l'air avec deux types, ça dépassait les bornes.
Et ça les dépassa hélas largement.
Vendredi, après avoir confié ma fille à David qui en profita pour me glisser des bisous dans le cou et me peloter comme si j'étais encore à lui, je me lavai, me maquillai, me parfumai et m'habillai : dessous blancs, jupe mi-longue fendue assez haut qui laissait entrevoir certaines choses lorsque je marchais, chemisier et gilet en coton, le tout très sexy.
Michel vint me chercher vers vingt heures. Il y eut pas mal de circulation et nous ne trouvâmes place dans un parking du seizième que vers vingt et une heures quarante-cinq. À vingt-deux heures, on sonnait à la porte d'un appartement bourgeois du côté d'Auteuil.
Un homme d'un trentaine d'années, pas vraiment beau mais bien bâti, nous accueillit. Il s'appelait Philippe. J'avais très faim et pas du tout envie de sexe, malgré quatre jours d'abstinence. Michel m'avait tout juste embrassée.
Dans la pièce principale, il y avait un buffet de traiteur avec du saumon fumé, du caviar, du foie gras... et nous bûmes du champagne. Cela me grisa assez vite: je ne tiens pas du tout l'alcool et Michel me forçait un peu.
Je n'avais jamais mangé de caviar et ils me racontèrent que c'était le plus puissant des aphrodisiaques. Avec mon mari qui est très riche, j'ai refait l'expérience, cela me paraît faux.
Par contre, le champagne me tourna la tête et ils se mirent à me peloter sans ménagement. J'essayai de les empêcher. J'aurais encore pu échapper à leur étreinte, du moins le croyais-je, mais Michel me fit rapidement comprendre que je devais me laisser faire.
Je me dis qu'après tout, autant y passer, cela serait peut-être aussi agréable que la nuit de soumission à Cabourg. Philippe passa sa main sous ma jupe, par la fente. Il était vert d'excitation.
Michel déclara que j'étais la reine du strip-tease, ce que Philippe demanda à vérifier. Je m'exécutai avec la même grâce qu'à Cabourg : je commençai par enlever mon gilet, puis mon chemisier, en leur tournant d'abord le dos pour le laisser descendre sur mes épaules, je me retournai alors pour qu'ils puissent admirer mon buste et défis la fermeture de côté de ma jupe.
Je me retournai à nouveau le temps de faire descendre lentement ma jupe le long de mes cuisses en me penchant en avant pour qu'ils se régalent du spectacle de mon cul et de mon entrecuisse.
Ma jupe arrivée au bas de mes pieds, je l'envoyai plus loin. Je me retournai alors et constatai que j'avais encore réussi mon affaire. Je demandai alors à Michel si je devais retirer ma petite culotte et il me répondit d'enlever mon soutien-gorge, ce que je fis
Ils se déshabillèrent alors et Michel me fit asseoir sur le canapé. Philippe et lui avaient des sexes de tailles à peu près égales. J'avais toujours été à peu près incapable de comparer les sexes de mes amants différents, et pour la première fois je constatais sur un exemple que la plupart des mecs avaient des sexes à peu près identiques.
Quand j'entends parler de petit sexe ou de gros sexe, je suis dubitative, j'en ai pourtant vus pas mal, vingt-deux précisément, car je me souviens exactement de tous les hommes avec qui j'ai eu des relations sexuelles
Ils s'agenouillèrent chacun d'un côté. Philippe me caressa le clitoris sous la petit culotte alors que Michel passait sa main sous ma cuisse pour entrer dans mon sexe avec son pouce.
Ils avaient pris chacun une de mes mains pour que je les branle, et leurs mains libres flattaient mes seins. Je les regardai à tour de rôle. Leurs regards étaient inquiétants et j'étais partagée entre l'excitation et la peur, un peu comme à Cabourg.
Je commençai à être bien excitée quand ils m'annoncèrent une décharge imminente. Ils s'approchèrent de moi et m'éjaculèrent à tour de rôle sur les seins en m'ordonnant de diriger leurs jets.
Après cet apéritif sexuel, ils m'emmenèrent dans l'une des chambres à coucher où un grand lit nous attendait. Ils me firent allonger et Philippe se plaça entre mes cuisses pour me sucer.
Excitée comme je l'étais, cela me fit un peu d'effet, mais il n'avait pas le savoir-faire de Michel. Je mouillai toutefois assez pour être pénétrée, mais leurs deux sexes venaient de se vider et je dus patienter un peu trop longtemps à mon goût.
Philippe reprit de la vigueur le premier et m'ordonna de me mettre à quatre pattes pour me prendre en levrette. Je lui répondis qu'il n'était pas mon mec et que je n'avais pas à lui obéir.
– Moi je te le dis, et tu le fais, rétorqua Michel, qui ajouta que désormais, je lui obéirais comme à lui-même.
Michel m'empoigna pour me mettre à quatre pattes en précisant que j'allais me «faire mettre, et à chaque extrémité, en plus . C'est ce qui arriva, car Michel se plaça devant moi pour me «baiser par la bouche».
Pendant qu'ils me «baisaient par en bas et en haut», Michel signala à Philippe que je jouirais mieux s'il me branlait le clitoris, ce qu'il se mit à faire. S'il n'était pas doué pour le cunnilingus, il me pilonnait suffisamment vigoureusement et me masturbait assez adroitement pour que je me mette à gémir.
– Ah ! la belle salope, elle aime ça, dit ce sale type, pour s'exciter encore plus.
Michel ne le contredit pas, il s'en donnait à cœur joie dans ma bouche au risque de me faire tirer au cœur. Je me mis à jouir vraiment et le sexe de mon homme dans ma bouche ajoutait à mon excitation.
Ils décidèrent alors d'échanger les rôles en se retirant et en me faisant littéralement pivoter comme un aiguillage. Je n'eus bien évidemment pas mon mot à dire, mais j'avoue que j'étais totalement consentante, car je préférais me faire prendre par Michel dont je savais qu'il allait transformer ma jouissance en orgasme forcené.
Cela ne traîna pas: son savoir-faire sexuel dépassait de très loin celui de son copain et je « décollai » rapidement avec une intensité terrible. Cela décupla mon ardeur « fellatrice » car Philippe, beaucoup plus fainéant, me laissait le sucer au lieu de me « baiser par la bouche ».
Je lui prodiguai donc une pipe magistrale comme je crois n'en avoir jamais fait de pareille, étant donné tout le temps qu'elle dura, dans un état d'orgasme aussi prolongé qu'intense. J'avoue que jamais une pipe ne m'avait fait autant d'effet !
Philippe éjacula dans ma bouche en m'ordonnant d'avaler, ce que je fis pour une fois sans difficulté, tellement j'étais en extase.
– La chaude ! J'en ai jamais eu une pareille ! s'exclama-t-il après avoir lâché son sperme en hurlant de plaisir.
Il était ressorti de ma bouche et Michel en profita pour me redresser à genoux et me prendre dans cette position qui m'avait tellement fait d'effet à Cabourg, juste avant la punition.
La bouche libérée du sexe de son copain, je pus crier à loisir le plaisir qu'il me donnait par le vagin et le clitoris, et par l'anus qu'il caressait en le lubrifiant de ma mouille. Je criai tellement fort que Philippe, qui s'était affalé sur un coin du lit, mit ses mains sur les oreilles pour ne plus m'entendre.
Michel se retira et se planta debout devant moi. Je le regardai un instant et le vis dans un état d'excitation qui lui provoquait un rictus terrible. Il me dit :
– Suce, salope, et avale.
Et je dus m'exécuter, encore toute tremblante de l'orgasme dont je sortais à peine. Il me déchargea je ne sais combien de giclées, que j'eus le plus grand mal à avaler tant son sperme était abondant et les giclées rapprochées.
Il me maintint la tête sur son sexe pendant de longues minutes, et avait déjà bien débandé lorsqu'il me libéra la bouche. J'étais écœurée et très mal à l'aise, partagée entre la satisfaction des plaisirs interdits mais intenses que je venais de vivre, et un sentiment de dégoût de moi-même, ainsi livrée à la perversité de deux types, dont l'un me rendait folle alors qu'il n'éprouvait manifestement aucun sentiment pour moi.
J'avais envie de fondre en larmes mais il ne me laissa pas le temps de m'appesantir sur mon compte en me couchant, la tête près de Philippe, les cuisses écartées pour un nouveau cunnilingus, qui m'enleva rapidement toutes mes idées noires.
Philippe en profita rapidement pour placer son sexe, gluant et mou, sur mon visage puis sur ma bouche. Il ne fut pas long à bander et eut alors l'idée de vouloir une branlette espagnole. Avec la meilleure volonté du monde, je n'aurais pu le satisfaire, mes seins étaient désespérément trop petits !
Michel durcit à nouveau et se coucha sur le dos en me demandant de m'empaler sur lui. J'aimais beaucoup (et j'aime toujours beaucoup) cette position où c'est moi qui domine et j'étais heureuse de venir sur lui. Je m'affairai à aller et venir sur son sexe.
L'une de ses mains caressait mon clitoris et je commençai à prendre sérieusement du plaisir lorsque Philippe se mit à me caresser l'anus. Je sentis très bien que ses doigts étaient enduits de quelque chose. Je compris qu'il utilisait un lubrifiant spécial pour me préparer. Michel me prévint :
– On va te prendre en sandwich, tu vas voir, pour une femme c'est le bonheur suprême.
Telle était bien sa conception de la femme: son bonheur ne pouvait être que dans l'orgasme et il m'en promettait un à tout casser. Philippe me caressait assez mal et je demandai à «mon homme» de me préparer lui-même.
Tout en continuant d'une main sur mon clitoris, il me massa d'abord la «rosette», puis l'un de ses doigts se fit plus insistant. Philippe lui remettait du gel sur le doigt chaque fois qu'il le ressortait de mon cul. Il y mit ensuite deux doigts qui tournaient dans l'anus comme pour le dilater. Je finis par réclamer :
– Allez-y, j'en ai envie...............
Michel prévint Philippe d'y aller en douceur.
– On n'est pas là pour lui faire mal mais pour qu'elle y prenne goût.
À ma grande surprise, Philippe sut rentrer en douceur et se mit à me limer tout doucement puis plus fermement. Ils s'activèrent alors à deux, en cadence. Leurs sexes étaient comme des tenailles qui se serraient et s'écartaient.
Je jouis d'une manière très différente mais très forte. Je me déchaînai sans retenue, je voulais qu'ils y aillent à fond, et c'est ce qu'ils firent. Philippe était affalé sur moi et je passais en hurlant d'une bouche à l'autre, leur roulant à tour de rôle des pelles endiablées.
Philippe finit par m'éjaculer dans le cul et se retira, me laissant comme un grand vide que Michel combla en me sodomisant à son tour. Je sentis mon cul refouler non seulement son sperme mais autre chose et pourtant je la voulais, cette sodomie.
Michel s'en donna à cœur joie à son tour dans mon anus tout en me doigtant le point G, comme à Cabourg. Je hurlai de plaisir quand il éjacula à son tour.
Lorsque je fus apaisée, je m'aperçus que j'avais souillé tout le drap, mes bas et tout mon bas-ventre. Michel me dit d'aller me laver et me tendit une serviette. Tout ce que je portais était irrécupérable et j'avais terriblement mal au cul.
Ils vinrent également se doucher puis retournèrent dans la chambre. Après ma douche, je pris un bain chaud dans une baignoire gigantesque pour m'apaiser et faillis m'endormir dedans.
Ils m'y laissèrent un bon moment avant de venir me rejoindre dans la salle de bains. Ils bandaient tous les deux et entrèrent dans l'eau. Je protestai :
– J'ai très mal, laissez-moi s'il vous plaît.
Michel me donna un médicament, me disant que c'était ce qu'il fallait prendre après une sodomie aussi violente pour que ça passe. Puis ils se placèrent, Philippe devant moi, Michel derrière moi.
J'étais sûre qu'ils allaient me reprendre en sandwich mais leur intention était différente: ils pénétrèrent à deux dans mon vagin! Je croyais la chose impossible et ils eurent beaucoup de mal à y parvenir.
De plus la position n'autorisait guère de mouvement et cela s'avéra finalement plus désagréable que jouissif. J'avais le sentiment d'être déchirée. Quand on entend parler d'hommes avec de très grosses bites, ce que je n'ai personnellement jamais vu, je dois dire que je n'ai aucune envie d'essayer. C'est surtout à l'entrée du sexe que j'avais mal, car malgré la difficulté, ils tenaient à rentrer «en entier».
Michel abandonna et s'en alla se coucher dans une deuxième chambre, précisant à son copain :
– Elle est à toi pour la nuit, mais pas de trucs qui font mal et plus de sodomie. Par contre, puisque tu adores ça, n'hésite pas à te faire sucer.
Il parlait de moi comme d'une marchandise et ne crut même pas nécessaire de me dire quoi que ce soit en partant, se contentant de me rouler une pelle en ajoutant :
– Jouis bien.
Philippe m'a retournée pour me prendre dans la même position que Michel. Il avait bien retenu la leçon et me caressait simultanément le clitoris, mais dans l'eau, le contact était moins agréable.
J'ai quand même joui et il m'a embrassée avec la langue pendant tout le temps du coït. Au début, ça me gênait de me laisser embrasser comme ça par un autre homme que Michel mais après je me suis laissée aller.
Il avait déjà suffisamment éjaculé et n'a pas pu finir. On est sorti du bain et il m'a essuyé lui-même en me câlinant.
J'avais besoin de tendresse et je me donnai à lui sans retenue, l'embrassant sur la bouche avec ardeur. Après, je l'essuyai. Lorsque je me suis baissée pour essuyer ses jambes, j'ai pris son sexe dans la bouche pour le remercier de ses câlins.
J'en avais assez, j'avais mal aux muscles des joues tellement ils m'avaient possédée par là, mais j'ai dû quand même garder son sexe un bon moment.
Ensuite, nous sommes retournés dans la chambre où ils avaient changé le drap et il m'a prise dans la position de la bête à deux dos, en exigeant que je le regarde bien dans les yeux.
Il s'activait drôlement et même si cela ne me faisait pas trop d'effet, ça m'essoufflait et je haletais. Il en conclut que j'aimais ça et me fit ses commentaires :
– T'aimes ça, hein ! Michel m'avait prévenu que t'étais une vraie salope. Dis-moi que t'aimes ça...
J'ai dû lui dire tout ce qu'il attendait et il me roulait pelle sur pelle. Il a fini par se fatiguer sans avoir éjaculé, et nous nous sommes endormis vers les trois heures du matin.
Le lendemain matin, Michel vint me chercher dans la chambre vers huit heures. Philippe en écrasait et n'avait plus l'air décidé à consommer à nouveau, tant mieux.
Nous déjeunâmes tous les deux et il me demanda de me rhabiller sans culotte et de l'attendre en bas de l'immeuble. Il revint quelques minutes plus tard et m'emmena au parking. Après avoir ouvert les portes de la voiture, il me fit monter à l'arrière en me déclarant :
– Maintenant, je vais te reprendre en main. Chaque fois qu'un autre te baisera, tu y passeras.
Dans la voiture, il me mit à quatre pattes, releva ma jupe et me pénétra. Il me fit jouir ainsi en levrette en me défonçant comme un forcené. Il exigea que je commente le plaisir que j'avais pris avec Philippe, que je lui dise si j'avais joui autant qu'avec lui, autant qu'avec David.
Cela l'obsédait complètement. Après mon orgasme, il se plaça devant moi et me baisa par la bouche. Lorsqu'il fut sur le point d'éjaculer, il m'ordonna :
– Avale tout, ma salope soumise qui vient de s'envoyer toute la nuit en l'air avec un autre.
Je dus m'exécuter pour la troisième fois – et la dernière de ma vie– et le sucer après son orgasme pendant encore quelques minutes.
Nous reprîmes nos places dans la voiture où il m'embrassa et me remercia :
– Merci pour cette nuit, j'adore ça et tu es le meilleur coup que j'ai jamais connu. J'espère qu'on va continuer longtemps ensemble tous les deux.
Je ne savais pas trop quoi répondre. Nous sommes allés ensuite dans le centre de Paris et avons flâné. À un moment, il m'a enserrée et j'ai senti une grosse bosse dans son blouson, à l'endroit du cœur. Quelque temps plus tard, nous sommes entrés dans une bijouterie, parce que j'avais vu une montre à la devanture qui me plaisait.
– Je peux bien t'offrir ça.
La montre valait quand même deux mille francs, et il sortit de sa poche intérieure une liasse de billets comme je n'en avais jamais vue.
Sortant du magasin, j'étais inquiète de tout cet argent. Je flairai du louche et je lui fis la remarque :
– Quand je t'ai embrassé hier, je n'ai pas senti tout cet argent dans ta poche, tu le sors d'où ?
Sa réponse m'assassina :
– C'est toi qui l'a gagné cette nuit !
Je suis tombée dans les pommes.
Quand je suis revenue à moi, plein de gens m'entouraient et le SAMU est venu m'emporter. Je suis restée huit jours à l'hôpital en dépression. Je ne mangeais plus.
J'ai tout raconté à ma grand-mère. Enfin, je lui ai raconté qu'il m'avait obligée à me prostituer, mais pas les détails sexuels. Il est venu me voir une fois, mais grâce à ma grand-mère j'ai eu la force de le traiter de salaud et les infirmières sont venues le faire sortir.
Ma grand-mère voulait que je porte plainte, moi pas. Après quelques semaines, il a fallu de plus que je me rende à l'évidence : peu soucieuse de ma pilule, j'étais tombée enceinte. J'ai dû me faire avorter.
Je ne les ai plus jamais revus, ni l'un ni l'autre. J'ai mis deux ans avant d'accepter qu'un homme me touche à nouveau. Cet homme, c'était enfin le bon, mon mari, qui est tout sauf un salaud.